Guilligomarc'h
Guilligomarc'h ([giligomaʁ]) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Guilligomarc'h | |
![]() Chapelle Saint-Éloi. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Quimper |
Intercommunalité | Quimperlé Communauté |
Maire Mandat |
Alain Follic 2020-2026 |
Code postal | 29300 |
Code commune | 29071 |
Démographie | |
Gentilé | Guilligomarchois |
Population municipale |
783 hab. (2019 ![]() |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 56′ 13″ nord, 3° 24′ 52″ ouest |
Altitude | Min. 22 m Max. 148 m |
Superficie | 22,75 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Quimperlé |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site de la commune |
Toponymie
Guele Coumarho au XIVe puis Guelegomarch au XVIe siècle.
Le nom de la commune est d'origine bretonne. Son nom, en breton, est Gwelegouarc'h, prononcé ɟeleˈgwaχ. Il associe les termes gwele (clan) et Comarc'h. Comarc'h est une évolution du prénom Conmarc'h ou Cynfarch en gallois et signifie « le guerrier à cheval ».
Géographie
Localisation
Guilligomarc'h est une petite commune rurale appartenant historiquement au Broerec et d'un point de vue administratif à la communauté d'agglomération de Quimperlé communauté.
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Relief et hydrographie
Le territoire communal est situé entre Ellé (à l'ouest) et Scorff (à l'est). Au nord la Noguette, un petit affluent de l'Ellé, matérialise la limite entre les communes de Guilligomarc'h et Meslan.
La commune présente d'importants dénivelés. L'Ellé et le Scorff ont en effet profondément entaillés le plateau armoricain et coulent au fond de vallées fortement encaissées. Le territoire communal s'étage de fait entre 22 m (fond de la vallée de l'Ellé à son point le plus bas) et 148 m (village de Bontul), et les terrains en forte pente sont occupés par la forêt. Le site des Roches du Diable, situé à la frontière des communes de Locunolé et de Guilligomarc'h, est particulièrement spectaculaire. La rivière Ellé s'y faufile au milieu d'énormes rochers de granite, formant des éboulis, qui ont été polis par l'érosion.
Au sud-est, la butte du Torrod forme un des principaux reliefs de la commune.
Le sous-sol de la commune est de constitution granitique. L'abondance de cette roche dans le sous-sol explique pourquoi un grand nombre d'édifices de la commune sont construits avec ce matériau.
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Morphologie urbaine
L'habitat est très dispersé puisque, outre le bourg, on compte 73 villages ou écarts. Le village de Saint-Éloi est, après le bourg, l'agglomération la plus importante.
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Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanvenegen », sur la commune de Lanvénégen, mise en service en 1994[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 1 189,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, dans le département du Morbihan, mise en service en 1952 et à 16 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[11], à 12 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Guilligomarc'h est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 1,1 % | 25 |
Extraction de matériaux | 2,3 % | 52 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 23,0 % | 527 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 4,4 % | 101 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 26,9 % | 616 |
Forêts de feuillus | 10,4 % | 239 |
Forêts de conifères | 8,7 % | 200 |
Forêts mélangées | 23,2 % | 532 |
Source : Corine Land Cover[19] |
Histoire
Moyen Âge
Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Guilligomarc'h relevait de la seigneurie de la Roche-Moisan, de la sénéchaussée d'Hennebont, du doyenné de Kemenet-Héboé, et du diocèse de Vannes.
Révolution française
En 1790, la paroisse est érigée en commune dépendant du canton d'Arzano, du district de Quimperlé et du département du Finistère. Bien qu'appartenant historiquement au Broërec, la commune fut rattachée canoniquement au diocèse de Quimper en 1801 au moment du concordat. Arzano, Guilligomarc'h et Rédené sont les trois paroisses du diocèse de Vannes, donc parlant le vannetais, rattachées au département du Finistère.
Le le curé constitutionnel de Guilligomarc'h est assassiné par des Chouans venus de la forêt de Pontcallec[20].
