Gouvernement de La Fontaine

Le gouvernement de La Fontaine (luxembourgeois : Regierung de La Fontaine), est le gouvernement du Luxembourg en fonction du 1er août au .

Gouvernement de La Fontaine
(lb) Regierung de La Fontaine
Le Président du Conseil, Gaspard-Théodore-Ignace de La Fontaine.
Grand-duc Guillaume II
Président du Conseil Gaspard-Théodore-Ignace de La Fontaine
Formation
Fin
Durée 4 mois et 1 jour
Composition initiale
Femmes 0
Hommes 5

La transition

La plupart des hommes qui ont administré le pays depuis l’octroi de la charte de 1841 réussissent à traverser l’orage de la révolution de 1848 et à se maintenir en place même après l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution le 1er août. Longtemps, le gouverneur de La Fontaine a exclu toute possibilité de rébellion au Grand-Duché dans ses rapports à son roi. Quand, en , les troubles éclatent dans plusieurs localités, le gouvernement, en accord avec Guillaume II, s’engage immédiatement dans la voie des concessions. Le , un arrêté supprime la censure. L’Assemblée constituante convoquée pour élaborer une nouvelle Constitution est présidée par Théodore de La Fontaine. Aussi le souverain reconduit-il de La Fontaine, Jurion, Simons et Ulveling dans leurs fonctions au sein du Conseil de gouvernement. Seul Théodore Pescatore démissionne et est remplacé par Jean-Pierre André. L’ancien gouverneur porte désormais le titre de « président du Conseil » et les membres celui d’« administrateur général ». Le nouveau gouvernement est responsable devant la Chambre des députés et doit contresigner les actes du souverain. Il est soumis au contrôle étroit du Parlement, qui vote annuellement le budget.

Composition

Portefeuille Titulaire
Président du Conseil de gouvernement
Administrateur général des Affaires étrangères, de la Justice et des Cultes
Gaspard-Théodore-Ignace de La Fontaine
Administrateur général de l'Intérieur Vendelin Jurion
Administrateur général des Affaires communales Charles-Mathias Simons
Administrateur général des Travaux publics de l'État et des Communes et des Affaires militaires a.i. Jean-Pierre André
Administrateur général des Finances Jean Ulveling

La politique extérieure et intérieure

Situant le danger révolutionnaire davantage du côté de la Belgique et de la France, le gouvernement de La Fontaine pousse à une observation stricte des obligations fédérales du Grand-Duché. Ainsi, contrairement à la volonté de l’opinion publique, il préconise une participation active à la politique allemande et soutient la décision de l’Assemblée constituante d’envoyer des députés au Parlement de Francfort, où l’unification de l’Allemagne est débattue.

Sur le plan intérieur, le gouvernement de La Fontaine fait voter deux lois par la Chambre : la loi communale du , qui essaie de concilier l’autonomie des communes et leur contrôle par l’État, et la loi sur la naturalisation du . Lors des délibérations concernant cette législation surgira la question de confiance qui mettra un terme au gouvernement de La Fontaine.

Repères chronologiques

Références

  • Guy Thewes, Les gouvernements du Grand-Duché de Luxembourg depuis 1848, Imprimerie centrale, Luxembourg, Service information et presse du gouvernement luxembourgeois, Département édition, (réimpr. 2003, 2006 et 2007) (1re éd. 1989), 271 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-87999-212-9, OCLC 830021082, lire en ligne )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Henri GOEDERT, La chute du gouvernement de La Fontaine en novembre 1848, vol. VIII, Institut grand-ducal – Actes de la Section des sciences morales et politiques, , p. 195–218
  • C. CALMES et D. BOSSAERT, Histoire du Grand-Duché de Luxembourg: de 1815 à nos jours, Luxembourg,
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