Hôtel de Bernuy

L'hôtel de Bernuy se situe dans la rue Léon-Gambetta, dans le centre historique de Toulouse et fut construit de 1503 à 1536. L'hôtel est classé monument historique en 1889[1].

Hôtel de Jean Bernuy
Façade de l'hôtel de Bernuy
Présentation
Type
Fondation
Entre et
Styles
Créateur
Louis Privat (d)
Occupant
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
Coordonnées
43° 36′ 10″ N, 1° 26′ 28″ E
Localisation sur la carte de France
Localisation sur la carte de Toulouse

Histoire

Portrait de Jean de Bernuy.

Jean de Bernuy, venu d'Espagne, était un des commerçants les plus riches de Toulouse, ayant fait fortune dans le commerce de pastel. Il devint capitoul en 1533.

L'édification de l'hôtel se fit en deux campagnes de construction. La première, mettant en œuvre l'architecture gothique de 1503 à 1520, concerne la seconde cour et sa tour, ainsi que le portail principal. La deuxième campagne concerne la première cour, édifiée de 1530 à 1536 elle est si représentative de la Première Renaissance qu'elle a été partiellement moulée et reproduite à la Cité de l'architecture et du patrimoine au palais de Chaillot, à Paris.

Depuis 1567, l'hôtel abrite des écoles. Tout d'abord le collège des Jésuites de 1567 à 1762, puis le collège royal à partir de 1764. Il forme aujourd'hui un ensemble qui comprend le collège et le lycée Pierre-de-Fermat[2].

Cour et portail gothiques

Le plus bel élément de la cour gothique est sa tour d'escalier hexagonale avec ses sept fenêtres d'angle, édifiée par le maçon Merigo Cayla vers 1504. Jean de Bernuy la voulait « aussi haute que celle de Monsieur le procureur du roi », son beau-père. Elle atteint 26,5 mètres de hauteur.

Le portail de style gothique flamboyant porte la devise de Jean de Bernuy : SI DEUS PRO NOBIS, début d'une phrase de la Bible signifiant « Si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ? »

Cour Renaissance

Les bâtiments de cette cour furent conçus par l'architecte et sculpteur Louis Privat qui sut combiner discrétion classique et redondance espagnole.

Les portraits en médaillon des propriétaires dominent la cour et le visiteur. Sur la galerie haute, les fenêtres présentent, pour la première fois à Toulouse, des colonnes corinthiennes dont le dessin est tiré d'un traité d'architecture. De longues colonnes-candélabres donnent une exceptionnelle monumentalité à la cour dont le prestige est encore rehaussé par l'emploi abondant de la pierre, matériau luxueux à Toulouse de par sa rareté et son prix sur le marché local, qui affiche la richesse du propriétaire[3].

Par son architecture ambitieuse et sa taille démesurée, la grande voûte surbaissée est le morceau le plus extraordinaire de cette cour. Les cloisons des caissons, comme les roses pendantes en leur centre, ne suivent pas la courbure de la voûte mais sont strictement verticales, ce qui a considérablement compliqué le travail du tailleur de pierre[3].

Lors de cette deuxième campagne, le portail d'entrée gothique a été enrichi de médaillons qui représenteraient le marchand et sa famille.

Notes et références

  1. Notice no PA00094533, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Paul Mesplé, Vieux Hôtels de Toulouse, Toulouse, Editions du Pays d'Oc, , 194 p., p. 33-43
  3. Exposition Toulouse Renaissance (2018), borne d'explication interactive sur les hôtels particuliers Renaissance. Lien : https://www.vip-studio360.fr/galerie360/visites/vv-borne-toulouse/vv-borne-toulouse-fr-c.html ; textes Colin Debuiche assisté de Mathilde Roy.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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