Guerre navale algéro-tunisienne de 1811

La guerre navale algéro-tunisienne de 1811 est un engagement naval qui oppose, le , une flotte algérienne commandée par Raïs Hamidou et une flotte tunisienne commandée par Mohammed Mourali, également connu sous le nom d'al-Mourali[4].

Guerre navale algéro-tunisienne de 1811
Informations générales
Date 22 mai 1811
Lieu Mer Méditerranée, près de Sousse
Issue Victoire algérienne
Belligérants
Régence d'Alger Régence de Tunis
Commandants
Raïs HamidouMohammed al-Mourali
Forces en présence
4 frégates
2 bricks ou chebecs
4 canonnières[1]
12 navires de guerre
Pertes
41 morts[2]230 morts[3]
Frégate capturée

Contexte

Les relations entre la régence de Tunis et la régence d'Alger sont plutôt tendues après l'élection du dey d'Alger, Hadj Ali, et une guerre allait bientôt être déclarée[4]. Pendant qu'Ali rassemble ses forces sur terre, il confie le front naval à la taïfa des raïs, une sorte de compagnie représentant les raïs (capitaines de vaisseau) et leurs intérêts[5].

Tout au long des années 1810 et 1811, l'amiral et corsaire algérien, Hamidou ben Ali, plus connu sous le nom de Raïs Hamidou, capture plusieurs navires marchands tunisiens, ainsi qu'un navire anglais qui transportait des marchandises tunisiennes. Ces raids ont causé au total plus de 144 000 francs de pertes aux Tunisiens[6].

Déroulement

Les flottes algérienne et tunisienne se rencontrent le , près de Sousse[2].

Alors que les vaisseaux amiraux de Hamidou et de Mourali se rencontrent directement, les autres navires de la flotte s'abstiennent pour la plupart de combattre et ne s'affrontent qu'occasionnellement[7].

Après environ six heures de combat, le navire de guerre tunisien est sévèrement affaibli, et son capitaine gravement blessé. Il se rend et baisse son pavillon. Les autres navires de la flotte tunisienne, voyant leur chef capituler, tentent de le libérer mais, après quelques bordées, ils battent en retraite jusqu'à Monastir. La bataille se termine à peu près à l'heure de la prière d'Asr[8].

Victorieux, Raïs Hamidou rentre à Alger, ramenant avec lui la frégate tunisienne capturée[6].

Notes et références

  1. (en) Leonard George Carr Laughton, Roger Charles Anderson (en) et William Gordon Perrin (en), Mariner's Mirror, vol. 60, Glasgow, Society for Nautical Research (en), .
  2. Alphonse Rousseau, Annales tunisiennes ou aperçu historique sur la régence de Tunis, Alger, Bastide, , 571 p. (lire en ligne).
  3. Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, Aix-en-Provence, Édisud, , p. 113.
  4. Jean Ernest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête française (1930), Paris, Ernest Leroux, , 627 p. (lire en ligne), p. 478.
  5. Roland Courtinat, La piraterie barbaresque en Méditerranée : XVI-XIXe siècle, Nice, Éditions Jacques Gandini, , 139 p. (ISBN 978-2-906431-65-2, lire en ligne).
  6. Albert Devoulx, Le raïs Hamidou : notice biographique sur le plus célèbre corsaire algérien du XIIIe siècle de l'hégire d'après des documents authentiques et pour la plupart inédits, Alger, Typographie Adolphe Jourdan, , 145 p. (lire en ligne), p. 123-125.
  7. (en) Daniel Panzac, The Barbary Corsairs : The End of a Legend, 1800-1820, Leyde, Brill, , 352 p. (ISBN 978-90-04-12594-0, lire en ligne), p. 65.
  8. Albert Devoulx, Tachrifat : recueil de notes historiques sur l'administration de l'ancienne régence d'Alger, Alger, Imprimerie du Gouvernement, , 99 p. (lire en ligne), p. 13.

Voir aussi

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