Guillaume Besaucèle

Guillaume Besaucèle est curé de Limousis avant de devenir le vicaire général d'Armand Bazin de Bezons, évêque de Carcassonne de tendance nettement janséniste, puis chanoine et enfin doyen du chapitre de la cathédrale.

Lors de la Révolution française, il se prononce pour la Constitution civile du clergé afin de marquer son opposition à l'ancien évêque Jean Auguste de Chastenet de Puységur et à l'âge de 79 ans, il est élu évêque constitutionnel du diocèse de l'Aude qui comprend partiellement le diocèse de Narbonne et quatre anciens évêchés ceux de Carcassonne, d'Alet, de Saint-Papoul et de Mirepoix. Pour lui éviter un trop long déplacement, il est sacré à Toulouse le 15 mai 1791. Le siège épiscopal est d'abord fixé dans l'ancienne église métropolitaine de Narbonne. Le nouvel élu, malgré son âge, entreprend une visite général de son diocèse qui ne comprend pas moins de 567 paroisses. Il n'a réalisé que les 3/4 de son programme lors de la suppression des cultes en 1793. Il n'est pas inquiété pendant la Terreur et reprend ses fonctions en février 1795 en fixant toutefois sa résidence à Carcassonne qu'il estime plus centrale. Il adhère aux encycliques et envoie des députés au Concile de 1797.

Il a des difficultés à diriger son immense diocèse et il met en place des administrations distinctes pour les quatre évêchés qui le compose et se trouve entouré de 22 vicaires généraux. En 1797 il est victime d'une attaque cérébrale et le 17 juillet 1797 lors de la réunion d'un synode de la Métropole du Sud et il devient alors manifeste qu'il est plus en état d'administrer son diocèse. Le métropolitain lui impose un coadjuteur en la personne de Louis Belmas, le curé de Castelnaudary qu'il sacre le 26 octobre 1800. Le vieil évêque meurt le 4 février 1801. Il est inhumé dans le cimetière de la cité de Carcassonne dans le même tombeau que M^gr de Bezons [1].

• Tableau des évêques constitutionnels de France de 1791 à 1801, Paris, 1827

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