Hamilton Mourão
Antônio Hamilton Mourão, né le à Porto Alegre, est un militaire et homme d'État brésilien. Général d’armée à la retraite, il se présente avec Jair Bolsonaro à l’élection présidentielle de 2018, à l’issue de laquelle il devient vice-président de la République fédérative du Brésil.
Hamilton Mourão | ||
![]() Hamilton Mourão en 2020. | ||
Fonctions | ||
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Vice-président de la République fédérative du Brésil | ||
En fonction depuis le (3 ans, 7 mois et 22 jours) |
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Élection | 28 octobre 2018 | |
Président | Jair Bolsonaro | |
Gouvernement | Bolsonaro | |
Prédécesseur | Michel Temer (indirectement) | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Antônio Hamilton Martins Mourão |
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Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Porto Alegre (Brésil) | |
Nationalité | Brésilien | |
Parti politique | PRTB (depuis 2018) | |
Profession | Militaire | |
Religion | Catholique[1] | |
Résidence | Palais du Jaburu (Brasilia) | |
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Vice-présidents de la République fédérative du Brésil | ||
Biographie
Famille
Il est issu d'une famille ayant des origines amérindiennes[2]
Carrière militaire
Hamilton Mourão | ||
![]() Hamilton Mourão en 2016. | ||
Allégeance | ![]() |
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Grade | ![]() |
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Années de service | 1972 – 2018 | |
Engagé dans l’armée à partir de 1972, il devient officier en 1975, formé par l'Academia Militar das Agulhas Negras (AMAN). Il a également étudié à l'Escola de Comando e Estado-Maior do Exército (ECEME), où il a obtenu son diplôme d'officier d'état-major. Il est par la suite général d’armée, le plus haut poste auquel un militaire puisse accéder en temps de paix dans l’armée brésilienne[3]. Il est suspendu en 2015 pour avoir appelé au « réveil de la lutte patriotique » contre la présidente Dilma Rousseff. Il devient alors militaire de réserve. Il évoque à nouveau l'hypothèse d'une intervention de l'armée dans les affaires politiques en 2017[4]. Il prend sa retraite en [5].
Vice-président de la République
Il adhère en au Parti rénovateur travailliste brésilien (PRTB), qui est classé à l’extrême droite de l’échiquier politique. S'il se définit lui-même comme de centre-droit, il est un fervent défenseur de l’héritage de la dictature militaire. Il défend notamment le droit au port d’arme et rejette les revendications LGBT, affirmant craindre l'imposition à la société de l’homosexualité comme mode de vie[6].
En , après avoir annoncé sa candidature à la présidence du Brésil, il accepte d’être le colistier du candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro à la vice-présidence du pays[7],[8]. Pendant la campagne, il suscite plusieurs polémiques, notamment après avoir estimé que les difficultés du Brésil provenaient de « l'indolence des Indiens et de la roublardise des Noirs ». Il se félicite également du « blanchiment de la race » en invoquant la couleur de peau de son petit-fils[2]. Selon lui, les familles monoparentales sans figure paternelle sont des « fabriques à individus non intégrés qui ont tendance à grossir les rangs des narcotrafiquants ». Il se montre également sceptique sur le 13e mois des salariés[9]. Ses différents propos sont désavoués par Jair Bolsonaro, qui lui reproche de « trop parler »[2].
Le ticket qu’il forme avec Jair Bolsonaro l’emporte au second tour[10]. Il prend ses fonctions de vice-président le [11]. Peu après son investiture, il affiche un profil plus consensuel que Jair Bolsonaro, et critique plusieurs des déclarations et mesures de celui-ci, en particulier concernant le port d'armes et le transfert de l'ambassade brésilienne de Tel-Aviv à Jérusalem[12],[13]. Il assume l'intérim de la présidence à deux reprises au cours du mois de , lors de la participation de Bolsonaro au Forum économique mondial puis en raison d'une hospitalisation de celui-ci consécutive à sa tentative d'assassinat ; à cette occasion, c'est la première fois depuis 1985 qu'un général prend la tête du gouvernement[14].
Notes et références
- (pt) Matheus Rocha, « Como pensam os fiéis da igreja frequentada por General Mourão »
, sur globo.com, Época, (consulté le ).
- « Brésil : le colistier de Bolsonaro loue le "blanchiment de la race" », Europe 1, (lire en ligne, consulté le )
- http://www.defesanet.com.br/terrestre/noticia/15133/Comando-Militar-do-Sul-tera-novo-comandante/
- « Au Brésil, le frisson d’un coup d’Etat », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (pt) Mateus Coutinho, « Judiciário tem que 'expurgar' Temer, diz general Mourão »
, sur globo.com, O Globo, (consulté le ).
- « Avec ou sans Lula, les débuts de la campagne électorale au Brésil », France 24, (lire en ligne, consulté le )
- https://www1.folha.uol.com.br/poder/2018/05/general-mourao-filia-se-ao-prtb-e-pode-ser-candidato-a-presidente-pelo-partido.shtml
- (pt) « Bolsonaro anuncia general Hamilton Mourão como vice », sur G1 (consulté le ).
- « Dans l'ombre de Bolsonaro, un vice-président controversé », sur huffingtonpost.fr,
- (pt) « Resultado da apuração de 2º turno para presidente das Eleições 2018. », sur G1 (consulté le ).
- http://french.xinhuanet.com/2019-01/02/c_137713258.htm
- (pt) « Interino, Mourão gera preocupação na família Bolsonaro - GGN », sur GGN, (consulté le ).
- « Hamilton Mourão, la voix de la raison «Je serai son bouclier et son épée» », sur Libération.fr (consulté le )
- (pt) « Mourão assume como presidente interino durante viagem de Bolsonaro a Davos », sur Extra Online (consulté le ).
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