Hôtel de Chalon-Luxembourg
L’hôtel de Chalon-Luxembourg est un hôtel particulier situé au 26, rue Geoffroy-l'Asnier, dans le 4e arrondissement de Paris, édifié à partir de 1625 dans le quartier parisien du Marais. Il est propriété de la Ville de Paris et est classé monument historique[1] en 1977.
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Styles | |
Propriétaires | |
Patrimonialité |
Classé MH () |
Adresse |
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Coordonnées |
48° 51′ 17″ N, 2° 21′ 25″ E |
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Histoire
Construction
Sur un terrain qui appartenait à Antoine Le Fèvre de la Borderie, ambassadeur d’Henri IV en Angleterre, puis à son gendre, Robert Arnauld d’Andilly, et où se trouvaient un jeu de paume et une petite maison[2], ce petit hôtel est bâti à partir de 1623 pour le compte de Guillaume Perrochel, qui était maître d'hôtel du roi. L'architecte est inconnu.
Le terrain est assez étroit et l'hôtel, en brique rose, pierre blanche et toit d'ardoise de style Louis XIII, se développe en deux bâtiments accolés de la profondeur d'une pièce, sur deux étages et combles, possédant chacun leur propre toiture à deux pentes. Il aurait été loué à une famille Chalon, négociants rouennais[3], avant d'être acheté, à la mort de Guillaume Perrochel, en 1658, par Marie Amelot de Béon-Luxembourg, c'est elle qui adjoint les deux petits refends latéraux sur le côté jardin. Elle construisit aussi en 1659, le portail sur la rue, très somptueux, avec le bâtiment des communs qui l'entoure, formant une cour. De l'autre côté, un petit jardin est aménagé.
Ventes successives
Marie Amelot meurt en 1702 à 97 ans. L'hôtel reste dans la famille jusqu'en 1762 puis est acheté par une dame Lelong. Ses héritiers le revendent en 1770 pour 60 000 livres à un parent, Roger de Gadencourt, qui à son tour le cède en 1779 pour 80 000 livres à Claude Pollissard, un marchand de vin du roi. Il reste dans cette famille jusqu'au début du XXe siècle[4]. C'est le peintre-caricaturiste Charles Huard qui le rachète.
Le poète italien Gabriele D'Annunzio loua le rez-de-chaussée en 1915, il y restera moins d'un an. Finalement les Huard abandonnent l'hôtel, devenu vétuste, après l'avoir complètement dépouillé de tout son mobilier et de ses boiseries. Le propriétaire suivant, qui l'a acheté pour un franc symbolique et s'est engagé à le restaurer, est l'architecte Jean Walter qui finalement en fera don à la Ville de Paris en 1948. En 1977, il est enfin classé monument historique et partiellement restauré en 1990. Il abrite quelques années la « Commission du Vieux-Paris ». Mais l'état de l'hôtel nécessite d'importants travaux, l'escalier d'honneur menace de s'écrouler. Il est à nouveau fermé et en cours de sauvetage[5].
L'hôtel particulier est squatté, et la Ville de Paris décide de le mettre en vente mais cette entreprise échoue[6]. Finalement, un bail emphythéotique de 99 ans est prévu pour le mémorial de la Shoah, d'Éric de Rothschild, qui compte y installer ses services administratifs[7].
Description
- Le portail sur la rue.
- Détail du tympan du portail, contrairement à ce qu'on peut y lire, Chalon s'écrit sans « s »
- La façade principale sur cour
- La cheminée en faïence du XVIIe siècle
Accès
Ce site est desservi par la station de métro Saint-Paul.
Bibliographie
- Jean-Marie Pérouse de Montclos, Le Guide du Patrimoine: Paris, Ministère de la Culture - Hachette, Paris, 1994, p. 157. - (ISBN 2010168127)
- Michel Poisson, Paris Monuments, Minerva, Paris, 1998, p. 137. - (ISBN 2830704428)
- Bulletin de l'Association pour la sauvegarde et la mise en valeur du vieux-Paris, no 52, 1982, p. 1-4.
Notes et références
- Notice no PA00086280, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Note 1, page 334
- Selon Jacques Hillairet, mais cette information n'est pas confirmée. Actuellement aucune source fiable ne permet d'expliquer l'origine du nom Chalon que porte l'hôtel.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, éditions de Minuit, - l'historique que donne cet auteur pour la période antérieure à 1625 a depuis été infirmée par de plus récentes recherches (voir note 2).
- Délibération du Conseil de Paris, 4 décembre 2001
- Paris Bise Art
- Le Parisien, 28 janvier 2015
Article connexe
Lien externe
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