Gyanendra Bir Bikram Shah Dev
Gyanendra Bir Bikram Shah Dev, né le , fut le dernier roi du Népal entre juin 2001 et mai 2008.
Gyanendra ज्ञानेन्द्र | |
Titre | |
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Prétendant au trône du Népal | |
En fonction depuis le (14 ans, 3 mois et 7 jours) |
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Prédécesseur | Lui-même (roi du Népal) |
Roi du Népal | |
– [N 1] (6 ans, 11 mois et 24 jours) |
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Couronnement | |
Premier ministre | Girija Prasad Koirala Sher Bahadur Deuba Lokendra Bahadur Chand Surya Bahadur Thapa Sher Bahadur Deuba Girija Prasad Koirala |
Prédécesseur | Dipendra |
Successeur | Monarchie abolie Girija Prasad Koirala (chef du pouvoir exécutif) |
– (2 mois et 2 jours) |
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Premier ministre | Mohan Shamsher Jang Bahadur Rana |
Prédécesseur | Tribhuvan |
Successeur | Tribhuvan |
Premier ministre du Népal | |
– (1 an, 2 mois et 27 jours) |
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Monarque | Lui-même |
Prédécesseur | Sher Bahadur Deuba |
Successeur | Girija Prasad Koirala |
– (7 jours) |
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Monarque | Lui-même |
Prédécesseur | Sher Bahadur Deuba |
Successeur | Lokendra Bahadur Chand |
Biographie | |
Hymne royal | Ras Triya Gaan (Puisse la Gloire te Couronner, Courageux Souverain) |
Dynastie | Shah |
Nom de naissance | Gyanendra Bir Bikram Shah Dev |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Katmandou, Népal |
Père | Mahendra |
Mère | Indra Rajya Laxmi Devi |
Conjoint | Komal Rajya Laxmi Devi |
Enfants | Prince Paras Bir Bikram Shah, prince héritier Princesse Prearana Rajya Laxmi Devi |
Héritier | Paras |
Résidence | Palais Nagarjuna |
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Monarques du Népal Premiers ministres du Népal |
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Ses pouvoirs avaient été sérieusement entamés depuis le et il n'était plus considéré comme étant le chef du pouvoir exécutif, n'ayant qu'un statut cérémonial et vivant reclus dans son palais désormais nationalisé. Le , le Parlement provisoire avait prévu l'abolition de la monarchie. La nouvelle Assemblée constituante a voté de nouvelles institutions le et la destitution du roi. Le règne de Gyanendra et de la dynastie Shah a donc pris fin à cette date pour céder la place à un régime républicain.
Biographie
En tant que deuxième fils du prince (puis roi) Mahendra, le jeune Gyanendra est déclaré roi pendant deux mois, de novembre 1950 à janvier 1951, lorsque le reste de sa famille est en exil en Inde, mais n'est pas internationalement reconnu en tant que tel. Son grand-père Tribhuvan remonte sur le trône peu de temps après, quand la famille Rânâ lui concède le pouvoir.
Cinquante ans plus tard, selon la thèse officielle, son neveu Dipendra, pris d'un accès de folie, assassine toute sa famille, y compris son père le roi Birendra (le frère de Gyanendra) avant de se donner la mort. Gyanendra devient ainsi roi à nouveau.
En tant que roi, il cherche à exercer un contrôle actif sur le gouvernement, en renvoyant deux fois en trois ans le Premier ministre élu et en nommant à la place un gouvernement de son choix. Si son frère Birendra avait concédé une monarchie constitutionnelle en 1990, en acceptant de limiter le rôle du roi dans le gouvernement, les interventions de Gyanendra hors de ce rôle constitutionnel provoquent un mécontentement croissant du peuple népalais. Le , Gyanendra prend le pouvoir à nouveau, en décrétant l'état d'urgence et accuse le Premier ministre en poste, Sher Bahadur Deuba, et son gouvernement, de ne pas avoir réussi à organiser des élections parlementaires ni d'avoir restauré la paix dans le pays, en pleine guerre civile dirigée par les maoïstes.
Quelques mois plus tard, Sher Bahadur Deuba est lavé des soupçons de corruption qui pesaient sur lui et l'état d'urgence est levé. Néanmoins, même si Gyanendra promet que la paix et les institutions démocratiques seront rétablies dans les trois ans, la répression des dissidents, ainsi que le contrôle des journalistes et activistes des droits de l'homme continuent malgré les mises en garde des organisations internationales.
En avril 2006 démarre une grève générale en faveur de la démocratie pour faire plier le roi, celui-ci finit par céder à la pression de la rue et par réinstaurer le parlement dans ses droits le 24 avril.
Le 27 avril, il nomme Girija Prasad Koirala, le chef du principal parti d'opposition, au poste de Premier ministre. Lors de son investiture devant les parlementaires, ce dernier ne cache pas son intention de convoquer une assemblée constituante, dans le but de décider du sort de la monarchie.
Durant le mois de mai suivant, le Parlement lui retire certaines de ses prérogatives et non des moindres : telles le commandement de l'armée ou la nomination du gouvernement. Ainsi, depuis le , il n'est plus considéré comme étant le chef du pouvoir exécutif, fonction désormais dévolue au Premier ministre. Le caractère sacré du monarque est même mis à bas : il sera désormais passible de poursuites devant les tribunaux comme tout citoyen. De plus, il doit s'acquitter de ses impôts comme tout Népalais.
Le , un accord a été annoncé entre la coalition au pouvoir et la guérilla maoïste, prévoyant l'abolition de la monarchie en [1]. Le , le Parlement provisoire ratifiait cet accord par 270 voix contre 3, qui prévoyait l'élection d'une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution d'un « État fédéral, démocratique et républicain ». Cette assemblée élue le 10 avril 2008 voit la victoire des maoïstes. Sa séance inaugurale, le 28 mai suivant, confirma l'abolition de la monarchie et l'instauration de la république démocratique fédérale du Népal.
À ce moment, Gyanendra continuait encore à vivre reclus avec sa famille au palais de Narayanhity situé au centre de Katmandou (cet ancien palais royal a été depuis nationalisé et transformé en musée national), le gouvernement lui ayant laissé un délai de 15 jours pour quitter les lieux, l'ancien monarque quitte définitivement le palais royal le pour s'installer dans une ancienne résidence royale, le palais Nagarjuna, située dans la banlieue de la capitale[2]. Il a depuis affirmé dans une interview sa volonté de reprendre le trône et redevenir roi du Népal[3].
Notes et références
Notes
- Il n'était plus chef de l'exécutif depuis le 18 mai 2006, fonction exercée depuis cette date par le Premier ministre Girija Prasad Koirala).
Références
- (en) « Nepalese monarchy to be abolished », BBC News, 24 décembre 2007.
- « Népal : l'ex-roi s'en va et accepte l'abolition de la monarchie », Le Point.
- (en) « Former king Gyanendra of Nepal wants to be reinstated », BBC News, .
Voir aussi
Articles connexes
Dans la littérature
- L'auteur Gérard de Villiers, dans son roman Le Roi fou du Népal (2002), après avoir évoqué le massacre de la famille royale du Népal, rappelle que l'enquête officielle fut laconique et bâclée, et émet l'hypothèse qu'il s'agissait d'un véritable coup d'État organisé par des membres de la famille royale népalaise (a priori par Gyanendra) et par un service secret étranger.