HMS D5

Le HMS D5[Note 1] était l’un des huit sous-marins britanniques de classe D construits pour la Royal Navy au cours de la première décennie du XXe siècle.

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HMS D5

Le HMS D5, le
Type Sous-marin
Classe classe D
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Vickers
Chantier naval Barrow-in-Furness Royaume-Uni
Fabrication acier
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 25 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 49.7 m
Maître-bau 4.1 m
Déplacement 595 tonnes (620 tonnes en plongée)
Propulsion 1 Moteur Diesel
1 moteur électrique
1 groupe électrogène diesel de 700 cv
Puissance 1.750 ch (Diesel) et 550 ch (électrique)
Vitesse 14 nœuds en surface
9 nœuds en plongée
Caractéristiques militaires
Armement 3 tubes lance-torpilles de 457 mm (6 torpilles)
1 canon de pont de 76 mm
Rayon d'action 2.500 nautiques à 10 nœuds en surface)
65 nautiques à 5 nœuds en plongée

Conception

Les sous-marins de la classe D ont été conçus comme des versions améliorées et agrandies de la classe C précédente, les moteurs Diesel remplaçant les moteurs à essence dangereux utilisés précédemment. Les sous-marins avaient une longueur totale de 49,7 m, un maître-bau de 6,2 m et un tirant d'eau moyen de 3,2 m. Leur déplacement était de 491 tonnes en surface et 605 tonnes en immersion[1]. Les sous-marins de classe D avaient un équipage de 25 hommes, officiers inclus. Ils et ont été les premiers à adopter des ballasts de type dit saddle tank[2] car ils étaient disposés par paires à l’extérieur de la coque épaisse, un de chaque côté, comme les sacoches d’une selle de cheval.

Pour la navigation en surface, ces navires étaient propulsés par deux moteurs Diesel de 600 chevaux-vapeur (447 kW), chacun entraînant un arbre d'hélice. En immersion, chaque hélice était entraînée par un moteur électrique de 275 chevaux (205 kW). Ces navires pouvaient atteindre la vitesse 14 nœuds (26 km/h) en surface et 9 nœuds (17 km/h) sous l’eau. En surface, la classe D avait un rayon d'action de 2500 milles marins (4600 km) à une vitesse de croisière de 10 nœuds (19 km/h)[2].

Les navires étaient armés de trois tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm), deux à l’avant et un à l’arrière. Ils emportaient une torpille de rechargement pour chaque tube, soit un total de six torpilles[2].

Engagements

Le HMS D5 était l’un des six sous-marins de la classe D commandés à Vickers-Armstrongs dans le cadre du Budget des dépenses de la Marine de 1909 à 1910. Il a été construit au chantier naval Vickers de Barrow-in-Furness. Sa quille fut posée le . Il fut lancé le et achevé le [3].

Au début de la Première Guerre mondiale, le D5, avec le reste des navires de sa classe, a été affecté à la 8e flottille sous-marine. La flottille, y compris le D5, a été affectée aux patrouilles à l’extrémité est de la Manche lors du passage du Corps expéditionnaire britannique en France au début du mois d’août[4],[5]. Le , le D5 était en patrouille à l’ouest d’Heligoland lorsqu’il a aperçu une force de navires de guerre allemands qui effectuaient une sortie dans la mer du Nord contre des bateaux de pêche britanniques. Le D5 a tiré deux torpilles sur le croiseur léger allemand SMS Rostock, toutes deux ont raté leur cible[6],[5].

Naufrage

Le D5 a rencontré son destin à 2 milles marins (3,2 km) au sud de la bouée South Cross au large de Great Yarmouth dans la mer du Nord. Il a été coulé par une mine allemande posée par le SMS Stralsund le , après être intervenu contre une attaque allemande sur Yarmouth par des croiseurs. Il n’y a eu que cinq survivants, dont son commandant, le Lieutenant commander Godfrey Herbert.

En 2016, Historic England a commandé une enquête sur le site de l’épave par Wessex Archaeology dans le cadre de Archaeological Services in Relation to Marine Protection, un projet de deux ans visant à évaluer une sélection de sites sous-marins autour de la côte anglaise[7]. L’enquête a comporté un relevé géophysique sur l’emplacement de l’épave, suivi d’un relevé effectué par un plongeur, qui a révélé que, bien que l’épave du D5 réponde aux critères de désignation, elle est suffisamment enfouie pour ne pas être à risque[8]. La décision a finalement été prise de ne pas désigner l’épave à ce moment-là[9].

Notes et références

Notes

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références

  1. Harrison, chapitre 4
  2. Gardiner & Gray, p. 87
  3. Harrison 1979, Appendix 1, p. I.5
  4. Naval Staff Monographs, p. 56
  5. Croce 2016, p. 14
  6. Naval Staff Monographs, p. 95–97
  7. (en) « Archaeological Services in Relation to Marine Protection (2015−2017) | Our Work | Wessex Archaeology », sur www.wessexarch.co.uk (consulté le )
  8. (en) Paulo Croce, « HMS D5 off Lowestoft, Suffolk : Archaeological Services in Relation to Marine Protection, Undesignated Site Assessment Historic England Research Report 96/2016 », sur research.historicengland.org.uk, (consulté le )
  9. (en) By MARK BOGGIS, « World War I submarine wrecked off East coast gives up her secrets », sur Lowestoft Journal (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Paul Akermann, Encyclopaedia of British Submarines 1901–1955, Penzance, Cornwall, Periscope Publishing, , reprint of the 1989 éd. (ISBN 1-904381-05-7)
  • (en) J. J. Colledge et Ben Warlow, Ships of the Royal Navy : The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy (Rev. ed.), London, Chatham Publishing, (ISBN 978-1-86176-281-8).
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships: 1906–1921, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 0-85177-245-5).
  • (en) Monograph No. 6: The Passage of the Expeditionary Force, August 1914, vol. III, The Naval Staff, Training and Staff Duties Division, coll. « Naval Staff Monographs (Historical) », , 1–70 p. (lire en ligne)
  • (en) Monograph No. 23: Home Waters—Part I.: From the Outbreak of War to 27 August 1915, vol. X, The Naval Staff, Training and Staff Duties Division, coll. « Naval Staff Monographs (Historical) », (lire en ligne)

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