Graduate Women International
La Graduate Women International (GWI), connue jusqu'en 2015 sous le nom de Fédération internationale des femmes diplômées des universités (FIFDU), est une organisation internationale fondée en 1919.
Histoire
La Fédération internationale des femmes diplômées des universités est créée après la Première Guerre mondiale sous l'impulsion de trois universitaires, l'Américaine Virginia Gildersleeve du Barnard College, les Britanniques Caroline Spurgeon de l'université de Londres et Rose Sidgwick de l'université de Birmingham, pour favoriser l'entente, promouvoir la paix[1] et favoriser les relations et les échanges entre les femmes[2],[3].
L'IFUW est fondée à Londres le , avec des membres fondatrices de trois pays, le Canada, le Royaume-Uni et les États-Unis[4]. Un des objectifs majeurs est alors de favoriser la carrière universitaire des femmes. L'IFUW crée des bourses et favorise la fondation de clubs pour femmes où les universitaires pouvaient séjourner lors de leur séjours de recherche à l'étranger[3].
Lors de la première conférence de la FIFDU en 1920, des organisations nationales du Canada, de la Tchécoslovaquie, de la France, du Royaume-Uni, de l'Italie, des Pays-Bas, de l'Espagne et des États-Unis ont participé à la demande d'adhésion à la FIFDU[3]. La conférence de Genève en 1929 rassemble une trentaine d'associations nationales[5]. En 1939, la FIFDU compte environ 80 000 membres et sans doute 94 000 en 1945[6].
L'association s'engage en faveur des droits des femmes, de l'accès à l'égalité et aux responsabilités professionnelles, de l'accès à un enseignement secondaire et supérieur de qualité ainsi qu'à une formation de haut niveau. Un de ses objectifs est de permettre une éducation universelle des femmes au-delà de l'école primaire[7],[8],[9]. D'autres préoccupations se sont ajoutées depuis, notamment le chômage des femmes diplômées[3]. La Bulgarie a une association de femmes diplômées d'université de 1924 à 1950[10].
La Fédération internationale des femmes diplômées des universités (IFUW) est devenue la Graduate Women International (GWI) en [11].
Description
Graduate Women International est une fédération d'associations, elle regroupe des associations nationales dans 60 pays et des membres à titre individuel dans plus de 40 pays[7], notamment la British Federation of Women Graduates, l'Association suédoise des femmes universitaires, la Canadian Federation of University Women, ou encore en France, l'Association française des femmes diplômées des universités.
Cette organisation non gouvernementale bénéficie du statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations unies et entretient des relations institutionnelles avec l'UNESCO et l'OIT. GWI est engagée dans la Commission on the Status of Women (CSW) et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW).
Personnalités en lien avec l'organisation
La GWI publie une liste des anciennes présidentes sur son site[12], notamment :
- Theodora Bosanquet, secrétaire (1920-1935).
- Jeanne Chaton, historienne française, présidente (1956-1959).
- Winifred Cullis, physiologiste anglaise, présidente (1929-1932).
- Allie Vibert Douglas, astronome canadienne, présidente (1947-1950)
- Virginia Gildersleeve, cofondatrice américaine, présidente (1924-1926 puis 1936-1939).
- Ellen Gleditsch, chimiste norvégienne, présidente (1926-1929).
- Margaret Kidd, avocate écossaise, vice-présidente.
- Lois Carter Kimball Mathews Rosenberry, cofondatrice.
- Rose Sidgwick, historienne anglaise, cofondatrice.
- Caroline Spurgeon, cofondatrice anglaise, présidente (1920-1924).
- Martha Thomas, principale américaine de Bryn Mawr, membre fondateur.
- Johanna Westerdijk, présidente (1932-1937).
- Karolina Widerström, gynécologue suédoise.
- Mary Emma Woolley, principale américaine de Mount Holyoke.
Associations nationales affiliées
- American Association of University Women
- Asociación Española de Mujeres Universitarias (1920-1989)
- Association française des femmes diplômées des universités
- Australian Graduate Women
- British Federation of Women Graduates
- Deutscher Akademikerinnenbund
- Fédération canadienne des femmes diplômées des universités
- Kvinnliga akademikers förening
Congrès internationaux
La liste complète est sur le site de la GWI[13].
- 1920 : Londres
- 1922 : Paris
- 1924 : Oslo
- 1926 : Amsterdam
- 1929 : Genève
- 1932 : Édimbourg
- 1936 : Cracovie
- 1939 : Stockholm
- 1947 : Toronto
- 1950 : Zurich
- 1953 : Londres
- 1956 : Paris
- 1959 : Helsinki
- 1962 : Mexico
- 1965 : Brisbane
- 1968 : Karlsruhe
- 1971 : Philadelphie
- 1974 : Kyoto
- 1977 : Stirling
- 1980 : Vancouver
- 1983 : Groningue
- 1986 : Christchurch
- 1989 : Helsinki-Espoo
- 1992 : Palo Alto
- 1995 : Yokohama
- 1998 : Graz
- 2001 : Ottawa
- 2004 : Perth
- 2007 : Manchester
- 2010 : Mexico
- 2013 : Istanbul
- 2016 : Le Cap
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Graduate Women International » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Our Story - Graduate Women International (GWI) » (consulté le )
- Christine von Oertzen, Science, gender, and internationalism : women's academic networks, 1917-1955, Springer, (ISBN 978-1-137-43890-4, lire en ligne)
- Joyce Goodman, « International citizenship and the International Federation of University Women before 1939 », History of Education, vol. 40, no 6, , p. 701–721 (DOI 10.1080/0046760x.2011.598469)
- (en) « GWI Timeline - Graduate Women International (GWI) », sur Graduate Women International (GWI) (consulté le )
- « Chapter 4 IFUW Troublesome Years and Relief Work », sur women2019.wordpress.com, (consulté le ).
- « International Federation of University Women », Nature, vol. 158, nos 125-126, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Our Vision - Graduate Women International (GWI) » (consulté le )
- (en) « GWI Manifestos - Graduate Women International (GWI) », sur Graduate Women International (GWI) (consulté le )
- « Projects - Graduate Women International (GWI) », sur graduatewomen.org
- Georgeta Nazarska, « The Bulgarian Association of University Women, 1924-1950 », Aspasia, (lire en ligne, consulté le ).
- « Full steam ahead for women's education as IFUW rebrands and reaffirms global commitment under Graduate Women International » [archive du ], www.graduatewomen.org, (consulté le )
- « Presidents of GWI », sur graduatewomen.org, (consulté le ).
- « IFUW Triennial Conferences », sur Graduate Women International, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- [thèse de doctorat] Anna Cabanel, La Fabrique d'une persona scientifique au féminin : The International Federation of University Women [années 1920 - années 1960], Université de Groningue / KU Leuven, .
- Anna Cabanel, « Merchants of Light : femmes et transmission des savoirs scientifiques. Les boursières de la FIFDU dans l’entre-deux-guerres », dans Armelle Le Goff et Christiane Demeulenaere-Douyère (dir.), Enseignants et enseignements au cœur de la transmission des savoirs, CTHS, (ISBN 9782735508976, DOI 10.4000/books.cths.14572).
- (en) Christine von Oertzen, Science, Gender, and Internationalism : Women’s Academic Networks, 1917-1955, Londres-New York, Palgrave Macmillan, , 325 p. (ISBN 1137438886)
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- Ressource relative à la recherche :
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