Henri-Gédéon Daloz
Henri Gédéon Daloz, né à Dijon le d'un père menuisier et d'une mère, Jeanne Priquet, piqueuse de cuir, originaire de Gray, et mort à Montbard le , est un photographe, aquarelliste et artiste peintre français.
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Biographie
Vers 1879, Henri Daloz entre à l'École des beaux-arts de Dijon. Il est sans doute déjà intéressé par la photographie. Entre 1880 et 1887, il expose au Salon de Dijon. Il publie certaines de ses œuvres peintes au format carte postale. Il continue à peindre toute sa vie, pour des décors de fêtes municipales notamment. Parmi ses dernières œuvres connues, son autoportrait est conservé dans les réserves du musée Buffon de Montbard.
Henri-Gédéron Daloz réside au 47 rue Edme Piot à Montbard mais c'est sur l'actuelle place Gambetta que stationnait sa roulotte atelier. Peintre et aquarelliste, Daloz s’installe à Montbard comme photographe à partir de 1890 où il réalise de nombreux portraits de montbardois et des vues de la région qu'il édite sous forme de cartes postales dont certaines sont aujourd'hui exposées au MUCEM.
En , il épouse à Montbard Juliette Rayant, de Courcelles-lès-Montbard, de dix-neuf ans sa cadette. Ils auront sept enfants : Henri, Louis, René, Joanny, Emile, Aimé et Suzanne.
Dès 1898, Henri Daloz se spécialise dans la couverture des événements de la vie locale. Le , il couvre la cavalcade de Montbard et le de la même année, la visite des fouilles archéologiques d'Alésia par une réunion de savants prestigieux[1]
Il couvre aussi les découvertes archéologiques comme les fouilles d’Alesia. Le , il est élu membre et « dévoué collaborateur-photographe » de la Société des Sciences Historiques et Naturelles de Semur-en-Auxois et participe également aux travaux de la Société archéologique et biographique[2] de Montbard avec notamment les travaux d'aménagement du premier musée de Montbard dans la Tour Saint-Louis. Dès 1910, il entre au conseil d'administration, reçoit divers dons pour le musée, et fait lui-même son premier don. En tant que peintre, il restaure certaines peintures en 1911.
En 1912, la reconnaissance de ses travaux lui vaut d'être élu conservateur-archiviste du musée de Montbard.
Il étend ses activités artistiques en illustrant des ouvrages touristiques et historiques sur la région[3].
Outre les honneurs de l'histoire locale, Henri-Gédéon Daloz obtint ceux de la nation. Pour son engagement dans l'enseignement par l'image, notamment auprès des sociétés d'apiculture, il est nommé dès 1909 chevalier du Souvenir Français, puis première classe dans le grade en 1910. En 1913, il est officier de l'Instruction Publique et fait mention sur ses cartes postales de ces distinctions. Ses talents de photographe et de peintre lui valent également des distinctions à diverses expositions : médailles d'or aux expositions de Paris (1908), Lyon (1910) et Gand (exposition universelle de 1913) ; en 1910, il est récompensé à Montreux (Suisse).
Nicolas Barbosa, photographe installé à Montbard, a pu acquérir une série de plaques photographiques originelles de Daloz et effectuer des retirages de qualité des cartes postales de Daloz. Le Musée-site Buffon[4] de Montbard possède également un fonds important de plaques originelles.
Notes et références
- Alésia, une fouille médiatique, « Alésia, une fouille médiatique » (consulté le )
- « Bulletin de la Société archéologique et biographique du canton de Montbard », sur Gallica, (consulté le )
- Tromparent, Hélène., Rabeisen, Elisabeth. et Ickowicz, Pierre., Henri-Gédéon Daloz : peintre et photographe du tournant du siècle, Montbard, Musée Bouffon, , 95 p. (ISBN 2-910306-06-2 et 9782910306069, OCLC 42754285, lire en ligne)
- « Musée et Parc Buffon », sur www.musee-parc-buffon.fr (consulté le )
Liens externes
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