Mathurin Guinoiseau
Mathurin Guinoiseau dit Joli-Cœur, né le à Laigné, mort le à Contigné, fut un chef chouan, lors de la Révolution Française.
Mathurin Guinoiseau | |
Surnom | "Joli-Cœur" |
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Naissance | 8 janvier 1775 Laigné |
Décès | 6 août 1815 (à 40 ans) Contigné |
Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France Chouan |
Grade | Capitaine |
Conflits | Chouannerie Guerre de Vendée |
Faits d'armes | Bataille du Mans (1793) |
Biographie
Fils de Michel Guinoiseau et de Anne Gevelot.
D'après Duchemin des Cépeaux, Guinoiseau fut charron à Contigné[1], il se marie le 5 prairial an VII (1797) à Contigné avec Charlotte Jouanneau.
En 1793, il est capitaine de l'armée vendéenne, après la défaite de la bataille du Mans, il se retire dans la forêt de Charnie, aux confins des départements de la Mayenne et de la Sarthe, cette forêt était un refuge pour les chouans de la région[2],[3].
Pendant cette période il devient « l'ami et le confident le plus devoué » d'un autre chef chouan angevin ; Jacques Bruneau de La Mérousière dit Monsieur Jacques.
De retour en Anjou pour recruter des paysans[4] et soulever le pays entre la Sarthe et le Loir, ils attaquent le village de Daumeray le [1] qui était aux mains des républicains, Joli-Cœur est blessé à la tête en essayant d'incendier le clocher et « rapporta sur ses épaules son chef blessé comme lui »[5],[6].
En , il prend part aux combats près de la commune d'Auvers dans la Sarthe avec les chefs chouans Gaullier et Taillefer[7] où « il fend la tête d'un officier républicain d'un coup de sabre... ». Guinoiseau était passé sous les ordres de Gaullier après la mort de Monsieur Jacques.
À la pacification en 1800, il se retira au Vigneau (le fief et maison de maître du Vigneau) à Contigné. Il fut parmi les témoins survivants qu'a interrogés Duchemin des Cépeaux pour son livre Souvenirs de la Chouannerie.
En 1815, il est déclaré sieur du Vigneau et marchand-fermier.
Sources
- Abbé Paulouin, La chouannerie du Maine et des pays adjacents, Le Mans, 1875, Tome 3, page 17.
- Gabriel du Pontavice (1919-2005), Chouans et Patauds en Mayenne 1792-1800, page 82 et 83, association du souvenir de la chouannerie mayennaise, 1987.
- Archives départementales de la Mayenne, Laigné, naissances, 1775.
- Archives départementales du Maine-et-Loire, Contigné, décès, 1815, et dossiers vendéens.
Article Connexe
Note
D'après l'historien Gabriel du Pontavice, on ne doit pas confondre Guinoiseau dit Joli-Cœur avec « Guinoiseau dit Le blond » de la troupe de Jambe-d'Argent[8].
Références
- Académie des sciences, belles-lettres et arts (Angers), Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers, Ed. de l'Ouest (Angers), (lire en ligne), p. 311, 320
- Esquisses biographiques sur deux prêtres pieux et édifiants ; M. Jean-Baptiste Trimoreau, 1738-1794 ; M. Joseph-Nicolas-François Trimoreau, 1763-1842, imprimerie-librairie de Notre-Dame de Montligeon (La Chapelle-Montligeon), (lire en ligne), p. 588
- Société d'archéologie et d'histoire de la Mayenne, Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, Imprimerie de L. Moreau (Laval), (lire en ligne), p. 158
- Jacques Duchemin des Cépeaux, Lettres sur l'origine de la Chouannerie et sur les Chouans du Bas-Maine ..., Volume 2, (lire en ligne), p. 156
- Célestin Port, Dictionnaire historique de Maine-et-Loire - Joli-Coeur - version révisée - Lettre J, (lire en ligne), p. 308
- Célestin Port, Dictionnaire historique de Maine-et-Loire - Guinoiseau - version originale - Lettre G, (lire en ligne), p. 335
- Jacques Crétineau-Joly, Histoire de la Vendée militaire, Volume 3 (lire en ligne), p. 448
- Souvenirs de la Chouannerie, (lire en ligne), p. 250, 257, 327, 472
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