Harare
Harare ou Hararé[N 1] (anciennement Salisbury nom du Premier ministre britannique de l'époque[3]) est la capitale du Zimbabwe, en Afrique australe.
Cet article traite de la capitale du Zimbabwe, à ne pas confondre avec la cité éthiopienne, voir Harar
Hararé
Harare Salisbury (1890-1982) | ||
Héraldique |
Drapeau |
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De haut en bas, de gauche à droite : panorama de Harare, avenue Josiah Chinamano, palais du Parlement (avant) et la cathédrale anglicane (derrière), centre-ville de Harare nouvelle tour de la banque de réserve, monument des héros nationaux. | ||
Administration | ||
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Pays | Zimbabwe | |
Province | Harare | |
Démographie | ||
Gentilé | Hararéens[1] | |
Population | 1 973 906 hab. (2017[2]) | |
Densité | 2 055 hab./km2 | |
Population de l'agglomération | 2 800 111 hab. | |
Géographie | ||
Coordonnées | 17° 51′ 50″ sud, 31° 01′ 47″ est | |
Altitude | 1 490 m |
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Superficie | 96 060 ha = 960,6 km2 | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Zimbabwe
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Connue, jusqu'en 1982, sous son nom colonial de Salisbury, c'est une métropole de 2,8 millions d'habitants (cité 1,9 million) et le centre des activités commerciales du Zimbabwe[4].
Historique
Le site de la capitale du Zimbabwe était autrefois habité par des Shonas qui se désignaient comme Ne-Harawa, d'après le nom de leur chef et qui signifiait « Celui qui ne dort pas ». À la suite de luttes claniques, ce peuple fut déporté vers le plateau dominant la vallée du Zambèze par le clan du chef Gutsa.
Le , la colonne de pionniers de la British South African Company (BSAC) commandée par le major Frank Johnson arrivait sur le site et fondait Fort Salisbury en hommage au Premier ministre britannique, Lord Robert Cecil, marquis de Salisbury[5]. C'est le 13 septembre, à l'emplacement du futur square Cecil, que fut hissé l'Union Jack en guise de baptême.
Salisbury devint une municipalité dès 1897 et la capitale de la colonie de Rhodésie du Sud en 1923. Les travailleurs noirs de Salisbury, étant interdit de résidence dans la ville blanche, devaient habiter à l'extérieur, aux environs de l'actuelle Mbare.
En 1935, Salisbury se voit accorder le rang de cité[6]. Elle est alors la plus grande ville coloniale de la région et la plus développée, hors Afrique du Sud.
Capitale de la Fédération de Rhodésie et du Nyassaland, Salisbury continue de se développer très vite jusqu'en 1965, année de la déclaration unilatérale d'indépendance de la Rhodésie par Ian Smith.
La ville végète alors, incertaine sur son avenir et la cible des actions de sabotage de la guérilla.
En 1980, elle devient la capitale du nouvel État indépendant du Zimbabwe.
Surnommée depuis longtemps la « Sunshine City », Salisbury est rebaptisé Harare lors du deuxième anniversaire de l'indépendance en avril 1982 en hommage au chef tribal des Ne-Harawa.
Au cours des années 1980 et début des années 1990, les autorités rebaptisent ses artères et ses squares et font retirer les monuments célébrant la Rhodésie telle que la statue de Cecil Rhodes qui trônait devant le Parlement et qui peut aujourd'hui être aperçue aux Archives nationales.
2005, destruction des bidonvilles
En mai 2005, le gouvernement zimbabwéen entreprend dans le cadre de l'opération Murambatsvina (en) connue officiellement sous le nom d'Operation Restore Order une campagne controversée de démolition qui suscite une vive réaction de la communauté internationale car elle a eu lieu sans préavis ni proposition de logement alternatif aux 700 000 personnes déplacées et affectées par la campagne de démolition.
Le gouvernement zimbabwéen détruit les bidonvilles, notamment des marchés informels, en avançant comme prétexte la montée de la criminalité et les risques de maladies imputables à la promiscuité.
L'ONU décide de mobiliser une aide humanitaire internationale pour permettre au gouvernement de Harare de s'occuper des victimes, mais l'offre est déclinée par les autorités du pays estimant que l'aide extérieure n'est pas nécessaire.
En mai 2006, plus de 10 000 autres personnes sont expulsées pour les mêmes motifs.
Urbanisme
Les rues du centre-ville ont été tracées au cordeau autour des Harare Gardens. Assez compact, il se visite facilement à pied bien que les agressions et la criminalité y aient fait des ravages ces dernières années. Les banlieues huppées d'Harare ont pour la plupart gardé leurs noms coloniaux (Avondale, Belgravia, Mount Pleasant, …).
