Guido Colucci

Guido Colucci, né le à Naples et mort à Rome le , est un peintre, céramiste et graveur italien.

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Guido Colucci
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(à 72 ans)
Rome
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Biographie

Jeunesse

Élève à Florence de Giovanni Fattori pour la gravure, Giudo Colucci se considérait comme autodidacte pour le reste. En 1885 il arrive pour la première fois en Corse, où son père Enrico est nominé consul général de l'Italie à Bastia. Il est diplômé en sciences sociales à l'Université de Florence[1].

Francesco Sapori est le premier critique d'art qui remarque Guido Colucci : il l'interviewe en 1910 dans son atelier florentin sur les rives du fleuve Mugnone et il présente les premières gravures de Colucci dans la revue Vita d'Arte[2].

Membre de la Société nationale des beaux-arts, il expose à Paris en 1913[3],[4]. À partir du 1914 il passe l'été en Corse, à Bastia, puisqu'il s'est marié avec Edith Soutwell (1888-1936), une demoiselle anglaise née en Corse[5].

Blessé en 1915, lors de la Première Guerre mondiale, il perd un œil.

Débuts

Il revient à Florence en 1920 et expose à la Société Leonardo da Vinci[6] des meubles peints, des céramiques, des gravures et des dessins. Il réalise les gravures colorées de la série Vita nuova, de la série Palio di Siena (publiée en volume et sur carte postale par l'Editeur Alinari (I. d. e. a.) et de la série dédiée au Rubaiyat de Omar Khayyam qui cède à Alinari, mais qui ne sera pas publiée. De cette dernière série, il réalise un deuxième tirage qui reste entre ses mains[7]. Il prend part en 1923 à l'exposition internationale d'arts décoratifs de Monza[8].

La Corse et la Sardaigne

En 1924 arrive en Corse Gino Bottiglioni, un professeur de Pavie, qui projette son Atlante linguistico etnografico italiano della Corsica et cherche un guide pour identifier les villages corses où poser les questionnaires, afin d'étudier les variantes linguistiques entre les divers dialectes locales et les phrases italiennes choisies. Edith Sowtell Colucci et Guido Colucci lui fournissent cet aide. Guido Colucci réalise les dessins des premiers cinq volumes in folio[9],[10],[11].

Gino Bottiglioni, Atlante Linguistico Etnografico Italiano della Corsica, Guido Colucci, Il vocèro

Guido Colucci est célèbre, entre autres, pour ses dessins et gravures colorées des vêtements traditionnels sardes[12],[13].

Il s'installe avec son épouse à Rome en 1931.

Il est le frère de Carlo Waldemar Colucci, collectionneur de gravures européennes des premières 30 années du XXe siècle. Ses héritiers ont donné ces collections à l'Istituto Nazionale per la Grafica (Rome).

Conservation

  • Faenza : Musée international de la céramique de Faenza - 1 dessin aux crayons pour céramique L.E.D.A.
  • Florence : Gabinetto dei disegni e delle stampe degli Uffizi - 1 gravure monochromatique, Una via di Tripoli, 1913
    • Maschere Italiane e figure goldoniane, 20 gravures peintes en tempera, 1917-1919
  • Milan : Civica Raccolta delle stampe Achille Bertarelli - 5 Ex-libris, gravure monochromatique, 1917-1923
    • 4 dessins aux crayons
  • Prato : Museo civico di Prato - 2 céramiques L.E.D.A.
  • Reggio d'Émilie : Biblioteca civica Antonio Panizzi (Gabinetto delle stampe Angelo Davoli)[14] - 17 gravures monochromatiques
  • Rome : Galerie nationale d'Art moderne et contemporain - 1 gravure monochromatique (La Galerie possède aussi un Fascicolo Guido Colucci, avec documentation)
  • Rome : Istituto Nazionale per la Grafica - 1 dessin aux crayons de couleurs
    • 5 gravures monochromatiques, c. 1913
  • Rome : Musée national des Arts et Traditions populaires - Costumi sardi, 50 gravures peintes en tempera, 1928-1936[15]

Rétrospectives (à partir de 1980)

