Henri Ranvier
Henri-Joseph Ranvier est un homme politique français, né en 1857 à Paris et mort en 1918. Participant à la Commune de Paris adolescent, il adhère au mouvement socialiste réformiste et est conseiller municipal du quartier de la Roquette (11e arrondissement) de 1900 à 1918.
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Henri Ranvier | |
Photographie officielle de 1900. | |
Fonctions | |
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Conseiller municipal | |
– (18 ans et 3 mois) |
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Élection | |
Réélection | |
Circonscription | Quartier de la Roquette |
Biographie | |
Nom de naissance | Henri Joseph Ranvier |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris |
Date de décès | (à 60 ans) |
Nationalité | Française |
Parti politique | FTST (jusqu'en 1890) POSR (1890-1902) PSF (1902-1905) SFIO (à partir de 1905) |
Père | Gabriel Ranvier |
Fratrie | Adrien Ranvier |
Profession | Peintre sur éventails |
Biographie
Henri Joseph Ranvier naît le à Paris dans une famille socialiste. Son père, Gabriel Ranvier, peintre-décorateur de profession, est un militant blanquiste, membre de l'Internationale. Élu maire du 20e arrondissement de Paris en 1870, il participe à la Commune de Paris en 1871 et doit s'exiler lors de la défaite[1].
Âgé de seulement quatorze ans, Henri Ranvier s'engage aussi dans l'insurrection parisienne. Il est arrêté le et est incarcéré à la prison Mazas puis à celle des Chantiers à Versailles pendant quatre mois[1]. Il connaît les sévices du lieutenant Marcerou, contre qui il témoignera lors d'une enquête réalisée en 1880 par Frédéric Cournet pour L'Intransigeant[2],[3]. Émilie Noro, qui l'a côtoyé en prison, décrit sa situation dans un témoignage publié à titre posthume en 1913[4],[5]. Il rejoint ensuite son père à Londres. Rentré à Paris dès 1873, il suit un apprentissage de peinture sur porcelaine et devient peintre sur éventails[1].
Habitant du quartier de la Roquette dans le 11e arrondissement, Henri Ranvier milite d'abord au groupe de la Libre pensée, au groupe matérialiste du XIe et aux Égaux. Membre de la Fédération des travailleurs socialistes de France (FTSF), il choisit le courant possibiliste réformiste de Paul Brousse au congrès de Saint-Étienne de 1872. En 1890, il suit Jean Allemane dans la fondation du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR), qui fusionne en 1902 avec la FTSF et les jauressiens pour fonder le Parti socialiste français, lui-même composante de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) en 1905. Secrétaire du POSR en 1885, il est délégué à titre consultatif à sa conférence nationale. Cinq ans plus tard, il est présent au congrès de la salle Wagram[1].
À la Roquette, Henri Ranvier est candidat aux élections municipales sans discontinuer de 1896 à 1912, et élu au conseil municipal de Paris à partir de 1900. En 1894, il est aussi candidat à une élection partielle au quartier de Grenelle, où il obtient à peine 6 % des suffrages exprimés. Il meurt le [1].
Hommage
Une nouvelle rue du quartier de la Roquette est baptisée en 1933 rue Henri-Ranvier à sa mémoire.
Notes et références
- Justinien Raymond, « RANVIER Henri, Joseph », sur Le Maitron en ligne, , dernière modification le (consulté le ).
- Michèle Audin, « Henri Ranvier témoigne sur les Chantiers – 1880 », sur La Commune de Paris, (consulté le ).
- Son témoignage est repris dans L. G., Le dossier de l'affaire Marcerou : Dépositions des témoins, Paris, , 33 p. (BNF 34034666, lire en ligne).
- Michèle Audin, « Émilie Noro dans les prisons versaillaises -7- Les enfants aux Chantiers – Scènes de folie », sur La Commune de Paris, (consulté le ).
- Michèle Audin, « Émilie Noro dans les prisons versaillaises », La Commune, Les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, no 79, troisième trimestre 2019, p. 12-14 (lire en ligne [PDF]).
Voir aussi
Bibliographie
- « Henri-Joseph Ranvier », dans Hubert Rouger, Encyclopédie socialiste, syndicale et coopérative de l'Internationale ouvrière, t. 1, Paris, Aristide Quillet Éditeur, , 416 p. (BNF 37342399, lire en ligne), p. 400-401.
Liens externes
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