Henri Blaze de Bury

Ange-Henri-Castil Blaze, baron de Bury est un écrivain, poète, dramaturge, critique littéraire, artistique et musical et compositeur français né le à Avignon[1] et mort le à Paris 7e[2].

Henri Blaze de Bury
Titre de noblesse
Baron (Bury)
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Ange Henri Castil Blaze
Pseudonymes
F. de Lagenevais, Henri Blaze, Hans Werner, H. W.
Nationalité
Activités
Père
Fratrie
Christine Blaze de bury (d)
Conjoint
Rose Blaze de Bury (en)

Biographie

Fils du compositeur et critique François-Henri Blaze dit Castil-Blaze (1784-1857), Ange-Henri-Castil Blaze est nommé diplomate à Weimar en 1839, y traduit le Faust de Goethe. En 1844, il épouse la critique Rose Stuart.

En 1848, Lamartine le nomme au Danemark et en Allemagne comme ministre de Hesse-Darmstadt[3].

Opposé, comme son épouse, au régime de Napoléon III, inscrit pour la déportation d'urgence, le couple part en exil, de 1851 à 1864, en Allemagne, où il traduit le Don Juan de Mozart.

Beau-frère de François Buloz, il collabore à la Revue de Paris et à la Revue des Deux Mondes[4], sous son patronyme et sous divers pseudonymes dont « Hans Werner » et « F. de Lagenevais », de 1834 à 1851, puis de 1864 à 1883, et est un des critiques les plus prolifiques de la Revue. Il y interroge de nombreuses personnalités, telles Giuseppe Verdi, le [5].

En , le Musée des familles offre à ses abonnés en guise de supplément musical, la partition de Maître Floch, mise en musique par Meyerbeer sur des paroles de Henri Blaze[6]

Il meurt le en son domicile dans le 7e arrondissement et est inhumé au cimetière du Montparnasse (26e division)[7].

Œuvres

Souvenirs et récits des campagnes d'Autriche, 1854.
  • Mémoires d’un apothicaire sur la Guerre d’Espagne, pendant les années 1808 à 1814, 1828.
  • Rosemonde, légende, 1841.
  • Poésies complètes, 1842.
  • Écrivains et poètes de l’Allemagne, 1846.
  • Le Faust de Goethe (traduction, notes et commentaires), 1847.
  • Un mois à Venise, 1850.
  • Souvenirs et récits des campagnes d’Autriche, 1854.
  • Achim d’Arnim, 1855.
  • Épisode de l’histoire du Hanovre, les Koenigsmark, 1855.
  • Musiciens contemporains, 1856.
  • Intermèdes et poèmes, 1859.
  • Hommes du jour, 1859.
  • Le Décaméron (comédie en 1 acte et en vers), 1861.
  • Les Salons de Vienne et de Berlin, 1861.
  • Le Chevalier de Chasot, mémoires du temps de Frédéric le Grand, 1862.
  • Les Bonhommes de cire, 1864.
  • Meyerbeer et son temps, 1865.
  • Les Écrivains modernes de l’Allemagne, 1868.
  • Les Maîtresses de Goethe, 1873.
  • Les Femmes et la Société au temps d’Auguste, 1875.
  • La Légende de Versailles, 1682-1870, 1876.
  • Tableaux romantiques de littérature et d’art, 1878.
  • Musiciens du passé, du présent et de l’avenir, 1880.
  • Namouna, musique pour le ballet-pantomime en 2 actes et 3 tableau, 1881.
  • Mélodies classées ou transposées pour les différentes voix. Avec paroles françaises et allemandes ou italiennes, 1884.
  • Mes études et mes souvenirs, Alexandre Dumas sa vie, son temps, ses œuvres, 1885.
  • Dames de la Renaissance, 1886.
  • Jeanne d’Arc, 1890.
  • Goethe et Beethoven, 1892.

Notes et références

  1. Table décennale des naissances des années 1813-1822 pour la ville d'Avignon, vue 18/44.
  2. Acte de décès à Paris 7e, n° 541, vue 10/31.
  3. Revue des sciences humaines, no 97-100, 1960, p. 69.
  4. (en) Adrian Room, Dictionary of Pseudonyms, 2010, p. 506.
  5. (en) Arrigo Boito, The Verdi-Boito Correspondence, 1994, p. 14.
  6. Le Musée des Familles, vol. 6, 1838-1839, décembre 1838, p. 96, cité par Jean-Louis Mongin, Jules Verne et le Musée des Familles, Encrage, 2013, p. 91
  7. Registre journalier d'inhumation du cimetière du Montparnasse pour l'année 1888 (vue 23/31) sur Paris Archives.

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Prévost, Dictionnaire de biographie française, 1933, p. 659-660
  • George Pistorius, Image de l'Allemagne, 1964, p. 48
  • Max Milner, Claude Pichois, Raymond Pouilliart, Le Romantisme, vol.13, 1979, p. 490
  • Jean-Louis Tamvaco, Ivor Forbes Guest, Les Cancans de l'Opéra, 2000, p. 370
  • Christine Lombez, La Traduction de la poésie allemande en français dans la première moitié du XIXe siècle, 2009, p. 181
  • Thomas Loué, La Revue des Deux Mondes par elle-même, 2009, p. 81
  • Mark Everist, Mozart's Ghosts: Haunting the Halls of Musical Culture, 2012, p. 192-217

Liens externes

  • Portail de la littérature française
  • Portail de la poésie
  • Portail du théâtre
  • Portail de la musique
  • Portail des arts
  • Portail de la France au XIXe siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.