Guerquesalles
Guerquesalles est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 134 habitants[Note 1].
Guerquesalles | |
Le manoir de la Cocardière. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Mortagne-au-Perche |
Intercommunalité | Communauté de communes des Vallées d'Auge et du Merlerault |
Maire Mandat |
Agnès Laigre 2020-2026 |
Code postal | 61120 |
Code commune | 61198 |
Démographie | |
Gentilé | Guerquesallais |
Population municipale |
134 hab. (2019 ) |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 54′ 23″ nord, 0° 12′ 26″ est |
Altitude | Min. 104 m Max. 229 m |
Superficie | 8,66 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Vimoutiers |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Traversée par la Vie, elle est limitrophe de Vimoutiers et du célèbre village de Camembert.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ticheville_sapc », sur la commune de Ticheville, mise en service en 1997[9] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 834,7 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 51 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 11 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Guerquesalles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (68,1 %), forêts (20,8 %), terres arables (10,1 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Gargasala (sans date)[23].
Homonymie avec une ferme et fief à Amécourt et moulin sur l’Epte dans l'Eure, Guerquesalle (sans -s final), attesté sous les formes Gargasala (sans date), Guersalle (prononciation locale) et Garnesale en 1538[24].
Il s'agit d'un type toponymique en -salle(s) issu du germanique continental[23],[25] ou du vieux norrois. L'appellatif toponymique salle(s) procède du vieux bas francique *sal- de sens assez vague d'« habitation, maison, hall d'entrée d'une habitation » ou de l'ancien scandinave salr « pièce (d'une habitation), hall ». Tous deux remontent au germanique commun *salą de sens proche. Les deux Guerquesalle(s) se situant en dehors de l'aire de diffusion de la toponymie scandinave, l'hypothèse norroise a été exclue par la plupart des toponymistes, en outre ce type de composé correspond à un modèle rencontré dans les Flandres, à savoir les noms -zeele (francisé en -selle[s]) comme Herzeele (Pas-de-Calais, Hersele en 1195) ou Lederzeele (Nord, Lidersele en 1139) ou encore Audresselles (Nord, Odersele en 1150) tous formés selon Albert Dauzat et Ernest Nègre à partir d'un anthroponyme.
Albert Dauzat et René Lepelley proposent d'interpréter, à la suite d'Ernst Gamillscheg, le premier élément par un nom de personne germanique comme Warg[23],[25], anthroponyme reposant sur le nom des loups dans la mythologie germanique mais aussi du criminel et du félon (latin médiéval wargus, vieux haut allemand warg, vieux norrois vargr). Le passage du groupe War- à Gar- ne pose pas de problème, la localité se trouvant à la limite de la mutation phonétique [w] > [g], ainsi Guernanville à une cinquantaine de km à l'est est attestée sous les formes Garleinvilla en 1081 et Warlenvilla vers 1130. Il s'agit dans ce cas du nom de personne germanique Warlein.
Remarque : Albert Dauzat cite en réalité Warg-, avec un tiret montrant par là une incertitude sur l'élément suivant le [g], alors que René Lepelley reprend témérairement Warg sans tenir compte du fait que Warg + sal(a) aurait abouti à quelque chose comme *Gargsala > *Guercsalle > *Guersalle.
Le gentilé est Guerquesallais.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[29].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2019, la commune comptait 134 habitants[Note 8], en augmentation de 3,08 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Guerquesalles comptait 396 habitants, population jamais atteinte depuis.
Lieux et monuments
- Le manoir de la Cocardière du XVIe siècle, inscrit aux Monuments historiques[34].
- Le château de Vimer. Cet édifice a servi d'hôpital de campagne après le bombardement de Vimoutiers en . Bien qu'impressionnant depuis l'extérieur, il ne peut pas se visiter.
- L'église paroissiale Saint-Germain-l'Auxerrois du XIIe ou du XIIIe siècle. Un vitrail est dédié à la mémoire d'une victime du Bazar de la Charité.
- Le logis de Malvoue, manoir du XVIe siècle.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Ticheville_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Guerquesalles et Ticheville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Ticheville_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Guerquesalles et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 339a.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877, p. 105
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 141a.
- « Liste du maire sortant, Didier Goret, au complet », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Guerquesalles (61120) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « lesverts.fr - Municipales et cantonales 2008 : synthèse des résultats » (consulté le ).
- « Municipales à Guerquesalles. Agnès Laigre est la nouvelle maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Manoir de la Cocardière », notice no PA00110816, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Liens externes
- Guerquesalles sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Guerquesalles sur le site de l'Insee
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