Hôtel de ville de Limoges

L'hôtel de ville de Limoges, situé au 1 square Jacques Chirac, à la porte sud du centre-ville, accueille les institutions municipales de la commune.

Hôtel de ville de Limoges
Vue générale de l'hôtel de ville et de la fontaine
depuis la place Léon Betoulle.
Présentation
Type
Style
Architecte
Construction
1876-1883
Propriétaire
Ville de Limoges (d)
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Division administrative
Commune
Adresse
1 square Jacques Chirac
87000 Limoges
Coordonnées
45° 49′ 35″ N, 1° 15′ 38″ E
Géolocalisation sur la carte : Limoges
Géolocalisation sur la carte : France

Histoire

L'ancien hôtel de ville

Sous l’Ancien Régime, le quartier administratif et judiciaire de Limoges était place du présidial.

Le bâtiment actuel

Le nouvel hôtel de ville, inauguré en 1883, s’élève à l’emplacement de l’ancien forum antique. Sa construction a été rendue possible par l'important legs d'Alfred Fournier, riche propriétaire rentier limougeaud, mort sans descendance le [1]. Un buste sculpté de celui-ci orne le hall d'entrée, placé au centre de l'escalier d'honneur[2].

Avant l'inauguration du nouvel édifice, les services communaux avaient été provisoirement transférés à l'hôtel de la Bastide, situé rue Turgot[3].

Le campanile de la mairie, vu depuis celui de la gare de Limoges-Bénédictins. À droite, les clochetons du lycée Gay-Lussac.

Architecture

Le bâtiment, conçu par Charles-Alfred Leclerc, grand prix de Rome et architecte des palais de Versailles et du Trianon[4], est inauguré le [5]. Les trois corps de bâtiments avec une toiture en ardoise sont dominés par un campanile. La façade principale mêle les styles Renaissance et Louis XIII. Elle comporte une horloge supportant le blason de Limoges, entourée de deux frontons sur lesquels figurent deux grandes allégories de Tony Noël, représentant L'Orfèvrerie et L'Émaillerie[4]. Quatre médaillons en céramique, œuvre de l'italien Giandomenico Facchina[6], qui a notamment travaillé pour le Petit Palais, la basilique du Sacré Cœur ou encore la basilique de Lourdes[1], accueillant les portraits de quatre limougeauds célèbres : Léonard Limosin, Henri François d'Aguesseau, Pierre Victurnien Vergniaud et Jean-Baptiste Jourdan, sont situés de part et d'autre du blason.

Au milieu du square situé devant l'entrée du bâtiment se trouve une fontaine de porcelaine, bronze et granit construite entre 1892 et 1893[4]. Initialement prévue pour la place de la République et voulue par Auguste Louvrier-de-Lajolais, directeur de l'École nationale d'art décoratif de Limoges, elle est l'œuvre de Charles Genuys, architecte en chef du dôme des Invalides, et est le fruit d'une collaboration entre les écoles de Paris et de Limoges[7]. Le square porte le nom de Jacques Chirac depuis [8].

L'hôtel de ville fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [9]. En 2015, la municipalité, associée à la Fondation du patrimoine, lance un appel au mécénat populaire pour financer les travaux de rénovation du bâtiment[10].

Histoire politique

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le roi des Belges Léopold III choisit non sans heurts de capituler face à la menace nazie. Une partie des ministres  dont leur chef, Hubert Pierlot  et parlementaires belges quitte la Belgique et après avoir trouvé refuge à Poitiers, ils rallient Limoges le où ils sont accueillis par le maire Léon Betoulle et condamnent par un vote la capitulation du souverain. Ils occupent plusieurs bureaux de la mairie et de la préfecture, et l'on déploie les drapeaux belges au côté des drapeaux français[11]. Certains, dont Pierlot, fuient vers Sauveterre-de-Guyenne durant l'été, et acculés par le régime de Vichy, passent clandestinement en Angleterre.

En décembre 2021, la majorité municipale décide de changer l'adresse officielle de la mairie, et de remplacer « place Léon Betoulle » par « square Jacques Chirac », du nom du petit jardin public au centre de ladite place, ainsi baptisé en 2019. Cette décision suscite les critiques de l'opposition au conseil municipal[12].

Administration

Émile Roger Lombertie (LR) est le maire de la commune de Limoges depuis 2014, réélu en 2020.

Notes et références

  1. L. Lefèvre et S. Capot, D'art et d'histoire, l'Hôtel de Ville de Limoges, 1875-1893, Culture et patrimoine en Limousin, 2009.
  2. Le buste porte l'inscription « J'institue pour mon héritière générale et universelle de tous les biens meubles et immeubles que je laisserai à l'heure de mon décès la ville de Limoges. , Fournier ».
  3. Paul Ducourtieux, Le nouvel hôtel de ville de Limoges, Ducourtieux, 1884.
  4. J.-M. Ferrer et Ph. Grandcoing, Une histoire de Limoges, Culture et patrimoine en Limousin, 2003.
  5. Ministère de la Culture, Base Mérimée[réf. incomplète].
  6. Rémi Koltirine, Limoges Patrimoine, Ville de Limoges, 2009.
  7. Entre rêve et réalité. Architecture et urbanisme à Limoges depuis la Révolution, Archives municipales de Limoges, 2005.
  8. Ville de Limoges, « Extrait des Procès-Verbaux des délibérations du Conseil Municipal », sur Ville de Limoges, (consulté le ).
  9. Notice no PA00100361, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. « Souscription - appel à mécénat populaire pour l'hôtel de ville de Limoges », sur ville-limoges.fr, 2015.
  11. Laurent Bourdelas, Histoire de Limoges, Geste, La Crèche, 2014.
  12. Maryline Rogerie, « La mairie de Limoges change d'adresse ! », sur Le Populaire du Centre, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Laurent Bourdelas, Histoire de Limoges, Geste Éditions, 2014.
  • L. Lefèvre et S. Capot, D'art et d'histoire, l'Hôtel de Ville de Limoges, 1875-1893, Culture et patrimoine en Limousin, 2009.

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de Limoges
  • Portail des monuments historiques français
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