Hebdomeros

Hebdomeros est une épopée de Giorgio De Chirico (1888-1978), publiée en 1929 à Paris. Par la suite, cet ouvrage a été réédité par 21 maisons d'édition (la dernière parution datant de 2017[1]) et traduit en huit langues.

Hebdomeros
Auteur Giorgio De Chirico (1888-1978)
Pays Italie
Genre Philosophie, Épopée mythologique, Aventure
Lieu de parution Paris
Date de parution 1929
Éditeur Éditions du Carrefour; Bestetti Edizioni d'arte
Collection Bifur
Nombre de pages 253

Historique

La première édition de l'ouvrage d'Hebdomeros est publiée en 1929 à Paris, en langue française et sous le titre « Hebdomeros. Le peintre et son génie chez l'écrivain », aux éditions du Carrefour dans la collection Bifur[2]. Le tirage de cette édition limitée à 2 798 exemplaires numérotés est réalisée en 10 exemplaires sur Papier japon, 288 exemplaires sur Papier hollande et 2 500 sur papier Alfa mousse[3]. Un extrait avait paru dans le numéro 2 de Bifur en . Le sous titre disparaît dans l'édition de 1964 (Hebdomeros, Flammarion, coll. « L'Âge d'or », 1964)[4].

L'édition de Bestetti Edizioni d'arte de Carlo Bestetti (it), en 1972, est la dernière publiée du vivant de l'auteur. Des illustrations de l'auteur sont publiées comme prospectus d'annonce pour la parution de cet ouvrage[5].

Une rétrospective historique des traductions et des publications couvrant la première année édition (1929) et allant jusqu'à l'édition de 1992 est publiée dans le cadre d'un projet de recherche élaboré en 2011 pour le séminaire des cycles supérieurs du professeur Michael Golston, intitulé « The Poetics of Surrealism », auprès de l'Université Columbia (New York)[6].

Critiques

  • L'introduction de Monique Chefdor (Maître de conférences en littérature comparée)[7] dans l'article « Hebdomeros ou l'“inutilité nécessaire” », publié en 1986, reporte :
    « À cet égard, Hebdoremos, fantaisie autobiographique de Giorgio De Chirico, fait figure de paradoxe. Si relativement peu d'études lui ont été consacrées, sa place hors ligne dans le cadre de la littérature surréaliste ne fut jamais mise en doute. Or, compte tenu de l'opposition de Giorgio De Chirico à ce qu'il appelait le désordre des avant-gardes - opposition déjà vieille de dix ans quand Hebdoremos paraît en 1929 puisqu'elle remontait à son adhésion aux valeurs de groupe Valori plastici -, il est permis de s'interroger sur la portée de cette identification. Ne résulterait-elle pas simplement d'un constat rapide des aspects d'insolite, d'irrationnel qu'aucun des commentateurs de ce récit n'a manqué de souligner ? »[8]
  • « L’un des livres les plus superbement personnels qui nous aient jamais été offerts. […] Je pense que l’on suivra avec ravissement les détours du beau rêve romantique qui prend la place de la banale existence à condition que l’on ne s’arrête pas à l’aspect superficiel de la réalité. Aller jusqu’au fond de l’ordinaire, c’est le secret et c’est la méthode de De Chirico comme de Kafka, et c’est le seul moyen efficace d’accéder à un univers fantastique ». André Pieyre de Mandiargues, Quatrième Belvédère, Gallimard, 1995, p. 79
  • Lors de la parution de l'édition durant l'année 2004, Conrado Tostado[9] (traducteur) présente l'ouvrage à Université Métropolitaine Autonome (Mexique) et le décrit comme :
    « un roman caniculaire et métaphysique, surréaliste et mythologique; de la mythologie contemporaine la plus respectable faite par un immense créateur de mythes. Brûlant pour agiter symboliquement et changeant comme les saisons chaudes des années. Il est circulaire et voluptueux dans différents temps et espaces. Surréaliste au-delà de l'écriture automatique qui a interpellé César Moro. Avec plaisir, nous devons parler de Hebdomeros dispersés, aussi dispersés que dans les rêves, la mythologie et ses champs infinis et sa métaphysique »[10].

Éditions

(Liste classée par année d'édition croissante)

Bibliographie

Œuvres dérivées

Notes et références

  1. Affichage de toutes les éditions pour Hebdomeros, publié sur le site de WorldCat (consulté le 14 janvier 2018)
  2. (it) « Ebdòmero / Hebdomeros », publié sur le site de la Fondazione Giorgio e Isa de Chirico (consulté le 28 janvier 2018)
  3. Georges Ribemont-Dessaignes (1884-1974) et Pierre Gaspard Lévy (de) (1894-1945) (Présentation : Hebdomeros, le peintre et son génie chez l'écrivain), Bifur, vol. 8, t. 1, Paris, Éditions du Carrefour, coll. « Bifur », , ill. 873, 24 cm (OCLC 492813011, BNF 34431403, SUDOC 07262759X, présentation en ligne, lire en ligne), p. 861 (consulté le 14 janvier 2018)
  4. Anne-Marie Christin 1987, p. 20.
  5. Prospectus-annonce pour Hebdomeros (Web-Archive) de l'édition de Carlo Bestetti en 1972, publié sur le site de l'étude ADER (consulté le 28 janvier 2018)
  6. (en) Translation and Publication History of Hebdomeros (Traduction et histoire des publications), mise à jour le 25 juin 2013 sur le site hebdomeros7 (consulté le 21 janvier 2018)
  7. Monique Chefdor, mise à jour le 5 janvier 2018 sur le site de data.bnf.fr (consulté le 28 janvier 2018)
  8. Hebdomeros ou l'“inutilité nécessaire”, p. 37.
  9. (es) Conrado Tostado, publié le 22 novembre 2016 sur le site 17, Instituto de estudios criticos (consulté le 20 janvier 2018)
  10. (es) Giorgio de Chirico : universos de sueño y canícula mitológica (Univers de rêve et dogmes mythologiques), publié le 20 juillet 2004 par la revista casa del tiempo (Time House Magazine) sur le site de l'Universidad Autónoma Metropolitana (consulté le 20 janvier 2018)

Articles connexes

Liens externes

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