Great American Lesbian Art Show
Le Great American Lesbian Art Show (GALAS) est une exposition d'art organisée au sein du Woman's Building à Los Angeles, en Californie, aux États-Unis, ainsi que dans d'autres lieux associés[1],[2] du 3 au [3],[4].
Organisation
Le GALAS est un événement exclusivement sur invitation. Il s'agit d'une exposition de dix artistes lesbiennes sélectionnées et de nombreuses expositions régionales ou « sœurs » dans plusieurs villes des États-Unis[1], tels que New York, San Francisco, Boston, Chicago, Bozeman, Winter Park, Lawrence, Alexandria et Anchorage, parmi « plus de 200 spectacles et événements[5],[6],[7] ». Selon l'historienne de l'art Margo Hobbs Thompson, les travaux présentés constituaient « une critique des normes de genre contemporaines[1] ». L'une des organisatrices, Terry Wolverton, parle du GALAS comme « d'un projet d'un an visant à apporter une reconnaissance nationale à l'art lesbien et ses artistes[5]. »
La préparation du GALAS commence au printemps 1979. Les membres organisatrices, Terry Wolverton, Bia Lowe, Jody Isanna Palmer, Tyaga et Louise Moore[6], connues sous le nom de GALAS Collective, sont indépendantes du Lesbian Art Project, réuni également au sein du Woman's Building. Cela étant dit, il y a eu quelques membres appartenant aux deux collectifs[8].
Le Gay and Lesbian Community Services Center de Los Angeles a soutenu l'exposition[9],[5].
Artistes exposées
Les artistes invitées à participer à l'exposition sont[3],[5] :
- Lula Mae Blocton
- Tee Corinne
- Betsy Damon
- Louise Fishman
- Nancy Fried
- Harmony Hammond
- Debbie Jones
- Lili Lakich
- Gloria Longval
- Kate Millett (bien qu'elle s'identifie comme étant bisexuelle, et non lesbienne[10])
Elles viennent toutes de Los Angeles ou New York[5].
Réception critique
Tyaga, l’une des commissaires de l’exposition, citée par le Los Angeles Times lors de l'événement explique : « Le simple nom de Great American Lesbian Art Show en dit long. Cela aide à surmonter la peur. L'art n'est pas menaçant - il est accroché au mur et les gens regardent. C'est l'étiquette qui est menace[4]. »
Harmony Hammond, écrit dans l'Encyclopédie des cultures et des cultures gays et lesbiennes, que GALAS est « remarquable pour sa structure curatoriale innovante » et qu'elle « marquait la première fois que des lesbiennes de couleur participaient à une grande exposition sur l'art lesbien[11]. »
L'historien de l'art et professeur Christopher Reed décrit le GALAS comme « mal documenté » mais déclare aussi que l’événement montre « un plus grand intérêt pour la figuration chez les artistes lesbiennes en dehors de New York[7]. »
Simon LeVay commente au sujet du GALAS et d'une autre exposition de la même époque: « Pour la première fois, un grand nombre d’artistes étaient disposées à rendre public le fait qu’elles soient lesbiennes, bien que certaines d’entre elles aient gardé le contenu lesbien comme suggestion une déclaration manifeste dans leur art[12]. »
Sarah L. Stifler, quant à elle, parle de la « variété de médias » de GALAS, tout en précisant qu'elle n'inclut pas les « références flagrantes à la sexualité » présentes dans l'exposition All but the Obvious de 1990[13]. Elle écrit également : « Une grande partie de mes recherches s'est concentrée sur GALAS et ABO[13]. »
Voir également
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Great American Lesbian Art Show » (voir la liste des auteurs).
- (en) Margo Hobbs Thompson, « DIY Identity Kit: The Great American Lesbian Art Show », Journal of Lesbian Studies, vol. 14, nos 2-3, , p. 260–282 (ISSN 1089-4160 et 1540-3548, DOI 10.1080/10894160903196558, lire en ligne, consulté le )
- (en) Phelan, Peggy., Live art in LA : performance in Southern California, 1970-1983, Abigdon, Oxon, Routledge, , 194 p. (ISBN 978-0-415-68422-4, 0415684226 et 9780415684231, OCLC 712124094, lire en ligne)
- (en) « Poster for Great American Lesbian Art Show designed by Bia Lowe », sur collections.otis.edu (consulté le )
- (en) Diane Elvenstar, « Art from Closet to Gallery », Los Angeles Times, , G1-G2
- (en) Terry Wolverton, Insurgent Muse : Life and Art at the Woman's Building, City Lights Books, , 240 p. (ISBN 978-0-87286-403-0, lire en ligne)
- (en) Peter Selz et Susan Landauer, Art of Engagement : Visual Politics in California and Beyond, University of California Press, , 298 p. (ISBN 978-0-520-24052-0, lire en ligne)
- (en) Christopher Reed, Art and Homosexuality : A History of Ideas, Oxford, Oxford University Press, , 285 p. (ISBN 978-0-19-539907-3, lire en ligne)
- Thompson, Margo Hobbs (20 April 2010). "DIY Identity Kit: The Great American Lesbian Art Show". Journal of Lesbian Studies. 14 (2–3): 260–282. doi:10.1080/10894160903196558. PMID 20408014.
- (en) « The Woman's Building, Timeline » (version du 25 novembre 2011 sur l'Internet Archive), sur www.womansbuilding.org
- « literature Millett, Kate » [archive du ], glbtq (consulté le )
- (en) George Haggerty et Bonnie Zimmerman, Encyclopedia of Lesbian and Gay Histories and Cultures : An Encyclopedia. Gay histories and cultures. Vol. 2, Taylor & Francis, , 986 p. (ISBN 978-0-8153-3354-8, lire en ligne)
- (en) Simon LeVay et Elisabeth Nonas, City of Friends : A Portrait of the Gay and Lesbian Community in America, MIT Press, , 456 p. (ISBN 978-0-262-62113-7, lire en ligne)
- (en) Sarah L. Stifler, « Slippery When Wet: An Exhibition Dossier », GLQ: A Journal of Lesbian and Gay Studies, vol. 8, no 1, , p. 241–249 (ISSN 1527-9375, lire en ligne, consulté le )
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