Hennin

Rendu à la mode par Isabeau de Bavière, le « bonnet pointu », renommé le hennin (probablement[1] issu du néerlandais henninck, qui signifie « coq »), était une coiffe féminine conique en forme de pain de sucre qui fit son apparition en France au Moyen Âge tardif, vers 1420, et se répandit ensuite en Italie, en Allemagne et dans les Pays-Bas bourguignons[2].

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Il consistait en une étoffe légère (batiste) recouvrant un bonnet pointu en carton ou en fil métallique qui atteindra presque quatre-vingts centimètres en hauteur. Il était agrémenté d'un long voile ou de gaze fixé par du fil d'archal (un fil de laiton) au sommet du cône, orné de dentelles, brodé en or ou en argent, qui retombait généralement sur l'avant-bras gauche (la soie était utilisée pour les femmes les plus fortunées). La longueur du voile indiquait le rang social de sa propriétaire[3]. S'il atteignait la ceinture, il était porté par une bourgeoise. S'il atteignait les talons, il était porté par l'épouse d'un chevalier. Et enfin, un voile traînant au sol était porté par une reine, une princesse[2] ou une duchesse[3].

La chevelure était complètement cachée sous cette coiffe, et l'on n'hésitait pas à épiler toutes les mèches qui dépassaient.

Une variante apparut ensuite sous le nom de « coiffure papillon » où la forme du hennin n'était plus pointue au-dessus de l'arrière de la tête mais en cornes plutôt sur le devant de la tête ou bien on apposait du fil d'archal au bout d'un cône tronqué pour y faire redescendre le voile sous la forme d'un "M" au-dessus du front.

Le hennin ne tarda pas à atteindre des proportions tellement extravagantes (certains hennins atteignaient de telles dimensions que les portes les plus hautes et les plus larges l'étaient encore trop peu pour leur livrer passage) qu'il devint l'objet d'ordonnances restrictives spéciales de la part de l'église (par exemple le prédicateur Thomas Connecte à Rennes lutta contre ces exagérations du hennin). Mais c'est seulement au début du XVIe siècle que cette mode disparut.

Il reste aujourd'hui dans l'imaginaire comme la coiffe attitrée des princesses ou des fées[2],[3].

Quelques types de hennins

Références

  1. « Hennin : Définition de Hennin », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  2. histoart.over-blog.com, « Le hennin - Histoart », Histoart, (lire en ligne, consulté le )
  3. « « à cornes » du Moyen Âge : Le hennin, presque une corne de licorne ! », Le Petit Léonard, Dijon, Éditions Faton, no 255, , p. 19 (EAN 3663322109485, ISSN 1280-9063)

Voir aussi

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