Le XIXe siècle
L'occupation des sols était la suivante en 1848 : 2 275 hectares de terres enregistrées au cadastre dont 1 115 de landes et de friches, 805 de terres labourables, 127 de prairies, 102 de bois et 35 de vergers.
La culture des pommiers à cidre
Le journal L'Ouest-Éclair écrit en 1936 :
« Dans la région quimperloise comprise entre Guilligomarc'h et Mellac de l'est à l'ouest, Nizon et Clohars-Carnoët du nord au sud, la culture du pommier est poussée très activement. Les crus de Clohars et de Riec surtout sont reconnus unanimement pour être les meilleurs, avec ceux du secteur voisin de Fouesnant. Cette année, contrairement à 1935, la récolte s'annonce magnifique. (...) Une délégation s'est rendue à Paris dans le but de faire revaloriser la pomme à cidre et pour obtenir du gouvernement que les mêmes ressources soient prises dans les années d'abondance comme pour le vin[21]. »
Politique et administration


Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2019, la commune comptait 783 habitants[Note 5], en augmentation de 5,53 % par rapport à 2013 (Finistère : +1,24 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Le maximum de la population a été atteint en 1921 avec 1 284 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,2 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 387 hommes pour 392 femmes, soit un taux de 50,32 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Personnalités liées à la commune
- Mathurin Le Hors (1886-1952), né à Guilligomarc'h, botaniste spécialisé dans la flore de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Langue bretonne
Le Conseil municipal de Guilligomarc'h a voté la charte Ya d'ar brezhoneg le .
Lieux et monuments


Sites naturels
- Le site des Roches du Diable.
Châteaux et manoirs
- L'ancien manoir de Traoulé, XVIe siècle.
- Le château de Sac'h, XXe siècle.
Église et chapelles
- Église Saint-Méven ou Saint-Méen, dédiée à saint Méen, date de la fin du XVIIIe siècle, à l'exception de la sacristie, qui date du XVIIe siècle.
- Chapelle Saint-Éloi, premier quart du XVIe siècle à l'exception du clocher plus récent, édifice de style gothique flamboyant en forme de croix latine. Les baies se caractérisent par la présence de remplages en forme de fleur de lys.
- Chapelle Saint-Julien, XVIe siècle.
- La fontaine Saint-Meven.
- La fontaine Saint-Julien.
- Autrefois une chapelle existait aussi dans le village de Saint-Coal.
Maisons et autres établissements
- Les moulins de Kerloas, de Stanc et de Kerlégan.
- La maison de Poulhet, XVIe siècle.
- La ferme de Saint-Coal, XVIIe siècle.
- L'ancien presbytère, XVIe siècle.
Liste des lieux-dits
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Photos
- Photo de la fontaine de Saint-Julien.
- Fontaine de Saint Méen, dans le bourg.
- Vu du clocher de l'église.
Légende
- Les Roches du diable : Saint Guénolé serait arrivé dans ce pays où Satan régnait en maître. Il fonda la paroisse qui porte son nom (Locunolé) et chaque jour les conversions devinrent plus nombreuses. Un jour que Guénolé se promenait au bord de l'Ellé, le diable lui lança à la tête d'énormes blocs de rochers. D'un large signe de croix Guénolé détourna le danger et, depuis, les rochers sont là, sur la rive. Un rocher porterait les traces des griffes du diable et un trou dangereux dans le lit de l'Ellé est dénommé "trou du diable".
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Lanvenegen - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Guilligomarc'h et Lanvénégen », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Lanvenegen - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Guilligomarc'h et Quéven », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
- « Étymologie et histoire de Guilligomarch », sur InfoBretagne.com (consulté le ).
- Journal L'Ouest-Éclair n° 14558 du 15 septembre 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k631542w/f12.image.r=Clohars%20Fouesnant.langFR
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Guilligomarc'h (29071) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Finistère (29) », (consulté le ).
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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