Henrik Mohn

Henrik Mohn, né le à Bergen et mort le à Oslo, est un astronome et météorologue norvégien. S'il entame sa carrière par des études de théologie, il devient ensuite le précurseur de la recherche scientifique en météorologie en Norvège. Il devient plus tard professeur à l'université d'Oslo et le premier directeur de l'Institut météorologique norvégien, de 1866 à 1913.

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Biographie

Mohn est né à Bergen en tant que fils d'Albert Henrik Mohn (1811–1894) et d'Ida Neumann (1814–1864). Du côté maternel, il était un petit-fils de l'évêque luthérien Jacob Neumann[1]. Il termine ses études secondaires à la Bergen Cathedral School en 1852, puis s'inscrit à l'université du Roi-Frédéric en théologie mais il est passé à la physique après avoir assisté à des conférences sur ce sujet. Il continua à étudier l'astronomie et la minéralogie, obtenant son diplôme dans cette dernière matière en 1858. Pour faciliter l'apprentissage, il construisit son propre télescope . En 1860, il fut embauché comme chargé de recherche en astronomie, après avoir publié un article sur les orbites des comètes[1]. En 1861, lorsque le professeur de longue date Christopher Hansteen prit sa retraite d'une carrière universitaire active, Mohn est devenu le nouveau directeur de l'observatoire astronomique de la ville[1].

À ce poste, Mohn s'est rapidement intéressé à la météorologie. Son premier article dans le domaine, « Stormene i Christiania fra 1837 til 1863 » fut publié en 1863 dans la revue Polyteknisk Tidsskrift, qu'il avait éditée de 1859 à 1862. Il participa à la fondation de l'Institut météorologique norvégien en 1866, et en devint le premier directeur. En même temps, il a été nommé professeur à l'université du Roi-Frédéric[1]. Mohn fut un des fondateurs et représenta l'Institut à l'Organisation météorologique internationale, ancêtre de l'Organisation météorologique mondiale, où il fit partie de plusieurs commissions et de son conseil central de 1873 à 1910[2].

Son œuvre principale était fut l'« Étude sur les mouvements de l'atmosphère », écrit entre 1876 et 1880 avec le mathématicien Cato Guldberg[2]. Ils y ont utilisé l'hydrodynamique et la thermodynamique pour décrire et expliquer les phénomènes météorologiques. Mohn avait participé à l'expédition en mer du Nord de 1876 à 1878[1]. Il prit sa retraite de ses fonctions à l'Université et à l'Institut météorologique en 1913[1] mais poursuivit ses travaux scientifiques et même quatre mois avant sa mort, il a remis à l'Institut météorologique norvégien des cartes et des tableaux pour un nouvel atlas climatique[1].

Il est décédé le [2].

Renommée

En plus de nombreux prix et distinctions qu'Henrik Mohn a reçus, son nom est associé à 70 lieux dans l'Arctique dont les îles Mona dans la mer de Kara, nommées en son honneur par Fridtjof Nansen lorsqu'il a publié les premières cartes détaillées de l' Arctique russe[1],[3]. Le prix Mohn pour la recherche arctique, un prix de deux millions de couronnes de l'Académie norvégienne des sciences et des lettres, la Fondation de recherche de Tromsø et l'université de Tromsø, est décerné tous les deux ans en l'honneur d'Henrik Mohn[4].

Le professeur Mohn a gagné l'estime des pêcheurs scandinaves par le travail de l'Institut météorologique norvégien. Avant 1867, beaucoup d'entre eux perdaient la vie chaque année dans les tempêtes et les prévisions de l'Institut ont permis de réduire grandement ce nombre. Il obtint aussi la coopération des capitaines pour prendre des observations dans l'Arctique pour améliorer la couverture dans cette région[2].

Références

  1. (no) Øyvind Grøn et Knut Helle, Norsk biografisk leksikon, vol. 6, Oslo, Kunnskapsforlaget, (lire en ligne), « Henrik Mohn ».
  2. (en) « Henrik Mohn, 1835–1916 », Monthly Weather Review, vol. 44, no 9, , p. 518 (ISSN 1520-0493, DOI https://doi.org/10.1175/1520-0493(1916)44<518:HM>2.0.CO;2, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  3. Fridtjof Nansen, « Some results of the Norwegian Arctic Expedition 1893-6 », The Geographical Journal, vol. 9, no 5, , p. 473–505 (DOI 10.2307/1774891, JSTOR 1774891, lire en ligne).
  4. (no) « Om Mohnprisen (Concerning the Mohn Prize) », Université de Tromsø (consulté le ).

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