Gregorio Sciltian

Gregorio Sciltian (Rostov, Rome, [1]) est un peintre figuratif russe qui a fait la quasi-totalité de sa carrière en Italie. Il est surtout connu pour ses portraits et ses trompe-l'œil.

Gregorio Sciltian
Sciltian et sa femme à la XVIe Mostra de Venise (1955).
Naissance
Décès
(à 84 ans)
Rome
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Շիլտյան Գրիգոր Հովհաննեսի
Nationalité
Activité
Formation
Lieux de travail

Biographie

Enfant d'une riche famille arménienne, il étudia à l'Académie russe des beaux-arts à Saint-Petersbourg et fut influencé par Beardsley. Ses premiers travaux à Rostov, à seulement quinze ans, portent des traces de la nouvelle avant-garde cubofuturiste.

En 1919, à la suite de la Révolution d'Octobre, il quitta la Russie et s'installa à Constantinople. Mais avec les années il revint à la figuration classique, étudiant les œuvres de la Renaissance italienne à l'Académie et dans les musées de Vienne.

Il est à Berlin en 1922 ; l'année suivante, il épousa Elena Boberman et déménagea en Italie. Il ouvrit un atelier à Rome et participa à la deuxième Biennale de Rome en 1925. Le critique Roberto Longhi présenta ses œuvres à la maison des arts Bragaglia. Il mit en valeur la particularité d'une peinture qui reprend la tradition du Caravage et flamande avec un réalisme d'une impressionnante fidélité photographique : une perfection « lenticulaire » réalisée avec une matière picturale dense et une technique empruntée à la peinture antique.

Après avoir participé à la Biennale de Venise de 1926, Sciltian s'installa à Paris, où il exposa au Salon des indépendants. Lors d'une exposition personnelle à la Galerie de la Renaissance, une de ses œuvres fut achetée par le Musée du Luxembourg. En 1928, il participa à l'Exposition de l'Art russe au Palais des beaux-arts de Bruxelles. Une de ses œuvres entra au Musée royal de Belgique. Le thème constant de sa peinture à cette époque est la nature morte traitée en trompe-l'œil.

Rentré en Italie en 1934, il s'installa à Milan à la fin de 1941, travaillant aussi comme portraitiste. Il envoya des œuvres à des expositions à l'étranger (Liège, Berlin, Londres). Il eut une exposition personnelle à la Galerie Scopinich de Milan (commentée par Carlo Carrà dans le quotidien L'Ambrosiano (it)), une chez Van Leer à Paris en 1933, une au Club des correspondants de presse de Bologne en 1937, et de nouveau une à Milan en 1938. À la Biennale de Venise 1936, il a exposé dans le pavillon du Royaume-Uni le tableau Bacchus à l'auberge, acquis par la Galerie nationale d'art moderne de Rome. En 1940, il réalisa avec F. Clerici un trompe-l'œil pour la septième Triennale de Milan. En 1942, il exposa à la Galerie del Milione de Milan et encore à la Biennale de Venise.

Façade du Palais Trivulzio en 1967 (photo de Paolo Monti).

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il installa son atelier au palais Trivulzio (it) à Milan. En 1947, il participe à la Galerie dell'Illustrazione de Milan à l'exposition des « Peintures du groupe des peintres modernes de la réalité » avec les frères Bueno, Acci et Carlo Guarienti, et Serri et Pietro Annigoni. Il exposa encore avec eux à la Galerie La Margherita en 1948. L'été, il approfondit l'étude du maniérisme à Gardone Riviera, au bord du Lac de Garde, où il possède une maison (sa veuve a donné en 1988 16 toiles et d'autres peintures de sa collection privée au Vittoriale degli italiani, où elles sont toujours exposées à la Villa Mirabella). En 1949, il participe à l'exposition de portraits de la Galerie Cherubini de Florence.

Ritratto del professor Giordano Dell'Amore (it), 1981 (Fondation Cariplo).

En 1950, il expose plusieurs œuvres à la vingt-cinquième Biennale de Venise et participe à l'« Exposition Internationale des Peintres de la Réalité » à la Galerie Martoren à Paris. La même année sort à Milan le livre de Waldemar-George Sciltian: la magia della realtà. Il apparaît ensuite à Paris chez Drouet en 1958 et Bernheim Jeune en 1974. Une rétrospective lui est consacrée en 1970 au Palais de Venise à Rome.

Dans les années 1950, il avait réalisé des costumes pour le Maggio Musicale Fiorentino et pour La Scala ; dans les années 1960, il traita des sujets religieux ; il fit aussi des illustrations pour l'édition. Il a publié deux ouvrages autobiographiques, Mia avventura et La realtà di Sciltian. Trattato sulla pittura. Il a bénéficié d'une deuxième rétrospective à Milan en 1980 (Catalogue d'I. Faldi, M. Fagiolo dell'Arco et F. Miele) et d'une troisième au Musée Pouchkine à Moscou en 1983.

Il est mort à Rome le .

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • (it) Renato Civello & Sergio Facchini, Sciltian, opera omnia, Ulrico Hoepli, Milan, , 81 p. (ISBN 88-203-1505-X).

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