Henri-Gabriel Ibels

Henri-Gabriel Ibels né le à Paris[2] et mort dans la même ville le est un peintre, illustrateur, graveur et affichiste français.

Henri-Gabriel Ibels
Autoportrait paru dans La Plume en 1893.
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Formation
Mouvement
Fratrie
Parentèle
Louise Ibels (d) (demi-sœur)
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 5756-5765, 12 pièces, -)[1]

Membre du mouvement des nabis, il exprima des opinions libertaires.

Biographie

Élève à l'Académie Julian à Paris, Henri-Gabriel Ibels y fait la connaissance de Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Maurice Denis, Paul-Élie Ranson et Paul Sérusier qui constituent le groupe des nabis autour du Talisman. Surnommé le « Nabi journaliste » pour son penchant vers la vie sociale, illustrateur politique, passant son temps dans les journaux, il est l'un des maîtres de l'affiche et du dessin. Il puise son inspiration dans la vie de la rue, des cafés-concerts, des rings de boxe et du cirque.

Illustration d'une couverture du Courrier social illustré dirigé en 1894 par son frère André Ibels.

À partir de 1890, il collabore au journal Le Père peinard, feuille prolétarienne de l'anarchiste Émile Pouget, à La Revue anarchiste dirigée par son frère André (1872-1932), au numéro de La Plume consacré à l'anarchie, au Mirliton, à L'Escarmouche, La Revue blanche, Le Cri de Paris, Le Courrier français, L'Écho de Paris, L'Assiette au beurre  parfois avec son frère , et enfin Le Sifflet, créé pour défendre Dreyfus. Il réalise les illustrations d'un grand nombre de programmes pour le Théâtre-Libre.

Selon Félix Fénéon en 1891, « circonscrit par de fortes lignes, le pinceau de M. H.–G. Ibels volute à la Van Gogh dans le sens de la forme. M. Ibels, dans ses dessins, dans ses eaux-fortes, exerce une verve neuve de satiriste »[3].

Il a également illustré Sébastien Roch, le roman d'Octave Mirbeau (Fasquelle, 1906).

Henri-Gabriel Ibels est inhumé au cimetière parisien de Thiais (50e division).

Œuvres

Dessin

Scènes de cirque avec les clowns Footit et Chocolat (vers 1895), Palm Beach, collection Weisman et Michel.
  • Les Amoureux dans un champ, vers 1893-1894, pastel et gouache, Nouveau-Brunswick, Woorhees Zimmerli Art Museum.
  • Le Café-concert, 1892, pastel sur papier, Nouveau-Brunswick, Woorhees Zimmerli Art Museum.
  • Scènes de cirque avec les clowns Footit et Chocolat, vers 1895, encre et gouache sur papier, Palm Beach, collection David E. Weisman et Jacqueline E. Michel.
  • Le Bois d'amour, Genève, Petit-Palais.

Peinture

  • Brest, musée des Beaux-Arts :
    • Bretonne au parapluie, huile sur toile, 55 × 66,2 cm[4] ;
    • La Procession, huile sur toile, 46,3 × 61,2 cm[5] ;
    • Le Pêcheur, huile sur toile, 31,2 × 23 cm ;
    • Personnages dans un pré, huile sur carton, 32,8 × 40,7 cm[6].

Estampe

La Cosmopolita (1894), étude pour la partition, Palm Beach, Collection David E. Weisman et Jacqueline E. Michel.
  • Scène de cirque, vers 1890, lithographie imprimée sur soie avec rehauts de gouache, projet d'éventail, Saint-Germain-en-Laye, musée départemental Maurice-Denis « Le Prieuré ».
  • Les Tisserands, saison théâtrale 1892-1893, 1892-1893, lithographie en couleurs sur vélin crème.
  • Performance huitième ; La Belle au Bois rêvant ; Mariage d'argent ; Ahasvère par le Théâtre Libre, 1892-1893, programme de théâtre imprimé par Eugène Verneau, Art Institute of Chicago.
  • Les fossiles, 1892, programme du théâtre libre imprimé par Eugène Verneau, musée des Beaux-Arts de Brest[7].
    • Mévisto, 1892, lithographie, Palm Beach, Collection David E. Weisman et Jacqueline E. Michel.
  • Le Clown, 1893, lithographie en couleurs, publiée par L'Estampe originale, Saint-Germain-en-Laye, musée Maurice-Denis.
  • L'Escarmouche. le Journal illustré, 1893, affiche lithographiée[8].
  • Exposition Ibels à la Bodinière, 1894, affiche lithographiée[8].
  • La Cosmopolita, 1894, page de partition lithographiée, Palm Beach, Collection David E. Weisman et Jacqueline E. Michel[8].
  • Pierrefort, 1897, affiche lithographiée.
  • Mévisto (chansonnier), affiche lithographiée.
  • La Femme du marché, lithographie, Art Institute of Chicago.
  • Bretonne au panier, lithographie, 23,8 × 14,8 cm, musée des Beaux-Arts de Brest[9].

Salons

Expositions

Hommages

Portrait d'Ibels, photographie anonyme parue dans Je sais tout en .

La ville de Lagny-sur-Marne a donné son nom à une voie de la commune.

Collections publiques

États-Unis
France
Suisse

Iconographie

Notes et références

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom IBELS H.G. (consulté le )
  2. Archives de l'état civil de Paris en ligne, acte de naissance no 10/5021/1867.
  3. Félix Fénéon, Œuvres plus que complètes, Droz, , p. 201
  4. Notice de la base Joconde.
  5. Notice de la base Joconde.
  6. Notice de la base Joconde.
  7. Notice de la base Joconde.
  8. Reproduite dans Les Maîtres de l'affiche.
  9. Notice de la base Joconde.
  10. Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p.
  11. Conseil général des Yvelines, commission permanente dans sa séance du , ref. : 2009-cp-2795.1

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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