François Guy Malary

François Guy Malary, est un avocat et ministre de la Justice haïtien. Il a été tué le 14 octobre 1993 avec ses gardes du corps dans un guet-apens.

François Guy Malary fut ministre de la justice du gouvernement constitutionnel du Premier ministre Robert Malval sous la présidence de Jean-Bertrand Aristide et continua d'exercer ses fonctions sous le régime insurrectionnel de Raoul Cédras[1].

Le 14 octobre 1993, le cortège de François Guy Malary, qui venait à peine de quitter le ministère de la justice, fut mitraillé par un commando à hauteur de l’église du Sacré-Cœur de Turgeau. Le ministre mourut sur-le-champ en compagnie de son chauffeur et de son garde du corps[2]. L'assassinat s'est produit immédiatement après que le Président américain Bill Clinton eut déclaré qu'il tiendrait l'armée haïtienne responsable de la sécurité du gouvernement de transition[3].

Selon la Commission interaméricaine des droits de l'homme, une note de la CIA datée du 28 octobre 1993 a mis en cause trois membres du Front pour l'avancement et le progrès haïtien : Louis-Jodel Chamblain, Emmanuel Constant, et Gabriel Douzable ; ils auraient, selon cette note, rencontré un militaire haïtien en vue de l'assassinat de Malary[4]. Après un premier procès au terme duquel tous les accusés sont libérés, le dossier est repris par un nouveau juge d'instruction en 2005[5].

De nos jours, un établissement d'enseignement porte le nom de lycée François-Guy-Malary dans l'agglomération de Port-au-Prince, dans la ville de Tabarre ; un aéroport local jouxtant à l'ouest l'Aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince, porte le nom d'aérogare François Guy Malary[6].