Harry Bernard
Harry Bernard, né Bernard Harry le à Londres, en Angleterre, et mort le à Montréal, est un journaliste, romancier et naturaliste québécois.
Pour les articles homonymes, voir Harry Bernard (acteur) et Bernard.
Nom de naissance | Bernard Harry |
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Alias |
L'Illettré, Roger Raymond |
Naissance |
Londres, Angleterre |
Décès |
(à 81 ans) Montréal, Canada |
Activité principale |
Langue d’écriture | Français |
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Genres |
Œuvres principales
- Essais critiques
- Les jours sont longs
- Le roman régionaliste aux États-Unis (1913-1940)
Biographie
Son père, Horace Bernard, est un commerçant et importateur de foin. Son métier le fait voyager beaucoup, principalement en Europe de l'Ouest et en Nouvelle-Angleterre. Sa mère, Alexandra Boudreau Bernard, provient d'une famille bourgeoise relativement aisée. C'est notamment lors d'un voyage de son père à Londres que Bernard Harry est né.
Peu après sa naissance, Bernard Harry déménage en France. Il fait de courtes études primaires à Soissons, puis à Paris, au collège Rollin. En 1904, il déménage à St. Albans, Vermont, où il apprend l'anglais. En 1906, il s'installe à Upton, en Montérégie.
Il déménage par la suite à Saint-Hyacinthe, en 1911. Il fait son cours classique au Séminaire de Saint-Hyacinthe (1911 à 1918) en vue de faire son baccalauréat en arts en 1919. Durant l'été 1918, Bernard fait partie du corps étudiant des forces armées des États-Unis à Lowell (Massachusetts).
En 1919, il déménage à Ottawa où il occupe le poste de rédacteur et correspondant parlementaire au journal Le Droit et en 1923, il épouse Louella Tobin, avec laquelle il a deux filles : Louella (1924) et Marcelle (1933). Il se sépare et après la mort de sa femme, il épouse Alice Sicotte en 1957. Toujours en 1923, Bernard quitte Le Droit et devient directeur du journal Le Courrier de Saint-Hyacinthe, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraire, en 1970.
Pendant cette période, il publie plusieurs romans et remporte à trois reprises de prix David pour L'homme tombé en 1924 ; La Terre vivante en 1926 et Juana, mon aimée en 1932.
En 1932, Bernard Harry fonde avec d'autres collègues l'Association des hebdomadaires de langue française. L'année suivante, il est atteint d'une otite interne, principalement due au surmenage et il se fait opérer la mastoïde. De 1933 à 1934, il est le rédacteur en chef de L'Action nationale à Montréal. En 1935, il devient le gérant de la Compagnie d'imprimerie et comptabilité Ltée de Saint-Hyacinthe.
Il obtient une licence ès lettres à l'Université de Montréal en 1942 et il est admis à la Société royale du Canada en 1943. En 1948, il obtient finalement son Doctorat ès lettres à l'Université de Montréal. Durant sa carrière de journaliste, Bernard signe plusieurs articles sous le pseudonyme de « L'Illettré » et, dans sa jeunesse, de la poésie dans diverses revues sous la signature Roger Raymond.
En 1951 paraît Les jours sont longs, son roman le plus connu, qui obtient le prix du Cercle du livre de France.
Il meurt d'une thrombose coronarienne en .
Le fonds d'archives de Harry Bernard est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[1].
Œuvres
Romans
Ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse
Essais
Correspondance
- Je voudrais bien être un homme : correspondance littéraire entre Simone Routier et Harry Bernard, 2011
Prix et honneurs
- 1924 - Prix David pour L'homme tombé
- 1926 - Prix David pour La Terre vivante
- 1932 - Prix David pour Juana, mon aimée
- 1943 - Membre de la Société royale du Canada
- 1951 - Prix du Cercle du livre de France pour Les jours sont longs
- 1959 - Médaille Pierre-Chauveau de la Société royale du Canada
- 1961 - Prix Olivar-Asselin
Bibliographie
- Boynard-Frot, Janine (1974), « Structure du roman à thèse dans Les jours sont longs d'Harry Bernard », M.A. français, Université de Sherbrooke.
- Desaulniers, Gaston (1974), « Étude de l'espace dans l’œuvre romanesque d'Harry Bernard », M.A. lettres, Université du Québec à Trois-Rivières.
- Ouellet, France (1999), Répertoire numérique du fonds Harry-Bernard, Bibliothèque nationale du Québec, 200 p.
- Gaudreau, Guy et Micheline Tremblay (2001), « Harry Bernard (1898-1979): érudit et homme de lettres », MENS, Revue d’histoire intellectuelle de l’Amérique française, vol. 2 no 1 (automne 2001): 35-65.
- Tremblay, Micheline et Guy Gaudreau (2002), « Le régionalisme littéraire au Canada français : le point de vue de Harry Bernard », GLOBE, revue internationale d’études québécoises, vol. 5 no 1, (automne 2002): 159-178.
- Gaudreau, Guy et Micheline Tremblay (2003), « Harry Bernard, journaliste au Droit, 1919-1923 », Revue du Nouvel-Ontario, vol. 28 (2003), p. 51-77.
- Tremblay, Micheline et Guy Gaudreau (2005), Conversation poétique. Correspondance littéraire entre Alfred DesRochers et Harry Bernard, Ottawa, Éditions David, 2005, 382 p.
- Gaudreau, Guy, et Micheline Tremblay (2011), Je voudrais bien être un homme. Correspondance littéraire entre Simone Routier et Harry Bernard, Ottawa, Éditions David, 2011, 206 p.
- Tremblay, Micheline et Guy Gaudreau (2015), « L'éphémère consécration de Juana, mon aimée, roman de Harry Bernard », MENS, vol. 15 no. 2 (automne 2015), p. 49-83.
- Tomaszewski, Marc, De l'idéal au désenchantement : l'évolution du discours régionaliste chez Harry Bernard de 1924 à 1951, M.A. littérature comparée, Université de Montréal, 2016, http://hdl.handle.net/1866/13757
Liens externes
Notes et références
- Fonds Harry Bernard (MSS298) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
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