  • 1980 : Palio e Contrade. Immagini in cartolina, Sienne (gravures en couleurs, cartes postales, livres)[16]
  • 1980 : Disegni del XX secolo nella collezione del Gabinetto delle Stampe, Rome (1 dessin aux crayons de couleurs)[17]
  • 1999 : Guido Colucci e l'abbigliamento tradizionale della Sardegna, Nuoro (48 gravures peintes en tempera et dessins préparatoires colorés aux crayons ou à l'aquarelle[18]
  • 2001-2002 : Guido Colucci e l'abbigliamento sardo, Cagliari (48 gravures peintes en tempera et dessins préparatoires colorés aux crayons ou à l'aquarelle)[18]
  • 2002 : Guido Colucci e l'abbigliamento sardo, Prato (48 gravures peintes en tempera et dessins préparatoires colorés aux crayons ou à l'aquarelle)[18]
  • 2003 : Tra Accademia e Avanguardia: l'acquaforte in Italia nella prima metà del Novecento, Reggio d'Émilie - Biblioteca Panizzi (gravures)[19]
  • 2003 : Mantillas y oro, Madrid - Istituto italiano di Cultura (48 gravures peintes en tempera et dessins préparatoires colorés aux crayons ou à l'aquarelle)[18]
  • 2006-2007 : Tra Oriente e Occidente : stampe italiane della prima metà del '900, Rome, Istituto Nazionale per la Grafica (gravures de Tripoli, 1913)[20]
  • 2008-2009 : Isuli sureddi. Corsica Sardegna. Deux îles en miroir, Corte (Haute-Corse) - Musée de la Corse (gravures en coluleurs, ex libris, dessins, ceramiques L.E.D.A.)[21]
  • 2009 : La Sardegna veste la moda, Florence - Palazzo Pitti (gravures en couleurs)[22]
  • 2009 : La Sardegna veste la moda, Cagliari (gravures en couleurs)[22]
  • 2010 : Florence Remembered. Intaglio Prints by Guido Colucci (1877-1949). Firenze Ricordata: Incisioni di Guido Colucci (1877-1949), Florence - SACI Gallery (gravures originales et réimpressions des plaques originales)[23]
  • 2015 : L'abbigliamento tradizionale della Sardegna nelle incisioni di Guido Colucci, Samugheo (Oristano) (48 gravures peintes en tempera et dessins préparatoires colorés aux crayons ou à l'aquarelle - exposition itinérante en Sardaigne)[18]

