Heinrich von Treitschke

Heinrich Gothard von Treitschke ( à Dresde - ), est un historien et théoricien politique allemand, membre du Parti libéral national.

Heinrich von Treitschke
Heinrich von Treitschke.
Fonctions
Historiographe de l'État prussien (d)
à partir de
Député du Reichstag
4e législature du Reichstag (d)
5e législature du Reichstag (d)
-
Député du Reichstag
1re législature du Reichstag (d)
2e législature du Reichstag (d)
3e législature du Reichstag (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 61 ans)
Berlin
Sépulture
Nom de naissance
Heinrich Gotthard von Treitschke
Nationalités
Domiciles
Formation
Université de Fribourg-en-Brisgau
Kreuzschule ( - )
Université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn ( - )
Université de Leipzig ( - )
Université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn ( - )
Université Eberhard Karl de Tübingen (depuis )
Université de Heidelberg ( - )
Activités
Père
Eduard Heinrich von Treitschke (d)
Conjoint
Emma von Treitschke (d) (depuis )
Enfants
Maria von Treitschke (d)
Clara von Tungeln (d)
Autres informations
A travaillé pour
Religion
Parti politique
Membre de
Verein Deutscher Studenten (en)
Académie royale des sciences de Prusse
Bonner Burschenschaft Frankonia ()
Société philologique hellénique de Constantinople (d) ()
Mouvement
Maîtres
Heinrich Wuttke, Karl Gustav Helbig (d), Julius Klee (d), Friedrich Christoph Dahlmann, Hermann Köchly (en)
Dir. de thèse
Influencé par
Distinctions
Prix Verdun (d) ()
Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d) ()
Vue de la sépulture.

Biographie

Son père est le lieutenant général saxon Eduard Heinrich von Treitschke (de), anobli en 1821, son oncle le juriste Georg Carl Treitschke (de) et son cousin le général Heinrich Leo von Treitschke (de).

Il étudie à la prestigieuse Kreuzschule[1] de Dresde (lycée humaniste) et étudie l'histoire de 1851 à 1853 à l'université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn, où il rejoint la Burschenschaft Frankonia au semestre d'hiver 1851/52 et où il est influencé par l'historien Friedrich Christoph Dahlmann.

Député nationaliste de 1871 à 1884, professeur à l'université de Berlin à partir de 1874, il soutint la politique d'Otto von Bismarck après avoir publié en un ouvrage intitulé : Que réclamons-nous de la France ? L'Alsace. Comme celles d'Édouard Drumont en France, ses thèses antisémites rencontrent un grand succès en Allemagne, où les nazis reprendront plus tard sa célèbre formule : « Les Juifs sont notre malheur » parue en 1879 dans les Annales prussiennes[2].

Sa philosophie politique s'articule autour de la formule : « L'État est puissance » (« Der Staat ist Macht »). Émile Durkheim l'a analysée dans sa brochure : L'Allemagne au-dessus de tout (1915).

Dans son livre Politik, publié en 1897, il exalte la politique de puissance de l'État (Machtpolitik) dans l'espace international. Dans cette optique, les États, qui sont chacun l'union d'un peuple en puissance indépendante, sont nécessaires à la réalisation de l'homme, à l'expression de sa richesse, à la volonté de la providence. L'État pour exister a besoin de la confrontation avec d'autres États, ce qui permet la manifestation de sa puissance. C'est dans la guerre que l'homme se réalise, faisant triompher sa nature politique et les valeurs nobles contre les préoccupations matérialistes[3].

Il participa à la fondation de la revue historique allemande Historische Zeitschrift.

Il est un ami proche de Franz Overbeck depuis leurs études communes et entretient une correspondance avec Gustav Freytag. Emil Herrmann (de) et Hermann von Helmholtz sont également ses amis.

Bibliographie

  • Walter Boehlich (de) (Hrsg.): Der Berliner Antisemitismusstreit (= Sammlung Insel. Band 6). Insel, Frankfurt am Main 1965.
  • Walter Bußmann: Treitschke. Sein Welt- und Geschichtsbild (= Göttinger Bausteine zur Geschichtswissenschaft. Band 3/4). 2. Auflage, Muster-Schmidt, Göttingen u. a. 1981 (ISBN 3-7881-1053-8).
  • Andreas Dorpalen (de): Heinrich von Treitschke. Yale University Press 1957.
  • Adolf Hausrath (de): Zur Erinnerung an Heinrich von Treitschke. Alte Bekannte. Gedächtnisblätter II, Leipzig 1901 (auch ins Englische übersetzt).
  • Georg Iggers (de): Heinrich von Treitschke. In: Hans-Ulrich Wehler: Deutsche Historiker. Band 2, Vandenhoeck und Ruprecht, Göttingen 1971, S. 174–188.
  • Hans Liebeschütz (de): Das Judentum im deutschen Geschichtsbild von Hegel bis Max Weber. Mohr, Tübingen 1967.
  • Karl Heinz Metz (de): Grundformen historiographischen Denkens. Wissenschaftsgeschichte als Methodologie. Dargestellt an Ranke, Treitschke und Lamprecht (= Münchener Universitäts-Schriften, Band 21). Fink, München 1979 (ISBN 3-7705-1550-1).
  • (de) Hermann von Petersdorff, « Treitschke, Heinrich von », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 55, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 263-326
  • Hans Schleier: Sybel und Treitschke. Antidemokratismus und Militarismus im historisch-politischen Denken grossbourgeoiser Geschichtsideologen (= Schriften des Instituts für Geschichte/Deutsche Akademie der Wissenschaften zu Berlin. Reihe 1: Allgemeine und deutsche Geschichte. Band 23). Akademie-Verlag, Berlin 1965.
  • Peter Sprengel (de): Geschichte der deutschsprachigen Literatur 1870–1900. Von der Reichsgründung bis zur Jahrhundertwende. München 1998 (ISBN 3-406-44104-1), S. 702–704.
  • Ulrich Wyrwa (de): Genese und Entfaltung antisemitischer Motive in Heinrich von Treitschkes „Deutscher Geschichte im 19. Jahrhundert“. In: Werner Bergmann, Ulrich Sieg (de) (Hrsg.): Antisemitische Geschichtsbilder. Klartext Verlag, Essen 2009 (ISBN 978-3-8375-0114-8) (= Antisemitismus. Geschichte und Strukturen. Bd. 5), S. 83–102.
  • Johannes Zechner: Heinrich von Treitschkes Antisemitismus und die deutsche Geschichtswissenschaft. In: Fondation Heinrich-Böll (Hrsg.): Gedächtnispolitik – Eine kritische Zwischenbilanz. Berlin 2003, S. 94–113.
  • Ernst Leipprand (de): Treitschkes Stellung zu England. Kohlhammer, Stuttgart 1928.

Références

  1. Theodor Urbach: Die Kreuzschule 1866–1921. Ein Gedenkblatt für die alten Cruzianer, Braunschweig 1921, S. 17.
  2. Jacques Le Rider : Fritz Mauthner, scepticisme linguistique et modernité : Une biographie intellectuelle., Éd. : Bartillat, 2012, (ISBN 2841005011)
  3. Raymond Aron, Paix et guerre entre les nations, Calmann-Lévy, 1962, 3e édition, p. 573 et s.

Liens externes

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