Godfrey Weitzel
Gottfried Weitzel, né le à Winzeln mort le à Philadelphie, est un major-général de l’armée de l'Union pendant la Guerre de Sécession, ainsi que le maire intérimaire de La Nouvelle-Orléans pendant l’occupation de la ville par les troupes fédérales.
Maire de La Nouvelle-Orléans |
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Naissance | Winzeln (d) |
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Décès |
(à 48 ans) Philadelphie |
Sépulture |
Cimetière de Spring Grove (en) |
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Armes | |
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Grade militaire | |
Conflit |
Avant la guerre
Fils des émigrants allemands aux États-Unis Louis Weitzel et de Suzanne Krummel, Weitzel effectue ses premières études à Cincinnati. Il sort 2e sur 34 dans la promotion 1855 de l'académie militaire de West Point, où il fait montre de solides compétences en mathématiques et en ingénierie[note 1]. Il est breveté second lieutenant le [1]. Le , il est sous les ordres du capitaine et commandant breveté P. G. T. Beauregard en tant qu'adjoint pour la construction et la réparation des fortifications de Louisiane[2]. Il est promu second lieutenant le [1]. D’abord affecté à l’amélioration des défenses de La Nouvelle-Orléans, il retourne en 1859 à West Point comme professeur adjoint de génie civil et militaire.
Le , il épouse Louisa C. Maure, de Cincinnati, mais elle meurt brûlée trois semaines plus tard. Promu au grade de premier lieutenant de la première promotion d’ingénieurs en 1860[1], il est réaffecté, en 1861, à Washington au Génie, où sa compagnie assure la sécurité lors de l’inauguration du président Abraham Lincoln le [2].
Guerre de Sécession
Au début de la guerre de Sécession, il est affecté à la construction de diverses défenses, y compris à Cincinnati et à Washington, ainsi qu’à l’armée du Potomac du général McClellan, à la fin 1861.En , il est affecté au fort Pickens, Floride, où il traversera clandestinement la baie par deux fois pour mener des missions de reconnaissance dans les lignes confédérées[2]. Le , il est affecté dans le département de l'Ohio sous les ordres du général Mitchel[2]. Le , il est affecté à l'armée du Potomac où il travaille pour les ponts flottants[2]. Il était attaché comme ingénieur en chef du département du Golfe à l’état-major du major-général Butler. Lors de la prise de La Nouvelle-Orléans par les troupes fédérales, Weitzel devient chef militaire adjoint et maire suppléant.
Promu au grade de brigadier général des volontaires le [1], il met, deux mois plus tard, une grande force ennemie en déroute à Labadieville en Louisiane lors, ce qui lui vaut d'être breveté commandant dans l’armée régulière pour bravoure et service méritoire lors de la bataille de Thibodeaux le [1]. Il est promu capitaine des ingénieurs le [1]. Il commande l’avance dans les opérations du major-général Banks dans l’ouest de la Louisiane en avril et et une division au siège de Port-Hudson. Il est breveté lieutenant-colonel dans l’armée régulière « pour service vaillant et méritoire au siège de Port-Hudson » le [1].
Il assure le commandement du 18e corps de jusqu’à la fin de l’année, avant d'être breveté colonel dans l’armée régulière pour bravoure et service méritoire la prise de Fort Harrison. Le , il est promu major-général des volontaires[1] et affecté au commandement du 25e Corps composé de troupes américaines de couleur aux officiers blancs. Il prit part aux attaques manquées de la première bataille de Fort Fisher. Quand son supérieur, le général Butler, fut relevé de son commandement, il fut réaffecté avec son corps en Virginie.
Le , il épouse, lors d’une permission à Cincinnati, Louise Bogen. Dans les derniers mois de la guerre, le général Grant le nomme au commandement de toutes les troupes fédérales du nord de l’Appomattox durant les dernières opérations contre l’armée de Virginie du Nord du général Lee.
Le , il est breveté brigadier général pour bravoure et service méritoire lors de la campagne qui se termine par la reddition de l'armée insurgente sous les ordres du général Robert E. Lee et major général pour bravoure et service méritoire sur le champ lors de la guerre[1].
Ayant pris possession de Richmond, la capitale de la Confédération, le , il établit son quartier général dans la maison de Jefferson Davis. La première levée des couleurs de l’Union sur la ville après sa chute est attribuée à son aide de camp, le lieutenant Johnston de Peyster.
Après la guerre
Godfrey Weitzel est breveté major général des volontaires le pour service méritoire et distingué pendant la guerre[1]. Affecté au commandement du district de Rio Grande au Texas jusqu’en 1866, il est affecté au service bénévole le 1er mars, avant de revenir à son grade dans l’armée régulière, puis d’être promu au grade de commandant du Génie le [1] dans l’année et lieutenant-colonel le [1].
À sa mort, de la fièvre typhoïde, Weitzel fut enterré au cimetière Spring Grove de Cincinnati. Sa veuve est morte le . Seul un des trois enfants qu’il avait eu d’elle a survécu : le premier, Godfrey, est mort né le ; le deuxième, Blanche Céleste, née le , est morte de la rougeole le ; la troisième, Irene, née le , a vécu jusqu’en 1936 et a laissé une descendance.
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Godfrey Weitzel » (voir la liste des auteurs).
Notes et références
Notes
- Il est de la même promotion que les futurs généraux William Woods Averell, Cyrus Ballou Comstock, David McMurtrie Gregg, William Babcock Hazen, Alfred Thomas Archimedes Torbert, John Wesley Turner, Alexander Stewart Webb et Francis Redding Tillou Nicholls, Francis Shoup. Les sept premiers dans les rangs de l'Union et les deux derniers dans ceux de la Confédération
Références
- (en) Francis B. Heitman, Historical Register and Dictionary of the United States Army, from it's Organization, September 29, 1789, to March 2, 1903, Government Printed Office, (lire en ligne)
- (en) Whitelaw Reid, History of the state during the war, and the lives of her generals, Moore, Wilstach & Baldwin,
Liens externes
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