Henry Sébastien Sauret

Henry Sébastien Sauret, né le 4 Mai 1853 à Rennes (Ille et Vilaine) et mort le 26 août 1935 à Isle (Haute-Vienne), est un militaire français, Officier général, et commandant en chef du IIIe Corps d’Armée français à Rouen.

Henry Sébastien Sauret

Naissance 4 mai 1853
Rennes (Ille et Vilaine)
Décès 26 août 1935
Isle (Haute-Vienne)
Origine France
Arme Artillerie
Grade Général de corps d’armée
Années de service 1871 – 1914
Commandement 3e corps d’armée
Conflits guerre de 1870
Première guerre mondiale
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Officier d’académie
Médaille d’or de la mutualité
Médaille commémorative de la guerre 1870-1871
Officier de l’ordre du Nichan el Anouar

Sa responsabilité lors de la bataille de Charleroi est l'objet de controverses historiques.

Origines et études

Henry Sébastien Sauret est né à Rennes dans une famille d'officiers militaires français. Son père, Gervais Sauret, est capitaine au 10e régiment d’artillerie. Il fait ses études au Prytanée national militaire (1863-1872) de La Flèche. Après avoir interrompu ses études à 17 ans pour se battre lors de la guerre de 1870 en tant que sergent au 28e régiment d’infanterie, il entre à l’Ecole Polytechnique en 1872 classé 76e sur 290[1], il en sort en 1873 et choisi l’artillerie. Il commence sa carrière militaire comme sous-lieutenant au 28e régiment d’artillerie en 1875.

Première guerre mondiale

Après avoir occupé des postes dans divers régiments d’artillerie, il assure la fonction de chef d’état-major de l’artillerie du 18e corps d’armée, et prend au moment de la crise de Fachoda une part active à la mise en défense des côtes de l’océan. Puis, il est appelé par le général André à commander l'Ecole d’application de l'Artillerie et du Génie de Fontainebleau en 1900[2]. Le 25 décembre 1904, il est promu au grade de colonel ou il commande l’école militaire de l’artillerie et du génie à Versailles. Il est nommé chef d’état-major du Gouvernement Militaire de Paris en 1908.

Le 21 juillet 1914, il prend le commandement du 3e corps d’armée à Rouen[3]. Il a pour mission de couvrir une partie de la frontière du nord. L’état-major français ne croyait pas à l’envahissement par la Belgique, mais les troupes du Kaiser se portaient sur Liège. Dès la fin de la bataille de Charleroi, le général Sauret est limogé par le général Joffre. Les explications du général Lanrezac, chargé de limoger Sauret sont les suivantes : “ Tu as fait reculer les troupes devant des forces inférieures.”[4] Impossible cependant de prouver cette assertion.

Au contraire, pour le général Sauret, la situation ne pouvait être plus incertaine devant l’absence de doctrine définie par le général Lanrezac, et un corps d’armée tenu dans l’ignorance par le capitaine Lejay, officier de liaison de la 5e armée. Ainsi, après avoir infligé de sévères pertes à l’ennemi par l’action éclatante de la 12e brigade et des tirs particulièrement précis délivrés par le 22e régiment d’artillerie, le général Sauret, devant un drame inévitable, adopte la solution classique de “chercher, par un recul méthodique, à se dérober à l’étreinte menaçante de l’ennemi et à conserver intact le plus de forces possibles pour être en état, ultérieurement, de coopérer efficacement à l’action avec les renforts qui, s’ils ne lui étaient pas annoncés, ne pouvaient pas, dans son esprit, ne pas se trouver quelque part en réserve d‘armée. »[5]

Une autre raison de cette disgrâce ne semblerait pas être d’essence militaire. Lanrezac déclara lors d’une conversation avec le général Percin que “Sauret n’était pas sympathique”[4]. Il fut rangé du côté des traitres pour avoir soustrait par instinct ses troupes à un cataclysme que leur isolement aurait rendu total.

Le général Sauret consacra le reste de sa vie à tenter d’obtenir réparation qui l’aurait disculpé au yeux du public.


Décorations

Notes et références

  1. « École Polytechnique », Journal officiel de la République Française, , p. 6419.
  2. Almanach national, .
  3. Raymond Cartier, La première guerre mondiale (1916-1918), .
  4. Colonel Charras, « Le cas tragique du général Sauret », Armée et Démocratie, , p. 70.
  5. Général Sauret, « Lettre ouverte à un historien superficiel », Armée et Democratie, .
  • Portail de l’histoire militaire
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.