Henry Gréville
Henry Gréville est le pseudonyme d’Alice Marie Céleste Fleury, dite Durand, née le à Paris et morte le à Boulogne-Billancourt[1], femme de lettres française.
Pour les articles homonymes, voir Gréville.
Naissance | |
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Décès |
(à 59 ans) Boulogne-Billancourt |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Alice Marie Céleste Fleury |
Pseudonyme |
Henry Gréville |
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Père | |
Conjoint |
Émile Durand-Gréville (d) |
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Distinction |
Prix Montyon () |
Biographie
Alice Marie Céleste Fleury est la fille de Jean Fleury, écrivain haguais et professeur à Paris. Elle l’accompagne en Russie quand il devient lecteur en littérature française à l’université impériale de Saint-Pétersbourg. Elle y étudie les langues et les sciences et y rencontre Émile Durand, professeur de droit français et amateur d’art, qu'elle épousera en 1873.
Elle commence à écrire dans le Journal de Saint-Pétersbourg, puis, de retour en France, en 1872, elle prend le nom de plume d’Henry Gréville, en référence au village de ses parents. Elle écrit des romans sur la société russe et publie dans la Revue des Deux Mondes, le Figaro, la Nouvelle Revue, le Journal des débats, le Temps…
Auteur prolifique, s’essayant au théâtre comme aux nouvelles, à la poésie comme au roman, elle a été à son époque, un écrivain à succès. Son roman Dosia obtient le prix Montyon en 1878[2]. Son manuel pour l’Instruction morale et civique pour les jeunes filles a été réédité 28 fois entre 1882 et 1891[3].
Jules Barbey d'Aurevilly lui consacre un chapitre de ses Bas bleus :
« C’est encore une femme, à ce qu’il paraît, ce monsieur-là ! La mascarade des pseudonymes continue… (…) Cette revenue du pays des neiges, a tout de suite percé la neige de l’indifférence publique, si dure aux débutants. Elle est une perce-neige heureuse ! Elle en a la pureté… Elle a la pureté de la plume, cette chose maintenant plus rare que le talent[4]. »
Guy de Maupassant dit d’elle :
« De toutes les femmes de lettres de France, Mme Henry Gréville est celle dont les livres atteignent le plus d’éditions. Celle-là est surtout un conteur, un conteur gracieux et attendri. On la lit avec un plaisir doux et continu ; et, quand on connaît un de ses livres, on prendra toujours volontiers les autres[5]. »
Elle est morte emportée par une congestion alors qu’elle suivait une cure à la clinique des docteurs Sollier à Boulogne-Billancourt. Elle est inhumée au cimetière de Montmartre (2e division).
Œuvres
- Sonia.
- Dosia , Plon, 1876, prix Montyon en 1878.
- L’Expiation de Savéli, 1876.
- La princesse Oghérof, Plon, 1876.
- À travers les champs, Autour d'un phare, Paris, 1877,Plon, 230 p. lire en ligne sur Gallica
- Les Koumiassine, 2 t. Paris, 1877.lire en ligne sur Gallica
- Suzanne Normis, 1877, Plon, lire en ligne sur Gallica
- La Maison de Maurèze, 1877.
- Les Épreuves de Raïssa, 1877.
- L’Amie, 1878.
- Un violon russe, 1879.
- Lucie Rodey, 1879.
- Le Moulin Frappier, 1880.
- La Cité Ménard, 1880.
- Madame de Dreux, Plon, 1881. lire en ligne sur Gallica
- Perdue, Plon, Nourrit et Cie, 1881.
- Le vœu de Nadia, Plon, 1883.
- Louis Breuil, histoire d'un pantouflard, Plon, 1883.
- Rose Rozier, 1872.
- Instruction morale et civique pour les jeunes filles, 1882.
- Un crime, 1884.lire en ligne sur Gallica
- Idylle, 1885.
- Cléopâtre, 1886.
- Nikanor, Paris, 1887, Plon, 282 p., lire en ligne sur Gallica
- Comédies de paravent, 1888, Plon
- Louk Loukitch , Paris,1889, Plon, lire en ligne sur Gallica
- Un Mystère, Plon, 1890.
- L'Avenir d'Aline, Charavay, Mantoux, Martin, 1890.
- Péril, Paris, 1891, Plon, 318 p. lire en ligne sur Gallica
- Chénerol, Plon, 1892 (publié sous forme de roman-feuilleton dans Le Temps du au ). lire en ligne sur Gallica
- Céphise, 1896 (publié sous forme de roman-feuilleton dans Le Temps du au ).
- La Seconde mère, Nouvelle république, 1901.
- L’Héritage de Xénie, Plon, 1924.
Hommages
Une place de la commune de Cherbourg-en-Cotentin porte son nom.
Notes et références
- Acte de décès d'Alice Marie Céleste Durand née Fleury, mairie de Boulogne-Billancourt.
- « Prix Montyon | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
- Selon Martine Lafleur, Autour de la controverse soulevée par la mise à l’index de quatre manuels scolaires français à la fin du XIXe siècle : l’appartenance sociale à la République française et la politisation de la différence des sexes, mémoire de maitrise, mars 1998, Université de Sherbrooke, Canada.
- Bas-Bleus sur Gallica.
- « Les Femmes de lettres », Le Gaulois, no 282, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
Bibliographie
- Christophe Grandemange : Henry Gréville, éditions La Gare des mots, 2015, 190 pages, (ISBN 979-10-92044-02-7).
- Christophe Grandemange : Henry Gréville, La romancière au grand cœur, éditions La Gare des Mots, 2017, 280 pages, (ISBN 979-10-92044-12-6) (nouvelle édition revue et augmentée, préface de Joël Liénard, arrière-petit-fils de la romancière).
Liens externes
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Textes en ligne
- Nouvelle Le Matin (1899), sur bmlisieux.com, Médiathèque André Malraux de Lisieux.
- La bibliothèque, Henry Gréville sur beq.ebooksgratuits.com, Bibliothèque électronique du Québec.
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