Gouvernement Spaak I
Le Gouvernement Spaak I est un gouvernement belge composé de socialistes, de catholiques et de libéraux. Il gouverne du au .
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Roi | Léopold III |
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Premier ministre | Paul-Henri Spaak |
Élection | 24 mai 1936 |
Formation | |
Fin | |
Durée | 9 mois et 7 jours |
Coalition |
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Chambre |
156 / 202 |
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Sénat |
142 / 167 |
À la suite de la chute du gouvernement Janson autour de querelles concernant un projet fiscal ciblant les plus aisés, le socialiste Paul-Henri Spaak est chargé de former un nouveau gouvernement. Celui-ci forme un gouvernement non pas en négociant avec les partis mais en allant directement chercher les candidats à un poste ministériel ; il n'y a par conséquent pas d'accord gouvernemental clair.
Confronté à une nouvelle crise économique, le gouvernement ne parvient pas à avoir une ligne économique claire, les aspirations des socialistes et des libéraux étant radicalement opposés ; le ministre libéral des Finances, Max-Léo Gérard, finit par être contraint à la démission.
La guerre civile espagnole continue d'être un sujet de discorde entre socialistes et catholiques conservateurs. Spaak se retrouve contraint, contre son propre parti, de reconnaître le régime de Franco afin de conserver sa majorité, conduisant à la démission d'Émile Vandervelde de la présidence du POB.
Le gouvernement finit par tomber à la suite d'une polémique autour de la nomination d'Adriaan Martens, activiste condamné à mort mais finalement amnistié, à la tête de l'Académie flamande de médecine. Les libéraux dénoncent cette nomination et quittent le gouvernement. Spaak donne ensuite la démission de son gouvernement[1].
Composition
Ministère | Nom | Parti |
---|---|---|
Premier ministre et ministre des Affaires étrangères | Paul-Henri Spaak | Socialiste |
Ministre des Transports, de PTT et de l'INR | Henri Marck | Parti catholique |
Ministre de l'instruction publique | Octave Dierckx | Parti libéral |
Ministre de la justice | Joseph Pholien | Parti catholique |
Ministre de l'intérieur et de la santé publique | Joseph Merlot | socialiste |
Ministre des finances | Max-Léo Gérard | Parti libéral |
Ministre de la défense nationale | Henri J. Denis | technicien |
Ministre des travaux publics et de la résorption du chômage | August Balthazar | Socialiste |
Ministre des affaires économiques et des classes moyennes et de l'agriculture | Paul Heymans (nl) | Parti catholique |
Ministre du travail et de la prévoyance sociale | Achille Delattre | Socialiste |
Ministre des Colonies | Albert de Vleeschauwer | Parti catholique |
Ministre de la santé publique | Émile Jennissen | Libéral |
Remaniements
- le , Max-Léo Gérard, ministre démissionnaire des finances, est remplacé par Albert-Édouard Janssen (Parti catholique).
- le , Paul-Émile Janson (lib.) est nommé ministre des affaires étrangères, Georges Barnich (soc.), ministre des affaires économiques, et Charles d'Aspremont Lynden (cath.), ministre de l'agriculture. Émile Jennissen (lib.) est nommé ministre de la santé publique, Émile Van Dievoet (cath.) est nommé ministre de la Justice en remplacement de Joseph Pholien démissionnaire.
- le , les ministres libéraux démissionnent, ce qui provoque la chute du gouvernement.
Notes et références
- Gerard 2010, p. 225-227.
Bibliographie
- Emmanuel Gerard (trad. Anne-Laure Vignaux), La démocratie rêvée, bridée et bafouée : 1918-1939 [« De democratie gedroomd, begrensd en ondermijnd : 1918-1939 »], Bruxelles, Le Cri, coll. « Histoire / Nouvelle Histoire de Belgique », , 282 p. (ISBN 9782871065463)
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