Ancien hôtel de Gassion
L'hôtel de Gassion est un ancien palace, construit entre de 1867 à 1872, pour Jean Lafourcade-Camarau, devenu aujourd'hui une copropriété privée.
Résidence Gassion
Type |
Résidence |
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Destination initiale |
Établissement hôtelier |
Destination actuelle |
Résidence privée |
Style | |
Architecte |
Jean Dumoulou |
Construction | |
Commanditaire |
Jean Lafourcade-Camarau |
Propriétaire |
Copropriété privée |
Patrimonialité |
Pays | |
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Région | |
Division administrative | |
Subdivision administrative | |
Commune | |
Adresse |
no 1, rue de Gontaud-Biron |
Coordonnées |
43° 17′ 38,97″ N, 0° 22′ 24,46″ O |
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Il est situé sur le boulevard des Pyrénées, dans la commune de Pau, dans le département français des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
L'hôtel est réalisé par l'architecte Jean Marcelin Sylvestre Dumoulou (1820-1892)[1].
Histoire
L'hôtel de Gassion est construit entre 1867 et 1872 sous l'impulsion de l'homme d'affaires béarnais Jean Lafourcade-Camarau[2], fils aîné d'une famille de paysans de Simacourbe, ayant fait fortune dans le commerce au Brésil. Au milieu du XIXe siècle, il a pour projet de créer un hôtel de luxe à Pau afin de satisfaire la nombreuse clientèle étrangère de la ville.
À l'époque, seul l'hôtel de France peut alors accueillir ces riches touristes venant dans la capitale du Béarn pour son bon air et sa douceur de vivre[3]. Jean Lafourcade-Camarau fait donc l'acquisition d'un terrain situé entre le château de Pau et l'église Saint-Martin. Sur le terrain en question se trouve alors l'ancien hôtel particulier de la famille de Gassion reconverti depuis lors en prison, propriété du département.
Le nouvel hôtel construit est composé de 8 étages, dont deux de sous-sol, un rez-de-chaussée niveau cour, un entresol et quatre étages avec combles. Il engloutit alors la somme de deux millions de francs-or.
L'étage noble est notamment composé d'un centre de loisirs avec un casino comprenant une vaste salle de bal et de concert, une salle de billard, un salon de lecture, un fumoir, diverses pièces de jeux et de réunion. L'ensemble donne vers le nord sur une cour intérieure où pénètrent les voitures avec les indispensables écuries et remises.
Fait rare pour l'époque, un ascenseur hydraulique a également été mis en place pour desservir les différents étages de l'hôtel[3].
L'hôtel accueille de nombreux hôtes prestigieux du temps où la ville est alors qualifiée de "Pau, ville anglaise" puis de "Pau, ville américaine". Parmi eux, on y trouve notamment, le roi Alphonse XIII d'Espagne, le prince Oscar de Suède, la reine Amélie du Portugal, le général anglais Alan Gordon Cunningham ou encore la princesse russe Kougouchef.
Malgré la mort de Jean Lafourcade-Camarau en 1880, l'hôtel poursuit sa carrière prestigieuse jusqu'à la Première Guerre mondiale qui le voit se transformer en hôpital de guerre.
L'hôtel de Gassion est ensuite transformé en appartements à partir des années 1930 tout comme de nombreux anciens palaces de la Belle Époque.
Il est aujourd'hui occupé par 55 appartements dont 2 appartenant à la copropriété, 13 chambres de bonnes, 5 garages, 45 caves dont une commune. Il complète le boulevard des Pyrénées en offrant une vue sur la chaîne des Pyrénées depuis sa façade sud[4].
Protection
L'hôtel de Gassion est inscrit au titre de monument historique par arrêté du pour ses façades et toitures, ainsi que pour les décors des salons du cercle anglais[5].
Galerie
- La façade est de l'hôtel.
- Détail d'une lucarne de l'hôtel.
- L'hôtel de Gassion en 1895.
Références
- Jean Doumou sur AGORHA.
- X.
- Eric Pincas, « Pau : l'héritière des lords anglais », L'Historia, no 765, , p. 58
- Y.
- « Ancien Hôtel de Gassion », notice no PA00084485, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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