Henri Rouart
Henri Rouart, de son nom complet Stanislas-Henri Rouart (Paris - Paris ), est un ingénieur, industriel, artiste-peintre et collectionneur français.
Maire de La Queue-en-Brie | |
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- |
Naissance | |
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Décès |
(à 78 ans) Paris |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Stanislas Henri Rouart |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Père |
Alexis-Stanislas Rouart (d) |
Enfants |
Ernest Rouart Louis Rouart (d) Eugène Rouart Alexis Rouart (d) |
Parentèle |
Jean-Marie Rouart (arrière-grand-père) |
Arme |
Artillerie (d) |
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Grade militaire | |
Conflit | |
Mouvement | |
Maîtres | |
Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 9557-9558, 2 pièces, -)[1] |
Biographie
Élève du lycée Louis-le-Grand à Paris, où il se lie d’amitié en classe de troisième avec Edgar Degas, Henri Rouart entre à l’École polytechnique[2] — Degas le prend comme modèle de son tableau « Portrait d’un polytechnicien[3] » — et devient un ingénieur inventif. On lui doit, entre autres, les tubes du réseau de la poste pneumatique de Paris, système d'acheminement rapide du courrier à Paris dans des boîtes cylindriques propulsées par air comprimé dans un réseau souterrain de tuyauterie[4],[5].
Rouart est capitaine d’artillerie pendant la guerre de 1870. Au cours du siège de Paris, où il dirige une batterie d'artillerie, il y retrouve son ami Degas, et ne le quittera plus.
À la cinquantaine, Rouart se consacre entièrement à sa passion de peintre. Ancien élève de Corot et de Millet, son art est proche des impressionnistes. Il participe à ce titre à des expositions à partir de 1868 et il est très fidèle aux expositions du groupe impressionniste[6] en étant présent lors de sept expositions sur les huit dès la Première exposition des peintres impressionnistes de 1874 chez Nadar[7]. Et il devient un collectionneur et un mécène reconnu de Delacroix, Courbet, Daumier, Millet, Corot, Manet, Berthe Morisot, Toulouse-Lautrec, Renoir, Puvis de Chavannes, Pissarro et Degas, entre autres. Trois expositions des impressionnistes se tiennent grâce à son appui financier et il aide aussi ses amis en leur achetant de nombreuses œuvres[6].
Henri Rouart a été maire de la commune de La Queue-en-Brie dans le département du Val-de-Marne entre 1891 et 1912.
Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (67e division) à Paris[8].
Après sa mort, en , sa fille et ses quatre fils décident de vendre sa fabuleuse collection. La vente rapporte une somme astronomique et marque le début de l'envol des prix des toiles impressionnistes[6].
Descendance
Il est le père du peintre Ernest Rouart[9], grand-père du peintre Augustin Rouart et l'arrière-grand-père de l'écrivain et académicien Jean-Marie Rouart.
Œuvre
- Tante Louise dans le salon atelier de la Rue de Lisbonne, vers 1884, huile sur toile, 97 × 129 cm, Collection particulière[10]
Galerie
- Venise, vers 1875.
- Femme au jardin, vers 1875.
- La Terrasse au bord de la Seine à Melun, 1880.
- Le pont de Melun, 1880.
Bibliographie
- ouvrages
- Dominique Bona, avec les textes de Léon-Paul Fargue, David Haziot, Jean-Marie Rouart, Paul Valéry, Frédéric Vitoux et Charles Villeneuve de Janti, Les Rouart, de l’impressionnisme au réalisme magique, éditions Gallimard, Paris, 2014. (ISBN 978-2-07-014386-3)
- Dominique Bona, Deux sœurs : Yvonne et Christine Rouart, muses de l'impressionnisme, Grasset, 2012
- David Haziot, Le Roman des Rouart (1850-2000), biographie, Fayard, 2012, prix Goncourt de la biographie 2012
- Jean-Marie Rouart, Une famille dans l'impressionnisme, Gallimard, 2011, (ISBN 9782070759293)
- Solange Thierry, Daniel Marchesseau, Françoise Heilbrun, Anne Distel (catalogue de l'exposition au musée de la vie romantique, -), Au cœur de l'impressionnisme. La famille Rouart, Paris, Paris Musées, 2004, 194 p. (ISBN 2-87900-809-3)
- articles
- Christian Marbach, « Rouart, X 1853, l’ingénieur peintre », Bulletin de la SABIX, École polytechnique, no 52, , p. 77–87 (lire en ligne)
- Annette Gelinet, « Henri Rouart, industriel et peintre », La Revue, Paris, Musée des arts et métiers, no 38, , p. 16–25 (résumé)
- Arsène Alexandre, « La collection de M. Henri Rouart », Les Arts, Paris, Goupil et Cie – Manzi, Joyant et Cie, no 6, , p. 17–22
- Paul Valéry, « Pièce sur l'art. Degas Danse Dessin », dans Œuvres II, Gallimard, coll. « Pléiade »Sur Henri Rouart à partir de la page 1165.
Notes et références
- « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom ROUART Henri (consulté le )
- « Fiche matricule de Rouart, Stanislas Henry (X 1853 ; 1833-1912) », sur Bibliothèque centrale de l'École polytechnique.
- « Portrait d’un polytechnicien », sur Edgar Degas (1834-1917) - Le catalogue critique numérique, vers 1860.
- Élisa Le Briand et Anne-Laure Cermak, Le réseau avant l'heure : la Poste pneumatique à Paris (1866-1984), Comité pour l’histoire de La Poste, , p. 37.
- Christian Marbach, « Rouart, X 1853, l’ingénieur peintre », Bulletin de la Sabix. Société des amis de la Bibliothèque et de l'Histoire de l'École polytechnique, no 52, , p. 77–87 (lire en ligne, consulté le )
- David Haziot, Le roman des Rouart, Paris, Fayard, , 416 p. (ISBN 978-2-213-66858-1), Pages 86 et 87 et 297 à 305
- Monneret 1981, p. 234
- Voir sur le site des Amis et passionnés du Père-Lachaise.
- Époux de Julie Manet.
- Valérie Bougault, « Le Cercle enchanté de la famille Rouart », Connaissance des arts n° 613, , p. 54
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Musée d'Orsay
- (en) Art Institute of Chicago
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (en) Grove Art Online
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Présentation d’Henri Rouart sur le site de la commune de La Queue-en-Brie
- Portrait photographique d’Henri Rouart par Degas en 1895, sur le site du musée d'Orsay
- « Henri Rouart et ses amis impressionnistes au temps du modernisme » sur le site des Amis du musée de Melun
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