Gouvernement Jean Casimir-Perier
Le gouvernement Jean Casimir-Perier est le gouvernement de la Troisième République en France du au .

Président de la République | Sadi Carnot |
---|---|
Président du Conseil | Jean Casimir-Perier |
Formation | |
Fin | |
Durée | 5 mois et 20 jours |
Coalition | Républicains modérés |
---|
VIe législature |
317 / 581 |
---|

Casimir-Perrier forme un cabinet homogène de républicains modérés (opportunistes) rompant la politique de concentration (modérés - radicaux) du précédent cabinet.
Composition
Ministres nommés le 2 décembre 1893
_(14782527405).jpg.webp)
Président du Conseil des ministres : Jean Casimir-Perier
- Ministre des Affaires étrangères : Jean Casimir-Perier
- Ministre de la Justice : Antonin Dubost
- Ministre de la Guerre : Auguste Mercier
- Ministre de la Marine : Auguste Lefèvre
- Ministre de l'Intérieur : David Raynal
- Ministre des Finances : Auguste Burdeau
- Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes : Eugène Spuller
- Ministre de l'Agriculture : Albert Viger[1]
- Ministre du Commerce : Antoine Marty
- Ministre des Travaux publics : Charles Jonnart
Nomination du 3 Décembre 1893
- Sous-secrétaire d'État aux Colonies (auprès du ministre du Commerce) : Maurice Lebon
Remaniements du 20 mars 1894
- Ministre des Colonies : Ernest Boulanger
- Sous-secrétaire d'État aux Colonies : Maurice Lebon
Politique menée
Le gouvernement doit faire face à la menace anarchiste qui se manifeste notamment par le geste d'Auguste Vaillant, lançant une bombe dans l'hémicycle le . Cet incident vaut une forte popularité à Dupuy qui préside la séance et fait preuve d'un grand sang-froid. La politique de rapprochement avec les catholiques ralliés (« esprit nouveau ») est vivement critiquée sur les bancs de gauche. Sur le plan extérieur, le cabinet peut signer la convention militaire franco-russe.
Fin du gouvernement et passation des pouvoirs
Le , le gouvernement est renversé (257 - 217) par une coalition des extrêmes (royalistes et socialistes) sur une interpellation faisant suite au refus de Jonnart de permettre aux ouvriers de l'État de se syndiquer[2]. Jean Casimir-Perier présente la démission du Gouvernement au président de la République, Sadi Carnot.
Le , le président propose à Paul Peytral (ancien ministre des Finances) de se charger de la formation d'un gouvernement, ce dernier refuse.
Le , Carnot charge Henri Brisson à former un nouveau cabinet, celui-ci accepte la mission.
Le , Charles Dupuy est appelé à former un nouveau gouvernement, il accepte la proposition.
Le , Dupuy parvient à former le nouveau ministère.
Voir aussi
Notes et références
- Membre du gouvernement précédent ayant conservé son poste
- Bertrand Joly, Histoire politique de l'affaire Dreyfus, Fayard 2014, p. 140
- Portail de la France au XIXe siècle
- Portail de la politique française