Architecture
Divers bâtiments coloniaux sont situés à Harare comme la Cecil House (1901) sur central avenue, Market Hall (1893), le dépôt mortuaire Mère Patrick (1895), les bâtiments du parlement (1895), l'hôtel de ville (1933) de style renaissance italienne localisé sur Julius Nyerere Way, la cathédrale anglicane (1913 – 1964) conçue par Herbert Baker sur Nelson Mandela Avenue.
Jardins et espaces verts
- African Unity Square (anciennement Cecil Square).
- Harare Gardens
- Harare Kopje (colline granitique située au sud du quartier central)
- Jardins botaniques de Harare
- la réserve boisée de Mukuvisi Woodlands,
- le village shona de Chapungu Kraal,
- les rochers en équilibre de Epworth (reproduits sur les billets de banque)
Musées
- National Gallery
- Musée de la libération africaine
- Musée des sciences humaines
- les Archives nationales du Zimbabwe
Enseignement supérieur
L’Université du Zimbabwe a été fondée en 1952.
Lieux de culte
Parmi les lieux de culte, il y a principalement des églises et des temples chrétiens : Assemblées de Dieu, Baptist Convention of Zimbabwe (Alliance baptiste mondiale), Reformed Church in Zimbabwe, Church of the Province of Central Africa (Communion anglicane), Archidiocèse de Harare (Église catholique) [7].
Transports
La ville est traversée par la route Transafricaine 9 (TAH9), qui la relie à Lobito, en Angola, et à Beira, au Mozambique[8].
Harare est une gare ferroviaire importante au Zimbabwe, car elle est desservie par le Chemin de fer Beira-Bulawayo, ce qui lui permet de se connecter aux villes de Gweru et Bulawayo (ouest) et de Rusape et Mutare (sud). La branche ferroviaire de Chinhoyi relie la ville de Harare à la ville de Chinhoyi.
La ville est desservie par l'aéroport international d'Harare.
Odonymie
Depuis 1990 et au cours des années 2000 et 2010, de nombreuses rues du centre-ville ont été rebaptisées, effaçant une grande partie de la toponymie rhodésienne[9].
Noms d'origine | Noms actuels |
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Rhodes Avenue | Herbert Chitepo Avenue |
Rhodes Drive | Willie Musarurwa Drive [10] |
Allan Wilson Road | Mgagao Camp Road[10] |
Angwa street | Sir Seretse Khama Street[10] |
Argyle Road | Sydney Malunga Road[10] |
Baker Avenue | Nelson Mandela Avenue |
Baines Avenue | Herbert Ushewokunze Avenue[10] |
Beatrice road Watt road Stuart Chandler road | Simon Marorodze road |
Blackinston Street | Joseph Culverwell Street[10] |
Cameron Street | Joseph Msika Street [11] |
Central Avenue | Ahmed Ben Bella Avenue[10] |
Charter Road | Fidel Castro Road[11] |
Dieppe Road | Vitalis Zvinavashe Road[10] |
Drummond Chaplin Street | Sipolilo Battle Street [10] |
Enterprise Road | Emmerson Mnangagwa Road[11] |
Five Avenue | Leonid Brezhnev avenue [11] |
Forbes Road | Robson Manyika Road[12] |
Fouth street | Simon Muzenda street |
Frank Johnson Avenue | Zororo Duri avenue [11] |
Golden Stairs Road | Solomon Mutswairo Road[10] |
Gordon Avenue | George Silundika Avenue |
Grant Street | Altena Farm Battle Street[10] |
Hatfield Road Prince Edward Dan Road | Seke Road[12] |
Sir James MacDonald Avenue | Rekayi Tangwena Avenue |
Jameson Avenue | Samora Machel Avenue |
Kings Crescent way Mackenzie way Main way | Julius Nyerere Way |
Kirkman Drive | Solomon Mujuru Drive[11] |
Livingstone Avenue | Oliver Tambo Avenue[11] |
Lorraine Drive | Mama Mafuyama Drive[10] |
Macguire Avenue | Lizart Sibanda Avenue[10] |
Manica road Umtali road | Robert Mugabe Road |
Milton Avenue | Leopold Takawira Avenue[10] |
Moffat Street | Leopold Takawira Street |
Montagu Avenue | Josiah Chinamano Avenue |
North Avenue | Josiah Tongogara Avenue |
Orr Street | Kavalamanja Battle Street[10] |
Park Lane | Jomo Kenyatta Lane[10] |
Pennefather avenue | Amoth Chingombe Avenue[10] |
Queensway North/South | Joshua Nkomo/Airport Rd |
Quendon Drive | Eddison Zvogbo Drive[10] |
Railway avenue | Kenneth Kaunda Avenue |
Rezende Street | Julia Zvogbo Street[10] |
Rotten Row | Abdel Gamal Nasser Road[10] |
Rudd Street | Kantibhai Patel Street[10] |
Second street | Sam Nujoma Street |
Selous Avenue | John Landa Avenue[11] |
Seven Street Chancellor Road Borrowdale Road | Liberation Legacy Way[11] |
South Avenue | Guy Clutton-Brock Avenue[10] |
Speke Avenue | Agostinho Neto Avenue[10] |
Stanley Avenue | Jason Moyo Avenue |
Third street | Patrice Lumumba Street[10] |
Union street | Kwame Nkrumah Street |
Upper East Road | Charles Dauramanzi Road[10] |
Victoria Street | Mbuya Nehanda Street |
West Road | Sunny Takawira Road[10] |
Wheelby street | Ackim Ndlovu Street[10] |
Wynne street | Zidube Ranch Battle Street[10] |
Personnalités
Classement par ordre alphabétique des patronymes.