Notes et références

  1. (it) Silvia Giordani et Fausta Samaritani, « Identificazione di un autore », Faenza, Faenza, Museo internazionale della ceramica di Faenza, vol. LXXIX, nos 1-2, .
  2. « Las d'esquisser en plein air, il se mit à dessiner soigneusement des étendues de pays qui avaient communiqué à son âme un large souffle de liberté. [...] Quant à la technique, il suffira que j'invite le lecteur à considérer le relief et la pureté des contours, la tonalité puissante des grisailles, l'attitude rare, dédaigneuse des oripeaux et des vieilles formes académiques.» (it) Francesco Sapori, « Acquafortisti italiani. Guido Colucci », Vita d'arte. Mensile d'arte antica e moderna, Sienne, Stabil. Tipografico L. Lazzeri, vol. VI, no 31, iii, 1910, p. 13-25 (Avec traduction en français des articles).
  3. René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 309.
  4. « En 1913, à la suite d'une très réussie exposition des aqueforti, il fut élu associé de la Société nationale des Beaux-Arts de Paris, puis membre du Paris Moderne où seuls des artistes d'une valeur indiscutable étaient admis. En 1919 la Galerie des Offices acheta vingt gravures de Masques Italiennes et Figures Goldoniennes. » (« Nel 1913, a seguito di una sua riuscitissima Mostra di acqueforti, fu eletto socio della Societé nationale des Beaux-Arts di Parigi e poi membro del Paris Moderne ove erano ammessi solamente artisti di indiscusso valore. Nel 1919 la Galleria degli Uffizi acquistò venti acqueforti di Maschere Italiane e Figure Goldoniane. [...] fece una mostra personale alla Leonardo di Firenze. Il successo fu pieno e così scrisse di lui Ferdinando Paolieri sulla Nazione : Guido Colucci, temperamento aristocratico e moderno, ma equilibrato benché sdegnoso di vie borghesemente trite è, soprattutto, completo. [...] è stato con infinito piacere che mi sono divertito ad osservare quelle sue rievocazioni della vecchia Siena e di Parigi. ») Peter Colucci Sutro, « Giudo Colucci tra acqueforti e litografie », Il Carroccio di Siena, Sienne, no 36, vii, 1991.
  5. Isuli sureddi 2008.
  6. Bibliographie d'histoire de l'art, vol. 4, 1994, p. 389
  7. Annotation de Guido Colucci: « A la suite d'une exposition que j'ai faite à la Société Leonardo da Vinci, à Florence (du 20 mai au 6 juin 1920) - l'éditeur Alinari acheta une copie originale (£ 3500) de mon Rubaiyat qu'il ne publia jamais. C'est ici la 2ème copie originale que j'ai peinte comme la 1ère. Les zincs gravés de cette œuvre sont chez l'éditeur I. D. E. A. de Florence. Tab[leau] 15 et IX titres et finalini. G. C. » (« In seguito a una mia esposizione fatta alla Società Leonardo da Vinci, a Firenze (dal 20 maggio al 6 giugno 1920) - l'editore Alinari acquistò una copia originale (£ 3500) del mio Rubaiyat che poi non pubblicò mai. Questa è la 2ª copia originale da me dipinta come la 1ª. I zinchi incisi di quest'opera sono presso la casa editrice I. D. E. A. di Firenze. Tav.le 15 e IX titres e finalini) G. C. ») Florence remembered 2010, p. 25.
  8. Identificazione di un autore 1993.
  9. L'Atlante, présentée comme projet éditorial par Bottiglioni en 1927 et qui a remporté le 18 juin 1940 le Prix royal de philologie et linguistique, est le fruit d'un important effort éditorial. En 1931, les époux Colucci quittent la villa florentine Le Pratelline, ornée d'un carreau portant un cygne bleu et la sigle L.E.D.A. et s'établissent à Rome, dans un appartement de la rue Adelaide Ristori. » Isuli sureddi 2008, p. 126-127
  10. « Atlante linguistico etnografico italiano della Corsica », sur www.invenio.lib.auth.gr (consulté le ) et « Atlante linguistico etnografico italiano della Corsica », sur www.sudoc.abes.fr (consulté le ).
  11. « Guido Colucci a illustré dignement les volumes, surtout avec quelques tables hors texte de la vieille Corse, dont il meurt chaque jour un peu, reproduisant des aspects les plus caractéristiques: La fiera di Casamacciòli, Il Vocèro, La veglia a u vugone. » (« Guido Colucci ha illustrato degnamente i volumi, soprattuto con alcune tavole fuori testo della vecchia Corsica, di cui muore ogni giorno un poco, riproducendone gli aspetti più caratteristici: La fiera di Casamacciòli, Il Vocèro, La veglia a u vugone. ») cf. Romualdo Cardarelli, « Recensioni. Atlante Linguistico Etnografico Italiano della Corsica », Archivio Storico di Corsica, Milan, Tyrrhenia, no 1 - janvier-mars, , p. 100.
  12. « La collection des gravures avec les costumes traditionnels de la Sardaigne fut le fruit d'un voyage accompli sur l'île par les époux Colucci du 20 septembre au 27 octobre 1928. [...] Il est claire, depuis l'examen des dessins préparatoires, la finalité documentaire qui sous-tend ce travail : l'enquête analytique-descriptive des différentes expressions vestimentaires est enrichie par une sorte de note sur chaque carte, à côté du croquis. » (« La raccolta di acqueforti con i costumi tradizionali della Sardegna fu il frutto di un viaggio compiuto sullì'isola dai coniugi Colucci dal 20 settembre al 27 ottobre del 1928. [...] Dall'esame dei disegni preparatori emerge chiaramente la finalità documentaria che sta alla base di questo lavoro, dove l'indagine analitico-descrittiva delle diverse espressioni vestimentarie viene arricchita da una sorta di "appunti" sulle singole carte, di fianco al bozzetto. ») Flavio Orlando 1998, p. 19 et 22.
  13. « En Sardaigne, il distingue l'habit de fête de l'habit quotidien, les mises pour le mariage et celles pour le deuil; il note le lexique des vêtements, le chromatisme des tissus et des broderies, la variété des boutons et des bijoux ; il dessine le vêtement porté par une femme pour se rendre à l'église et celui porté par un artisan pour aller au travail. Isuli sureddi 2008, p. 126.
  14. (it) Storia della Letteratura Italiana / diretta da Enrico Malato. La ricerca bibliografica / Le istutuzioni culturali, vol. XIII, t. I Le Biblioteche italiane, Rome-Milan, Salerno-Il Sole 24 ore, , p. 395.
  15. Flavio Orlando a reconstruit les phases de la vente à l'État italien de la collection de 50 gravures de la série Costumi sardi. En date du 1er juillet 1941 Guido Colucci écrivait au président du R. Musée d'Ethnographie Italienne : « [...] Je céderais la collection pour 2.500 lires et prendrais l'engagement de ne pas vendre d'autres collections complètes de mes dessins, ni d'en permettre la publication partielle ou complète. » Il fit ensuite une deuxième série de 48 gravures des Costumi sardi, avec différentes colorations, et une troisième de 6 gravures, mais restèrent en sa propriété. Flavio Orlando 1998, p. 25-30.
  16. (it) Alessandro Falassi, Palio e Contrade. Immagini in cartolina, Sienne, Centrooffset, .
  17. (it) Federica Di Castro, Disegni del XX secolo nella Collezione del Gabinetto delle Stampe, Rome, De Luca, .
  18. Flavio Orlando 1998.
  19. (it) Chiara Panizzi et Zeno Davoli, Tra Accademia e Avanguardia : l'acquaforte in Italia nella prima metà del Novecento, Reggio d'Émilie, Biblioteca Panizzi - Gabinetto delle stampe Angelo Davoli, .
  20. (it) Tra Oriente e Occidente : stampe italiane della prima metà del '900 / a cura di Alida Moltedo Mapelli, Rome, Artemide, .
  21. Fausta Samaritani et Silvia Samaritani Giordani, « Un artiste italien d'envergure européenne entre Corse, Sardaigne et Toscane. Une femme écrivain anglaise fascinée par l'ame populaire corse », Isuli sureddi. Corsica Sardegna. Deux îles en miroir, Sassari, Carlo Delfino, , p. 117-131, 230-241, passim.
  22. Silvia Samaritani Giordani, « Guido Colucci », La Sardegna veste la moda, a cura di Bonizza Giordani, Sassari, Carlo Delfino, , p. 178-181.
  23. Fausta Samaritani, « Guido Colucci, Between Oriental Delights and Franciscan Rigor. Guido Colucci fra delizie orientali e rigore francescano », Florence remembered : intaglio prints by Guido Colucci, 1877-1949. Firenze Ricordata: Incisioni di Guido Colucci (1877-1949), Florence, Studio art centers international, , p. 14-25.

