Grosvenor Square
Grosvenor Square (ˈɡroʊvnɚ) est une place de la ville de Londres.
Grosvenor Square | |
Grosvenor Square, côté nord. | |
Situation | |
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Coordonnées | 51° 30′ 41″ nord, 0° 09′ 05″ ouest |
Pays | Royaume-Uni |
Ville | Londres |
Quartier(s) | Mayfair |
Morphologie | |
Type | Place |
Superficie | 24 000 m2 |
Histoire | |
Création | 1721 |
Situation et accès
Grosvenor Square se situe dans la Cité de Westminster, dans le quartier de Mayfair. Lincoln's Inn Fields mis à part, c’est la plus grande place publique de Londres[1].
Les stations de métro les plus proches sont Oxford Circus, Bond Street et Marble Arch, toutes les trois desservies par la ligne Central.
Origine du nom
Le square doit son nom à la famille Grosvenor (dont le nom vient du français « grand veneur »[2]).
Historique
Aménagé en 1720[3] par des membres de la famille Grosvenor et construit entre 1725 et 1731, Grosvenor Square constitue, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, une adresse résidentielle très prisée dans la haute société. De nombreux membres de l'aristocratie s’y installent. Ainsi compte-t-on parmi les 51 premiers résidents payants, entre 1727 et 1741, 16 pairs d’Angleterre, dont deux ducs et neuf comtes, six enfants de pairs, quatre baronnets, quatre chevaliers et cinq veuves titrées[4]. Plusieurs membres de la famille Grosvenor y vivent depuis, au moins, 1755 jusqu'en 1885[4].
John Adams, alors ambassadeur, futur président des États-Unis, y habite en 1785[5].
À l’origine de forme ovale, le jardin est réservé aux résidents, qui en détiennent la clé et paient pour son entretien. Une statue équestre du roi George Ier s’élève en son centre jusque dans les années 1840-1850[4]. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle le quartier subit d’importants dommages, que le jardin est ouvert au public (1946).
Depuis les années 1930, le square entretient des liens étroits avec les États-Unis. L’ambassade américaine s’y installe au n° 1 (Macdonald House) en 1938. La statue du président Franklin Delano Roosevelt est inaugurée le en présence du roi George VI. En 1960, l’ambassade américaine émigre du côté est au côté ouest du square, dans un nouveau bâtiment conçu par l'architecte Eero Saarinen.
Le , un jardin de la mémoire, dédié aux victimes des attaques terroristes du , est officiellement ouvert à l'est de la place. Divers autres monuments célèbrent l’amitié anglo-américaine[6], dont une statue du président Ronald Reagan, avec un segment du mur de Berlin.
Une nouvelle ère s’ouvre en 2017 avec le déménagement de l'ambassade des États-Unis à Battersea.
Un autre pays ayant un rapport particulier avec Grosvenor Square est le Canada. De 1961 à 2014, les sections de l'administration et du commerce du Haut-commissariat du Canada au Royaume-Uni sont situées à la Macdonald House, l’ancienne ambassade des États-Unis. En , le haut-commissariat du Canada, comme l'ambassade de son pays voisin, déménage, dans ce cas à Trafalgar Square.
Résident célèbre
- Entre 1883 et 1884, l'écrivain Oscar Wilde habite Grosvenor Square.
Dans la littérature
- Dorian Gray, personnage éponyme du roman d’Oscar Wilde, habite le square, dans une maison située à quelques pas de South Audley Street[7].
Bibliographie
- (en) John Summerson, Georgian London, Yale University Press, (ISBN 978-0-300-08988-2).
Liens externes
Galerie
- Côté ouest : l'ancienne ambassade des États-Unis.
- Côté sud.
- Côté est : l'ancien haut-commissariat du Canada, et plus tôt, l'ancienne ambassade des États-Unis.
- Mémorial du .
- Statue de Ronald Reagan.
- Plaque de la statue de Ronald Reagan, qui inclut un segment du mur de Berlin.
- The Biltmore Mayfair, LXR Hotels & Resorts, hôtel de luxe situé au 44.
Notes et références
- Peter Ackroyd, Londres - La biographie, Les mots étrangers, Stock, 2003.
- Caroline Taggart, The Book of London Place Names, Ebury Press, 2012 (ISBN 9780091940454).
- Edward Jones et Christopher Woodward, Guide to the Architecture of London, Phoenix, 2013.
- 'Grosvenor Square: Introduction', in Survey of London: Volume 40, the Grosvenor Estate in Mayfair, Part 2 (The Buildings), ed. F H W Sheppard (London, 1980), pp. 112-117. British History Online http://www.british-history.ac.uk/survey-london/vol40/pt2/pp112-117 [consulté le 23 février 2018].
- GéoGuide, Londres, Gallimard, 2011.
- Panneau explicatif à l'entrée du jardin.
- Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray, Éditions Gallimard, 1992.
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