Guillaume Gillet (architecte)
Guillaume Gillet est un architecte français, né le à Fontaine-Chaalis (Oise) et mort le à Paris.
Pour les articles homonymes, voir Guillaume Gillet et Gillet.
Naissance | |
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Décès |
(à 74 ans) Paris |
Sépulture | |
Nationalité | |
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ENSBA, ateliers Pontremoli et Perret |
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Père | |
Fratrie |
François Gillet, Simone Demangel, Louise Maroger, Jean Michel Gillet, Jérôme Gillet |
Parentèle |
Stanislas Dominique Gillet (grand-père) |
Distinctions | |
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Archives conservées par |
Institut français d'architecture (152 Ifa, GILGU, 365 AA, GILLE)[1],[2] |
Grand prix de Rome, il est connu pour son architecture moderne, principalement dans le domaine de l'architecture religieuse et pénitentiaire.
Biographie
Guillaume Gillet naît à l'abbaye de Chaalis où son père, Louis Gillet, est conservateur du musée Jacquemart-André pour l'Institut de France. Son grand-père maternel est René Doumic, académicien et ancien directeur de la Revue des deux Mondes. Sa sœur est la résistante montpelliéraine Simone Demangel. Il entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts au sein de l'atelier d'Emmanuel Pontremoli puis d'Auguste Perret et est diplômé architecte en 1937. Il hésite un certain temps entre une carrière d'architecte et la peinture.
Mobilisé en 1939, il est prisonnier en Allemagne de 1940 à 1945. Emprisonné dans l'Oflag VI-A à Soest, réservé aux officiers, en Westphalie, il côtoie en captivité un certain nombre d'ingénieurs de l'École nationale supérieure d'arts et métiers, avec qui il travaille par la suite.
Il réalise, dans le camp, l'aménagement intérieur et la décoration de la chapelle française en collaboration avec un autre diplômé des Beaux-Arts, René Coulon[3]. L’Académie française leur décerne le prix Général-Muteau en 1942. Après sa libération, il est lauréat du premier grand prix de Rome en 1946, il effectue plusieurs séjours à Rome jusqu'en 1950.
Architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux en 1952, il monte un cabinet en partenariat avec plusieurs ingénieurs dont Bernard Laffaille et René Sarger. Il est nommé architecte conseil des villes de Paris et de Cannes, du département des Bouches-du-Rhône et de la principauté de Monaco, puis urbaniste conseil de la ville d'Antibes.
Il acquiert sa renommée dans la réalisation de bâtiments religieux et d'ouvrages d'arts. Il collabore particulièrement avec le ministère de la Justice et l'administration pénitentiaire pour laquelle il réalise une dizaine de prisons en France au cours des années 1960. En 1961, il conçoit avec René Coulon un projet d'hôtel pour remplacer la gare d'Orsay[4].
Académicien en 1968, enseignant à l'École nationale supérieure des beaux-arts en tant que chef d'atelier de 1953 à 1971, il est élu président de l'Académie d'architecture entre 1970 et 1973 et de l'Académie des beaux-arts en 1983, où il est élu en 1968 au fauteuil no 8.
À sa mort, il est inhumé, à sa demande et de manière exceptionnelle, dans l'église Notre-Dame de Royan.
Depuis le , une rue porte son nom à Caen[5].
À la suite d'une dation, l'ensemble des archives de son cabinet est conservé au Centre des archives d'architecture du XXe siècle de l'Institut français d'architecture à Paris.
Principales réalisations
- 1951-1958 : Abbaye Notre-Dame de Tournay.
- 1955-1957 : château d'eau-marché, quartier de la Guérinière à Caen, inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [6]
- 1956-1960 : programme de grand ensemble d'habitations Les Blagis dit "Bagneux II", à Bagneux (Hauts-de-Seine), quartier des Tertres-Cuverons, Coquarts et Brugnaults, en collaboration avec André Gomis, Vladimir Bodiansky et Jean Peccoux (1 600 logements pour le compte de la SCIC)[7]. Cet ensemble comprenait 7 tours, 10 barres, et deux longues barres dont la barre des Tertres (365 m de long, 257 logements), détruite en [8], le tout formant un éperon entourant la côte 104, le long de la ligne de rupture du plateau des Mathurins.
