Henri Jean-Baptiste de Bousmard de Chantereine
Henri Jean-Baptiste de Bousmard de Chantereine (né le à Saint-Mihiel ; mort au combat le à Dantzig) est un militaire et homme politique français, député de la noblesse pour le bailliage de Bar-le-Duc aux États généraux de 1789.
Député aux États généraux de 1789 | |
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Homme politique, ingénieur, théoricien militaire, officier, commandant |
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Service historique de la Défense (GR 16 YD 35)[1] |
Biographie sommaire
Fils de Charles Henry Ignace de Bousmard, président à mortier au Parlement de Metz et châtelain de Joudreville, il fut admis à l’École royale du génie de Mézières[2] en 1765, et servit dans le corps du génie à partir de 1768, affecté successivement à Belfort, Brest, Rocroi et enfin Verdun[2]. Chargé de rédiger le cahier de doléances de la noblesse, il y manifeste des préoccupations sociales et rédige à cette occasion un Catéchisme des droits et devoirs du Peuple. Choisi comme député représentant la Noblesse aux États Généraux le , il siégea parmi les modérés jusqu'au renvoi de l'Assemblée Nationale Constituante le . Profondément royaliste (il avait voté en faveur du maintien au roi seul de la prérogative de paix et de guerre[2]), il reprit du service actif lors de la défense de la place de Verdun comme capitaine. Il signa la reddition de la ville aux Prussiens à la place du commandant Beaurepaire, qui avait préféré se suicider plutôt que de se rendre[2]. À la mi-, Bousmard émigre à Wiesbaden[2]. C'est au cours de son exil outre-Rhin qu'il composa son fameux traité Essai général de Fortification (1797), dédié au roi de Prusse. Poussé par la nécessité à reprendre du service, il s'engagea comme commandant dans l'armée prussienne et c'est ainsi qu'il mourut, tué par un éclat d'obus[2], au Siège de Dantzig (1807). Il a été fait chevalier de l'ordre Pour le Mérite[3]. Selon Lepage, le traité de Bousmard, par l'importance qu'il donne aux ouvrages avancés, serait l'une des sources d'inspiration du traité de Chasseloup-Laubat[4].
Écrits
- Henri-Jean-Baptiste Bousmard (1788), Mémoire sur cette question, Quels seroient les moyens compatibles avec les bonnes mœurs, d'assurer la conservation des bâtards, & d'en tirer une plus grande utilité pour l'état ?
- Henri Jean Baptiste de Bousmard, Essai général de fortification, Paris, Auselin, (réimpr. 1837 par le lieutenant-colonel A.-M. Augoyat) (lire en ligne)
Références
Sources
- Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Paris, Edgar Bourloton, 1889-1891
- Bousmard de Chantereine, base de données sycomore de l'Assemblée Nationale
- (en) J.-D. Lepage, French Fortifications, 1715-1815 : An Illustrated History, Jefferson (N.C.), McFarland & Co. Inc., , 274 p. (ISBN 978-0-7864-4477-9 et 0-7864-4477-0)
Notes
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Robert & Cougny, vol. I, p. 451-452
- D'après Die Ritter des Ordens Pour le Méritesur le site Institut Deutsche Adelsforschung, consulté le 24 novembre 2013.
- Lepage, French Fortifications, 1715-1815, p. 151
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