Collège électoral

Un collège électoral désigne un groupe de personnes restreint ayant les mêmes qualités et participant à une élection. Les membres de ce groupe peuvent être désignés ou élus. Dans ce dernier cas, le suffrage est indirect, car le collège (dont les membres sont parfois appelés grands électeurs) est le représentant des personnes les ayant élus.

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Selon les systèmes politiques, ces représentants peuvent ne pas avoir pour unique mandat la participation à l'élection, mais faire également partie d'une autre organisation ou entité politique. La plupart des pays ont créé un collège électoral pour l'une ou l'autre des élections à une fonction ou un mandat politique.

Ainsi élus, ces grands électeurs seraient plus sages, moins sujets au populisme et feraient ainsi un meilleur choix qu'un corps électoral plus large.

Autre sens

En Allemagne, le Grand Électeur était également le nom donné à Frédéric Guillaume Ier de Brandebourg.

Organes élus

Parlement

En France par exemple, le Sénat est élu par 150 000 grands électeurs, qui sont les députés, les conseillers départementaux et régionaux, les délégués des conseils municipaux[1] et les représentants des Français à l'étranger.

Gouvernement

En Suisse, le Conseil fédéral (aussi surnommé le chef de l'État à sept têtes en raison de sa collégialité) est élu par un collège électoral, nommé Assemblée fédérale et composé de la réunion du Conseil national et du Conseil des États.

Chef d'État

Par ailleurs, dans plusieurs pays, les grands électeurs désignent le chef d'État :

Sacré Collège

Au sein de l'Église catholique romaine existe le Sacré Collège, composé des cardinaux, qui assiste le pape dans ses décisions, assure le gouvernement en cas de vacance de ce dernier et élit un nouveau pape après son décès.

La tradition installée depuis le XIVe siècle[Note 1] est que le nouveau pape soit élu parmi les membres du Sacré Collège, ce qui n'est en aucune façon obligatoire.

Référence

  1. (fr) Le collège électoral sénatorial, sur le site du Sénat français

Notes

  1. Le dernier non-cardinal élu pape a été Urbain VI en 1378. Cette élection provoqua le Grand Schisme d'Occident : les cardinaux ont prétendu avoir voté sous la contrainte, annulé leur élection et élu l'antipape Clément VII à sa place. Depuis cette époque, un usage non écrit mais très fermement établi veut que seul un cardinal puisse être élu pape. Mais la constitution apostolique de Jean-Paul II, Universi Dominici Gregis, prévoit formellement, dans son numéro 83, qu'un non-cardinal puisse être élu pape.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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