- 1958 : pavillon de la France, à l'Exposition Universelle de Bruxelles (détruit)
- 1958 : église Notre-Dame de Royan, classée au titre des monuments historiques par arrêté du [9]
- 1958-1972 : quartier Édouard Anselle, 1 535 logements et commerces, à Roubaix
- vers 1960, réalisation d'une villa balnéaire à La Baule[10]
- 1960-1965 : urbaniste en chef de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) no 1 de Marseille
- 1961-1975 : zone à urbaniser en priorité (ZUP) des Trois Ponts, 1 656 logements et commerces, à Roubaix
- 1962 : chapelle de la Solitude, commune de Vieux-Condé (Nord), inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [11]
- 1963-1967 : centre de détention de Gradignan (Gironde)
- 1964 : chapelle Sainte-Thérèse, commune de Vieux-Condé (Nord), inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [12]
- 1966 : centre de détention de Muret (Haute-Garonne)
- 1967 : église Saint-Crépin à Soissons
- 1967-1969 : église Saint-Joseph-Travailleur, quartier Champfleury, à Avignon, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [13],[14]
- 1968 : maison d'arrêt de Fleury-Mérogis
- 1968-1970 : stations-services FINA des aires des Chères à Lyon, d'Antibes et de Morainvilliers
- 1969 : passerelle de la bourse au Havre
- 1969-1970 : agrandissement du centre de détention de Fresnes (Val-de-Marne)
- 1970 : aménagement du terre-plein de Fontvieille à Monaco
- 1970-1974 : palais des congrès de Paris et hôtel Concorde La Fayette dans le 17e arrondissement de Paris
- 1971 : urbaniste en chef de la zone d'aménagement concerté (ZAC) de la Folie-Couvrechef de Caen
- 1971-1972 : bâtiment de l'École nationale de la magistrature à Bordeaux [15].
- 1975 : aéroport de Lyon-Satolas, actuel aéroport de Lyon-Saint-Exupéry
Voir aussi
Bibliographie
- (de) Guillaume Gillet 1912-1987, Architekt Maler Literat: Die Französische Kapelle in Soest, Kultur in der Kriegsgefangenschaft ( = Guillaume Gillet, architecte, peintre, écrivain: la chapelle française à Soest, vie culturelle en captivité)", catalogue d'exposition, Wilhelm-Morgner-Haus, Soest. Bönen: DrückVerlag Kettler, 2000.
- Christel Frapier, Guillaume Gillet (1912-1987): un exemple de collaboration architecte-ingénieurs, mémoire de DEA d'histoire de l'architecture, dir. Dominique Rouillard, Université de Paris, IUFR 03, 2001. 2 vol.
- Nicolas Nogue, Rose Gillet, Isabelle Debette, Guillaume Gillet: architecte, peintre, écrivain : 1912-1987, éd. Royan culture, 2002.
- Henry Bernard, Hommage à Guillaume Gillet, membre de la Section d'architecture, en l'église Saint-Germain-des-Prés, Institut de France, Académie des beaux-arts, , 6 p.
- Notre-Dame de Royan, Guillaume Gillet, architecte - Textes recueillis et présentés par Rose Gillet, Éd. Bonne Anse, Coll. 50e anniversaire de la Reconstruction de la ville de Royan, 106 pages, 2005.
- Christophe Petitjean, L’Architecture religieuse de Guillaume Gillet à partir de l’exemple de Saint-Joseph-Travailleur d’Avignon, mémoire de maîtrise sous la direction de Claude Massu, Université de Provence, Aix-Marseille I, 1996 - 1997.
- Colonnes : Archives d'architecture du XXe siècle; no 25 de : Guillaume Gillet (1912 - 1987), un architecte des trente glorieuses.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Bridgeman Art Library
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) Museum of Modern Art
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Fiche biographique, bibliographie, présentation et inventaire des archives », sur ArchiWebture, base de données du Centre d'archives de l'Institut français d'architecture, Cité de l'architecture et du patrimoine (consulté le ).
- Discours en hommage à Guillaume Gillet par Pierre Schoendoerffer à l'occasion de sa réception à l'Académie des Beaux-arts
- Articles sur l'architecture carcérale sur le site « Prison.eu.org » avec notamment un développement sur les prisons de Guillaume Gillet
- « Exposition virtuelle sur Guillaume Gillet, architecte de Trente Glorieuses », sur cité de l'architecture et du patrimoine (consulté le )
Notes et références
- « https://archiwebture.citedelarchitecture.fr/fonds/FRAPN02_GILGU » (consulté le )
- « https://archiwebture.citedelarchitecture.fr/fonds/FRAPN02_GILLE » (consulté le )
- Voir le site Mémoire et avenir sur l'histoire de la chapelle et le site allemand de la Chapelle.
- https://expositions-virtuelles.citedelarchitecture.fr/GILLET/05-CHAPITRE-PROJET-02.html
- « Inauguration officielle de la rue Guillaume-Gillet à la Guérinière (samedi 13 octobre) », sur http://www.caen.fr, ville de Caen.
- « Réservoir ou château d'eau de la Guérinière », notice no PA14000087, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Archives communales de Bagneux, 30W234.
- « Bagneux : la barre des Tertres grignotée », sur Conseil général des Hauts-de-Seine (consulté le )
- « Église Notre-Dame », notice no PA00105154, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire », sur Patrimoine des Pays de la Loire (consulté le ).
- « Chapelle de la Solitude », notice no PA59000092, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Église paroissiale dite chapelle Sainte-Thérèse », notice no IA59002670, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Église Saint-Joseph-Travailleur », notice no PA00125728, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Notice : Avignon - Eglise Saint-Joseph-Travailleur », sur DRAC PACA (consulté le )
- Le projet architectural de G. Gillet en est présenté dans la plaquette commémorative de l'inauguration de l'ENM le 12 décembre 1972. Voir la plaquette
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