HMS Satyr (P214)

Le HMS Satyr[Note 1] (numéro de coque P214) était un sous-marin de la troisième série d'unités de la classe S, construit pour la Royal Navy pendant la Seconde Guerre mondiale par le chantier naval Scotts de Greenock.

Pour les autres navires du même nom, voir HMS Satyr et Saphir (sous-marin).

HMS Satyr

Le HMS Satyr
Autres noms P64, puis Saphir (S616)
Type Sous-marin
Classe S - 3e groupe
Histoire
A servi dans  Royal Navy
 Marine nationale
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Scotts Shipbuilding and Engineering Company
Chantier naval Greenock - Écosse
Commandé
Quille posée
Lancement
Armé
Statut démantelé en 1962
Équipage
Équipage 48 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 66 m
Maître-bau 7,16 m
Tirant d'eau 3,4 m
Déplacement 856 tonnes en surface / 1006 tonnes en immersion
Propulsion 2 moteurs Diesel
2 moteurs électriques
Puissance Diesel : 1 900 ch
électrique : 1 300 ch
Vitesse 14,75 nœuds (27.32 km/h) en surface)
8 nœuds (15 km/h) en immersion
Profondeur 95 m
Caractéristiques militaires
Armement 6 tubes lance-torpilles de 533 mm
13 torpilles ou 12 mines
1 canon de pont de 76 mm
1 canon AA de 20 mm Oerlikon
3 mitrailleuses de 7,7 mm
Rayon d'action 6 000 milles marins (11 112 km) à 10 nœuds (67-92 tonnes de fuel)
Carrière
Indicatif P64, puis P214, puis S84

Conception et description

Schéma d'un sous-marin de classe S

Les sous-marins de la classe S ont été conçus pour patrouiller dans les eaux resserrées de la mer du Nord et de la mer Méditerranée. Les sous-marins de la troisième série de cette classe étaient légèrement plus grands et améliorés par rapport à la série précédente. Ces sous-marins avaient une longueur hors tout de 66,1 mètres, une largeur de 7,2 m et un tirant d'eau de 4,5 m. Leur déplacement était de 879 tonnes en surface et 1 006 tonnes en immersion. Les sous-marins de la classe S avaient un équipage de 48 officiers et matelots. Ils pouvaient plonger jusqu'à la profondeur de 90 m.

Pour la navigation en surface, ces navires étaient propulsés par deux moteurs Diesel de 950 ch (708 kW), chacun entraînant un arbre et une hélice distincte. En immersion, les hélices étaient entraînées par un moteur électrique de 650 ch (485 kW). Ils pouvaient atteindre 15 nœuds (28 km/h) en surface et 10 nœuds (19 km/h) en plongée. Les sous-marins de la troisième série avaient une autonomie en surface de 6 000 milles marins (11 000 km) à 10 nœuds (19 km/h), et en plongée de 120 milles (220 km) à 3 nœuds (5,6 km/h).

Ces navires étaient armés de sept tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm). Une demi-douzaine de ces tubes étaient à l'avant, et il y avait un tube externe à l'arrière. Ils transportaient six torpilles de rechange pour les tubes d'étrave, et un total de treize torpilles. Douze mines pouvaient être transportées à la place des torpilles stockées à l’intérieur. Ils étaient également armés d'un canon de pont de 3 pouces (76 mm). Les navires du troisième groupe de la classe S étaient équipés d’un système ASDIC de type 129AR ou 138 et d'un radar d'alerte précoce de type 291 ou 291 W.

Construction et carrière

Commandé le dans le cadre du programme de construction de 1939, le HMS Satyr est mis sur cale aux chantiers navals Scotts à Greenock en Écosse le , lancé le et mis en service le [1].

Royal Navy

Le HMS Satyr a passé la majeure partie de sa carrière en temps de guerre dans la mer du Nord, où il a coulé le navire marchand norvégien Nordnorge et le sous-marin allemand U-987. Il a également torpillé l'épave du navire marchand allemand Emsland qui s'était échoué au large de Stadlandet, en Norvège, après avoir été lourdement endommagé par des torpilleurs britanniques le 20 janvier 1944. Le 11 février 1944, l’épave a été de nouveau touchée par des torpilles aériennes. Le HMS Satyr a aussi attaqué sans succès les navires marchands allemands Bochum et Emma Sauber, et un convoi allemand au large d'Egersund, en Norvège.

En 1944-1945, le HMS Satyr a été désarmé, rationalisé et doté de batteries plus puissantes pour servir de sous-marin cible à grande vitesse.

Marine française

Le HMS Satyr a été prêté à la marine française entre février 1952 et août 1961, et rebaptisé par celle-ci Saphir (S616). Après sa restitution par la France et après 20 ans de service, le HMS Satyr a été démantelé en avril 1962 à Charlestown, Fife en Écosse.

Commandants

Royal Navy
  • Lieutenant (Lt.) John Philip Holroyde Oakley (RN) du 11 novembre 1942 au 17 mars 1943
  • Lieutenant (Lt.) Tobin Subremont Weston (RN) du 17 mars 1943 au 22 décembre 1944
  • Lieutenant (Lt.) James Newenham Elliott (RN) du 22 décembre 1944 au 6 avril 1945
  • Lieutenant (Lt.) Tobin Subremont Weston (RN) du 6 avril 1945 au 26 mai 1945
  • T/Lieutenant (T/Lt.) John Haddon Douglas (RNVR) du 26 mai 1945 au 16 juin 1945
  • Lieutenant (Lt.) William David Stewart Scott (RN) du 16 juin 1945 au 14 décembre 1945

Notes: RN = Royal Navy - RNVR: Royal Naval Volunteer Reserve

Voir aussi

Notes

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Notes et références

  1. (en) Guðmundur Helgason, « HMS Satyr (P 214) », sur uboat.net (consulté le ).


Bibliographie

  • (en) Paul Akermann, Encyclopaedia of British Submarines 1901–1955, Penzance, Cornwall, Periscope Publishing, (ISBN 1-904381-05-7).
  • (en) Erminio Bagnasco, Submarines of World War Two, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-962-6).
  • (en) Brian Best, The Forgotten VCs: The Victoria Crosses of the War in the Far East During WW2, Oxford, UK, (ISBN 1-52671-800-6).
  • (en) Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946, Greenwich, UK, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Karl, Eric Heden, Sunken Ships, World War II: U.S. Naval Chronology Including Submarine Losses of the United States, England, Germany, Japan, Italy, History Reference Center, Branden Books, (ISBN 0-82832-118-3).
  • (en) Innes McCartney, British Submarines 1939–1945, vol. 129, Oxford, UK, Osprey, (ISBN 1-84603-007-2).
  • (it) Alberto Santoni, Il vero traditore. Il ruolo documentato di Ultra nella guerra del Mediterraneo, Milan, Ugo Mursia Editore, (ISBN 8-84253-329-7), p. 257–258.
  • Claude Huan et Jean Moulin, Les sous-marins français 1945-2000, Rennes, Marines éditions, , 119 p. (ISBN 2-35743-041-9, EAN 978-2-35743-041-9), p. 52.

Liens internes

Liens externes

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