Glycylglycine

La glycylglycine est le dipeptide de glycine, ce qui fait d'elle le dipeptide le plus simple[4]. Ce composé a été synthétisé pour la première fois en 1901 par Emil Fischer et Ernest Fourneau[5], par ébullition de glycine anhydride (2,5-dioxopipérazine) avec de l'acide chlorhydrique[6]. Depuis lors, un procédé par composition avec une base[7] et d'autres méthodes de synthèse ont été publiés[8]. La glycylglycine est elle-même utilisée dans la synthèse de peptides plus complexes[9].

Glycylglycine
Identification
Nom UICPA glycylglycine
Synonymes

Gly-Gly, diglycine,
dipeptide de glycine,
et plus de 60 termes répertoriés

No CAS 556-50-3
No ECHA 100.008.299
No CE 209-127-8
PubChem 11163
ChEBI 17201
SMILES
InChI
Apparence Cristaux blancs
Propriétés chimiques
Formule C4H8N2O3  [Isomères]
Masse molaire[1] 132,117 9 ± 0,005 1 g/mol
C 36,36 %, H 6,1 %, N 21,2 %, O 36,33 %,
pKa 3,133
Propriétés physiques
fusion 262 à 264 °C[2] (décomposition)
Précautions
SGH[3]

Attention
H319 et P305+P351+P338

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

En raison de sa faible toxicité, la glycylglycine est utile comme tampon pour les systèmes biologiques à des pH situés entre 2,5-3,8 et 7,5-8,9[10], toutefois sa relative instabilité en solution en rend la conservation difficile[11].

La glycylglycine a également été utilisée pour solubiliser des protéines recombinantes chez E. coli. Après son adjonction à différentes concentrations, on a pu constater une amélioration de la solubilité de ces protéines après la lyse cellulaire[12].

Bibliographie

  • (en) Victor von Richter, Richard Anschütz (éd.) et Georg Shroeter (éd.) (trad. Edgar Fahs Smith et Percy Edwin Spielmann), Organic Chemistry or Chemistry of the Carbon Compounds Chemie der Kohlenstoffverbindungen oder Organische Chemie »], vol. 1 : Chemistry of the Aliphatic Series, Londres ; Philadelphie, K. Paul, Trench, Trubner & Co ; P. Blakiston fils & Co, 1922-1923 (ISBN 978-1-160-71089-3, OCLC 12678040), p. 391.
  • (en) Max S. Dunn, A. W. Butler et T. Deakers, « The Synthesis of Glycylglycine », Journal of Biological Chemistry, American Society for Biochemistry and Molecular Biology, vol. 99, no 1, , p. 217-220 (ISSN 0021-9258, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  • (en) Robert Henry Aders Plimmer et F. G. Hopkins (éd.), The Chemical Constitution of the Proteins, Londres, Longmans, Green and Co., coll. « Monographs on Biochemistry », (1re éd. 1908), 80 p. (ISBN 978-1-4097-9725-8, présentation en ligne), partie II, p. 22.
  • (en) Marshall E. Smith et Lynwood B. Smith, « Piperazine Dihydrochloride and Glycylglycine as Non-Toxic Buffers in Distilled Water and Sea Water », The Biological Bulletin, vol. 96, no 3, , p. 233-237 (ISSN 0006-3185, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) S. Ghosh, S. Rasheedi, S. S. Rahim, S. Banerjee, R. K. Choudhary, P. Chakhaiyar, N. Z. Ehtesham, S. Mukhopadhyay et S. E. Hasnain, « Method for Enhancing Solubility of the Expressed Recombinant Proteins in Escherichia coli », BioTechniques, vol. 37, no 3, , p. 418-423 (PMID 15470897)
  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Glycylglycine » (voir la liste des auteurs).

Références

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. Entrée « Glycylglycine » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 3 octobre 2013 (JavaScript nécessaire)
  3. Richter, 1923.
  4. (de) « Ueber einige Derivate des Glykocolls », Berichte der deutschen chemischen Gesellschaft, vol. 34, , p. 2868-2877 (DOI 10.1002/cber.190103402249).
  5. Plimmer, 1908.
  6. Richter, 1923.
  7. Dunn et al., 1932
  8. (en) Suzan Budavari (éd.), The Merck Manual, Rahway (New Jersez), Merck & Co., , 11e éd., 1601 p. (ISBN 0-911910-28-X et 978-0-911910-28-5), p. 707-708.
  9. (en) « Biological Buffers », Sigma-Aldrich, (consulté le ).
  10. Smith et Smith, 1949.
  11. Ghosh et al., 2004.
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