- Natsai Audrey Chieza, designeuse, née à Harare.
- Kudzanai Chiurai, artiste plasticien né à Harare.
- Kirsty Coventry, nageuse championne olympique, née à Harare.
- Sébastien Demorand, critique gastronomique français y est né.
- Michael Dempsey, ex-bassiste du groupe mythique The Cure de 1978 à 1979.
- Calvin Dondo, photographe né à Harare.
- Thom Evans, joueur de rugby en équipe nationale écossaise, né à Harare.
- Petina Gappah (1971), romancière, y a vécu.
- Paula Hawkins, auteure, y est née
- Godfrey Huggins (1883-1971), premier ministre de Rhodésie du Sud (1933-1953) puis de la Fédération de Rhodésie et du Nyassaland (1953-1956), décédé à Harare.
- Daisy Kaitano (née en 1993), footballeuse internationale, est née à Harare.
- Doris Lessing (1919-2013), écrivaine britannique, prix Nobel de littérature 2007, a vécu à Salisbury (l'ancien nom d'Harare) de 1937 à 1949 et y a mûri sa vocation d'écrivaine.
- David Mankaba, (1959 - 1991), musicien décédé à Harare.
- Valerie Mizrahi 1958), biologiste moléculaire née à Harare.
- Felix Tangawarima, né le à Harare, est un ancien arbitre de football zimbabwéen et est actuellement responsable des arbitres de son pays. Il fut arbitre international de 1988 à 2003.
- Oliver Mtukudzi 1952-2019, Artiste musicien née a Harare.
- Kristina Rungano 1963, poète, y est née.
- Irene Sabatini 1967, auteure helvético-zimbabwéenne née à Harare.
- Harlington Shereni, joueur de football qui a terminé sa carrière au Racing Club de Strasbourg. Il est né à Harare.
- Tino Kadewere, footballeur zimbabwéen.
Jumelage
- Kazan (Russie)
- Nottingham (Royaume-Uni)
- Munich (Allemagne)
- Prato (Italie)
- Lago (Italie)
Notes et références
Références
- http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/no_106_janv-mars_2009_cle446315.pdf.
- (en-US) « Population – Zimbabwe National Statistics Agency » (consulté le )
- (fr) « La chasse aux trésors », sur membres.multimania.fr (consulté le ).
- (fr) « cf. La capitale », sur voyage.idealo.fr (consulté le ).
- Roman Adrian Cybriwsky, Capital Cities around the World: An Encyclopedia of Geography, History, and Culture, ABC-CLIO, USA, 2013, p. 120
- Britannica, Harare, britannica.com, USA, consulté le 20 juillet 2019
- Britannica, Zimbabwe, britannica.com, USA, consulté le 28 juillet 2019
- Corredor Transafricano Beira-Lobito (Curso de transporte EAD). EENI Business School & HA University. 2019.
- Street Name Changes, Harare City
- Clueless government opts to rename roads while national woes worsen, Nehanda Radio 22 novembre 2019
- Govt renames streets after Mnangagwa, hospital after Sally, New Zimbabwe, 21 novembre 2019
- Iconic name etched in history……R.G. Mugabe International Airport welcomes flyers to Zim, The Patriot, 9 novembre 2017
Voir aussi
Bibliographie
- (fr) Philippe Gervais-Lambony, De Lomé à Harare : le fait citadin. Images et pratiques des villes africaines, Paris, Karthala, 1994, 472 p. (ISBN 2865374912).
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Portail du Zimbabwe