Grace Whitney-Hoff
Grace Whitney-Hoff (Détroit (Michigan), — Lausanne, ) est une philanthrope américaine.
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(à 76 ans) Lausanne |
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Biographie
Issue d'une grande famille de Détroit aux États-Unis, elle épouse en 1881 John Everett Evans, dont elle a une fille Elaine. Un an après la mort de son mari en 1893, elle devint la première présidente de la YWCA à Détroit.
Elle vint s'établir en France en 1900 lors de son second mariage, avec John Jacob Hoff, de la Standard Oil. Elle consacra une grande partie de sa fortune à des œuvres philanthropiques. Elle fonda notamment en 1906, au quartier latin, le Student hostel, ancêtre du Foyer international des étudiantes à Paris[1]. Elle s'occupa aussi des soldats blessés pendant la première guerre et devient marraine de guerre du 133° régiment d'infanterie. Elle transforme le château acheté en 1909, en une maison de retraite pour veuves de guerre à Peyrieu, dans l'Ain. Pendant cette période, ils vivent au château de Breau ou dans une maison proche du bois de Boulogne. Ils créeront un des premiers monuments aux morts à Peyrieu.
Jules Massenet participera à un concert au Foyer en 1909, dans la salle de théâtre du rez-de-chaussée.
Féministe, avec la réforme qui permet aux femmes d'obtenir le baccalauréat et de prétendre à des études universitaires, elle fonde en 1910 la Women International Art Union qui réunit des femmes artistes allemandes, américaines, britanniques, françaises, italiennes ; le groupe expose trois fois à Paris, dont à la galerie Barbazanges[2].
Elle s'occupa, en 1926, de refaire à neuf le Foyer International des Étudiantes, inauguré en 1928, qui disposait de tout le confort moderne de l'époque : self-service, bibliothèque, infirmerie, solarium-terrasse donnant sur le jardin du Luxembourg. Le foyer pouvait alors s'ouvrir aux jeunes filles provenant du monde entier, et pas seulement aux anglo-américaines, et leur permettre de suivre des études à Paris dans de bonnes conditions.
Grace Whitney-Hoff réunit également une collection de manuscrits, d'incunables, d'éditions rares et de reliures anciennes, dont A. Boinet rédigea le catalogue en 1933.
Elle fera donation du foyer en 1936 à l'Université de Paris, et se retire dans l'Ain, avant de mourir à Lausanne, dans le quartier des Ouchy, en 1938. Son corps repose à Détroit.
Malgré l'occupation allemande, les combats de la libération, les protestations étudiantes de mai 68, le foyer international des étudiantes parviendra à continuer de fonctionner sans interruption, malgré de grandes difficultés financières, aujourd'hui surmontées, dans les années 1970.
Distinctions
Son activité philanthropique a notamment été récompensée par :
- les palmes académiques en 1923
- la légion d'honneur en 1925
- Le grade d'officier de la légion d'honneur en 1934
Notes et références
- Présentation sur le site du Foyer international des étudiantes
- Critique de François Monod, in: Art et Décoration, décembre 1912, p. 4-5 — sur Gallica.
Publications
- A Message for To-Day, Londres, Chiswick press for presentation, 1910. - Traduit en français sous le titre un message pour chaque jour, Paris, Ed; Léon Gruel 1932
Bibliographie
- (en) Grace Whitney Hoff : the story of an abundant life, by Carolyn Patch ; (introduction de Chauncey W. Goodrich), Riverside Press, 1933. — Traduit en français sous le titre La Vie rayonnante et humanitaire de Grace Whitney Hoff, Argenteuil, 1934.
- 1928-2018 90 ans d'histoire brochure du Foyer International des Etudiantes Grace Whitney-Hoff
Liens externes
- (en) Courte biographie, The Whitney, Detroit
- (en) Notice biographique dans le cimetière où elle est enterrée, à Detroit
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