Henri Pougeard-Dulimbert
Henri Pougeard-Dulimbert ou Pougeard du Limbert, né le à Limoges (Haute-Vienne) et mort le à Lureuil (Indre) est un haut fonctionnaire français, préfet sous la Deuxième République puis le Second Empire.
Préfet de la Loire-Atlantique | |
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Préfet de la Haute-Garonne | |
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Préfet d'Indre-et-Loire | |
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Préfet du Gard | |
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Antoine-Florentin Bourdon (d) | |
Préfet des Pyrénées-Orientales | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 81 ans) Lureuil |
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Famille
Henri Pougeard-Dulimbert est le petit-fils du baron François Pougeard du Limbert.
Il est le fils du général de brigade et baron Jean-Joseph Pougeard du Limbert et le petit-fils du maréchal Jourdan[1].
Parcours préfectoral
Henri Pougeard-Dulimbert est nommé préfet des Pyrénées-Orientales le . C'est un préfet «à poigne» qui se tourne résolument vers le nouveau pouvoir après le coup d'État du 2 décembre 1851. Mais il est confronté à un mouvement de résistance au sein de la population de son territoire. Ainsi, dans le village natal de François Arago, Estagel, le conseil municipal proteste contre le coup d’État. Des habitants parcourent la ville en chantant la Marseillaise. Le , le préfet Henri Pougeard-Dulimbert décide d’intervenir en ce lieu, avec l’appui de l’armée, le 20e de ligne et des hussards. Il effectue une douzaine d'arrestations, mais son convoi est pris en embuscade. Il doit ouvrir le feu pour revenir à Perpignan. D'autres manifestations sont constatées, notamment à Collioure, Elne, Argelès, ou Prades. Il réprime avec vigueur les démocrates et républicains, et procède à de nombreuses arrestations et déportations[2], dont par exemple le maire de Laroque-des-Albères, Jean Chaubet. Plus de 1 000 personnes sont arrêtées ou poursuivies, 10 sont déportées à Cayenne et 350 sont déportées en Algérie[3].
Après les Pyrénées-Orientales, il est nommé préfet du Gard. Après l’attentat d'Orsini, en , il procède, encouragé par sa hiérarchie, à une nouvelle série d'arrestations arbitraires et de déportations pour terroriser l'opposition au régime[4].
En 1865, il devient préfet d'Indre-et-Loire, puis en , préfet de la Haute-Garonne. Il ne reste en fonction en Loire-Inférieure que six mois et demi, jusqu’au , date de la chute du Second Empire et de la proclamation de la IIIe République[5].
Le baron Pougeard du Limbert a été fait commandeur de la Légion d’honneur[6], et commandeur de l’ordre de Charles III d'Espagne.
Principaux postes
- Attaché au ministère de l’Intérieur
- Préfet des Pyrénées-Orientales (1849-1852)
- Préfet du Gard (1852-1865)
- Préfet d'Indre-et-Loire (1865-1866)
- Préfet de la Haute-Garonne (1866-1870)
- Préfet de la Loire-Inférieure (1870)
Références
- http://gw.geneanet.org/garric?lang=fr;p=henri;n=pougeard+du+limbert . Consulté le 10 juin 2013.
- Balent 2006
- Les proscrits de 1851
- Delord 1870, p. 422-428
- Kahn et Landais 1992, p. 288
- Dossier de Légion d'Honneur
Annexes
Bibliographie
- André Balent, « Jean Chaubet (1815-1871) maire démocrate-socialiste de Laroque-des-Albères et l'insurrection du 7 décembre 1851 dans l’Albera contre le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte », dans Martine Camiade (dir.), L'Albera terre de passage, de mémoires et d'identités. Terra de pas, de memòries i d'identitats, Perpinyà, Presses universitaires de Perpignan, (ISBN 2914518781, lire en ligne), p. 141-165
- Claude Kahn et Jean Landais, Nantes et les Nantais sous le Second Empire, Ouest éditions, , 300 p. (ISBN 978-2-908261-92-9), p. 288.
- Pierre Henry, Histoire des préfets: Cent cinquante ans d'administration provinciale 1800 - 1950, éd. Nouvelles Editions Latines, 1950
- Taxile Delord, Histoire du second Empire, Germer Baillière, (lire en ligne).
- Pierre Paul Eugène Ténot, La province en décembre 1851, étude historique sur le coup d'état, (lire en ligne).
Liens externes
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