Grand temple protestant de Castres

Le grand temple protestant de Castres est un édifice religieux situé à Castres, dans le Tarn, en région Occitanie. Il occupe les bâtiments de l'ancien couvent des Capucins. La paroisse est membre de l'Église protestante unie de France.

Grand temple de Castres
Ancien couvent des Capucins

L'intérieur du temple, début XXe siècle
Présentation
Culte Protestant, église protestante unie de France
Type Temple protestant
Début de la construction 1630
Site web www.eglise-protestante-unie.fr/castres-p80881
Géographie
Pays France
Région Occitanie
Province historique Tarn
Département Castres
Coordonnées 43° 36′ 25″ nord, 2° 14′ 30″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Tarn

Histoire

Les premiers temples protestants à Castres

Dès l'expansion du protestantisme en France, et principalement du calvinisme, la population de Castres se convertit massivement, en témoigne la venue du chef protestant Henri de Navarre en 1585[1], ou la place centrale qu'occupe le pays castrais lors des guerres de Religion. Ainsi, en 1674, sur le plan de la ville réalisé par Samuel Picard, différentes constructions témoignent de cette culture protestante, bien que toutes aient aujourd'hui disparue. Ainsi, on trouvait alors deux temples à Castres, le petit temple de Villegoudou, ainsi que le temple de Castres, grande construction au centre même de la ville. Il y avait aussi un cimetière protestant, à quelques rues du temple de Villegoudou.

Le couvent des Capucins

En 1630, après la défaite du chef huguenot Henri II de Rohan lors de la dernière guerre de Religion, le roi Louis XIII fait bâtir un couvent des Capucins à Castres. Il le place juste à côté de l'ancien Hôtel de Ville, bâti en 1374 par les consuls et dont il ne demeure que le portail d'entrée (rue Henri IV). Il se trouve aussi en face de l'ancien palais épiscopal, élevé vers 1475 par l'évêque Jean IV d'Armagnac, lui aussi détruit de nos jours[2].

Dès 1757, le lieu est en partie réquisitionné pour servir d'archives communales à la ville, en remplacement de la Tour Caudière[3]. En 1791, lors de la Révolution française, les cinq derniers membres de l'ordre religieux sont chassés du bâtiment, qui est utilisé tour à tour comme grange, dépôt de salpêtre puis usine de poudre pour l'armée.

Le couvent en 1674 (n°22). On trouve aussi l'ancien hôtel de ville (n°26), ainsi que l'ancien palais épiscopal (n°25)

Le Grand Temple de Castres

Finalement, en 1795, la chapelle du couvent est confiée comme lieu de culte pour les protestants réformés, en application de la loi du 2 prairial an III[4]. Le clocher de l'édifice disparait, tout comme les dépendances du couvent.

Jusqu'à récemment affecté à l'église réformée de France, le temple appartient aujourd'hui à l'église protestante unie de France, à travers l'union de l'église réformé et de église évangélique luthérienne[5]. Juste avant le commencement de la Première Guerre mondiale, André-Numa Bertrand y est pasteur.

Architecture

Le portail est en arc bombé sculpté, surmonté par quatre fenêtres, dont un oculus. Le temple présente une nef encadré de quatre chapelles, et dotée d'une chaire suspendue et arrondie, flanquée de deux escaliers décorés à la grecque, avec colonnes cannelées et fronton. Des galeries surmontent la salle afin d'accueillir les fidèles en grand nombre. Le temple possède une table de communion en marbre de style Restauration, ainsi qu'un majestueux orgue "Alain Faye" de 1998, en noyer massif avec 17 jeux répartis sur trois claviers (deux manuels, un pédalier)[6].

Notes et références

  1. J.P Gaudert, Castres, 2000 ans d'histoire
  2. Louis de Lacger, Histoire de Castres et de son abbaye: De Charlemagne à la guerre des Albigeois, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-19327-6, lire en ligne)
  3. « EDT Archives Communales: Castres », sur edt-archivescommunales.tarn.fr (consulté le )
  4. « Castres : le temple protestant », sur huguenotsinfo.free.fr (consulté le )
  5. Bosc-Herail C., Histoire du Grand Temple de Castres, Castres,
  6. « Castres : l'orgue du temple protestant », sur temples.free.fr (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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