Annexes

Bibliographie

  • René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 309.
  • (it) Silvia Giordani et Fausta Samaritani, « Identificazione di un autore », Faenza, Faenza, Museo internazionale della ceramica di Faenza, vol. LXXIX, nos 1-2, .
  • (it) Flavio Orlando, Guido Colucci. Alla ricerca delle vestiture tradizionali sarde, Sassari, Carlo Delfino,
  • (it) Flavio Orlando, Guido Colucci. Guido Colucci e l'Abbigliamento Tradizionale della Sardegna, Sassari, Carlo Delfino, .
  • (it)  Archivio elettronico Guido Colucci. Parte prima [CD-ROM], Fausta Samaritani, Silvia Samaritani Giordani () Rome : repubblicaletteraria.net. Consulté le .
  • Fausta Samaritani et Silvia Samaritani Giordani, « Un artiste italien d'envergure européenne entre Corse, Sardaigne et Toscane. Une femme écrivain anglaise fascinée par l'ame populaire corse », Isuli sureddi. Corsica Sardegna. Deux îles en miroir, Sassari, Carlo Delfino, , p. 117-131, 230-241, passim.
  • Silvia Samaritani Giordani, « Guido Colucci », La Sardegna veste la moda, a cura di Bonizza Giordani, Sassari, Carlo Delfino, , p. 178-181.
  • (it)  Archivio elettronico Guido Colucci. Parte seconda [CD-ROM], Fausta Samaritani, Silvia Samaritani Giordani () Rome : repubblicaletteraria.net. Consulté le .
  • (en) (it) AA. VV., Florence remembered : intaglio prints by Guido Colucci, 1877-1949. Firenze Ricordata: Incisioni di Guido Colucci (1877-1949), Florence, Studio art centers international, .

Liens externes

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