Palais de la Bourse (Bordeaux)

Le palais de la Bourse, aussi connu comme l'hôtel de la Bourse[1], est un bâtiment de la ville de Bordeaux en Gironde, en France. Il abrite la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Bordeaux, le tribunal de commerce et le corps consulaire. Le bâtiment sert aussi d'espace de congrès, géré par la CCI, avec 150 manifestations accueillies annuellement[2].

Pour les articles homonymes, voir Palais de la Bourse et Hôtel de la Bourse.

Palais de la Bourse
Palais de la Bourse.
Présentation
Style
Architecte
Construction
1742 - 1749
Propriétaire
Commune
Établissement public
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
Place de la Bourse ; quai du Maréchal-Lyautey ; place Jean-Jaurès ; place Gabriel
Coordonnées
44° 50′ 32″ N, 0° 34′ 13″ O
Localisation sur la carte de France
Localisation sur la carte de Bordeaux

Localisation

Le corps de bâtiment est situé entre la place de la Bourse, le quai du Maréchal-Lyautey et la place Jean-Jaurès[3].

Histoire

Construction

Édifié entre 1742 et 1749[4], le palais de la Bourse fait partie de l'ensemble architectural qu'est la place de la Bourse, initialement "place Royale". Voulue par l'intendant Claude Boucher, la place devait servir, grâce à un décor de façades ordonnancées, d'écrin à la statue équestre de Louis XV, tout en accueillant la chambre de commerce et l'administration des Fermes (ancêtres des douanes). L’architecte Jacques Gabriel dessinera d'abord les façades de l'hôtel des Fermes du Roi, construit entre 1735 et 1738, puis, après sa mort en 1742, c'est son fils Ange-Jacques Gabriel qui poursuivra son œuvre avec le palais de la Bourse, sous l'intendance du marquis de Tourny. À la fin du chantier en 1749, la bourse des marchands (située auparavant place du Palais), la chambre de commerce et la juridiction consulaire, s'installeront dans leurs nouveaux locaux.

Incendies

Deux incendies, l’un en 1925, l’autre par un bombardement anglais du décembre 1940[5], détruisent la quasi-totalité des archives du tribunal de commerce postérieures à la Révolution[6].

Aujourd'hui

La chambre de commerce (CCI) et le tribunal de commerce sont toujours en place dans le bâtiment. En revanche la bourse de Bordeaux, en tant que place de cotation, a fermé comme les autres bourses régionales en 1990, au profit de la Bourse de Paris.

Distribution

Au premier étage, le tribunal de commerce occupe les locaux situés sur les façades ouest et sud de l'hôtel ; la chambre de commerce, ceux situés sur les façades nord et est[5].

Architecture

Extérieur

Intérieur

Le grand escalier.

L'édifice renferme une cour qui est désormais couverte. Elle entourée d'arcades plein cintre, garnies de portes en fer à claire-voie. Les tympans portent divers emblèmes commerciaux avec l'inscription des principales places d'Europe. Une corniche qui fait balcon marque dans le pourtour la hauteur du premier étage. Au-dessus, un entablement à triglyphes supporte la naissance d'une voûte percée de quatorze lanternes vitrées. Autour de cette salle, existent de larges portiques contenant autrefois des comptoirs, bureaux de change, magasins, boutiques de détails[3].

Donnant sur cette cour intérieure, désormais couverte, une porte monumentale en fer forgé due au maître-serrurier Dumaine (1773)[5].

Dans la salle d'audience du tribunal de commerce se trouve une grande toile de Préau représentant La prestation de serment des juges-consuls. La salle d'attente est ornée de boiserie provenant de l'hôtel bordelais du financier Nicolas Beaujon[5].

Protection

Différents éléments de l'édifice (façades, toitures et escalier) sont classées au titre des monuments historiques par arrêté du et du [3].

Galerie

Notes et références

  1. [PDF] « Le palais de la Bourse et son histoire », sur bordeauxpalaisbourse.com (consulté le )
  2. « La CCI Bordeaux Gironde en bref », sur CCI de Bordeaux Gironde (consulté le )
  3. « Hôtel de la Bourse », notice no PA00083191, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Robert Coustet, Le nouveau viographe de Bordeaux : guide historique et monumental des rues de Bordeaux, Lavaur, Mollat, , 563 p. (ISBN 978-2-35877-002-6, présentation en ligne)
  5. Louis Desgraves, Évocation du vieux Bordeaux, Les Éditions de Minuit, (ISBN 978-2-7073-3297-4, lire en ligne)
  6. Louis Bergès, « Les archives des tribunaux de commerce, un patrimoine à protéger : l'exemple de la Gironde », Histoire de la justice, no 17, , p. 17-21 (lire en ligne)

Bibliographie

  • Jacques Sargos, Bordeaux, chef-d’œuvre classique, L'Horizon chimérique, , 407 p. (ISBN 978-2-907202-68-8)
  • Robert Coustet, Le Nouveau Viographe de Bordeaux : Guide historique et monumental des rues de Bordeaux, Mollat, , 564 p. (ISBN 9782358770026)
  • Annick Descas, Dictionnaire des rues de Bordeaux, Éditions Sud Ouest, , 717 p. (ISBN 9782879015040)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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