Henry Sieurac

Henry Sieurac, né le à Paris, où il est mort le , est un peintre français[1].

Henry Sieurac
Naissance
Décès
Nom de naissance
Henry Sieurac
Autres noms
Henri Sieurac
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Mouvement
Influencé par
Signature

Biographie

Henry Sieurac est l'élève de son père, François Joseph Sieurac, et de Paul Delaroche. Il expose au Salon entre 1848 et 1863.

Il fut le dernier adhérent du cercle d'amis chers à Jondking[2]. Il se plaît aux compositions pittoresques et décoratives où son imagination ingénieuse et féconde s'allie à l'aisance de la facture et à la science de l'arrangement, de la tournure et du style, sous l'influence d'un séjour de plusieurs mois en Italie. Sieurac en avait rapporté un amour et un respect pour les maîtres de Venise, notamment Véronèse. Théophile Gautier, Paul de Saint-Victor et Arsène Houssaye en parlèrent avec enthousiasme.

La collection personnelle de Théophile Gautier comptait au moins une œuvre de Sieurac[3] : Marphise.

Henry Sieurac meurt d'une maladie du cœur le à Paris.

Œuvres

Peintures

Tableau Titre Date Dimensions Notes Lieu de conservation
Hérodiade1848cmValence, cathédrale
Portrait de Napoléon III1856cmMontauban, préfecture
La renaissance des Arts et des Lettres1857370 × 240 cmToulouse, musée des Augustins
François de Médicis offrant des présents à la belle Bianca Cappello 1857 92 x 120 cm Ce tableau fut gravé à la manière noire par Cottin. Inconnu
Marphise65 × 53 cmAlors la victorieuse Marphise fait ôter à la demoiselle tous ses habits, et ordonne à la vieille de s'en emparer.

In Orlando furioso, chap X

Ce tableau se trouvait dans la collection personnelle de Théophile Gautier jusqu'à sa mort en 1872[3].

Inconnu
L'Enfance de BacchuscmChalon-sur-Saône, musée Denon
Le baptême du ChristcmBordeaux, cathédrale Saint André
Le triomphe de Fabius Gurgès1861cmM. Sieurac a concentré dans une toile relativement petite les magnificences et la pompe d'un Trimphe romain. Cela se passe au beau temps de la République : Fabius Gurgès, une première fois battu par les Samnites, les a taillés en pièces, secondé par son père, Fabius Maximus, qui a noblement offert de servir sous ses ordres : il a vengé la honte des Fourches-Caudines. Dans un char de forme circulaire, le triomphateur, peint de vermillon, se tient debout. Un homme placé derrière lui dans le char élève au dessus de sa tête une couronne de laurier. Fabius Maximus chevauche à côté de son fils, au milieu d'une troupe d'enfants qui leur jettent des bouffées d'encens. En avant marchent les prisonniers : Pontius Herennius, leur chef, placé sur une plateforme, précède immédiatement le vainqueur. Les sacrificateurs et les victimes forment, en tête du cortège, une longue file solennelle et gravissent la rampe qui mène au Capitole, qui, avec ses fortifications et son temple de Jupiter, domine et clôt la composition. Les sénateurs, en robe blanche bordée de pourpre, s'étagent sur les marches et se groupent sous la colonnade d'un portique qui s'étend au pied de la forteresse.

Par un patient et ingénieux travail de reconstitution, M. Sieurac a donné à cette scène un mouvement réel, une animation familière, qui rendent son tableau fort intéressant et rachètent ce que la couleur et les procédés peuvent laisser à désirer.

In Abécédaire du Salon de 1861 par Théophile Gautier, E. Dentu, Paris.

Aix-en-Provence, musée
Bianca Cappello devant la porte close du Palais Cappello 1861 85 × 60 cm "Pauvre Bianca, lorsqu'en revenant à la maison, les yeux baignés de larmes de joie, tu rendais grâce au ciel pour ces deux heures de félicité, tu ne prévoyais pas quel tour affligeant t'avait joué le maudit hasard pendant cet intervalle ! Car quelqu'un passa devant le palais du vieux Capello : il en vit la porte ouverte ; il crut qu'on avait oublié de la fermer, et y suppléa par un empressement mal placé.

Quelle frayeur pour Bianca lorsque voulant se glisser lentement dans le palais de son père, elle en trouva la porte fermée !"

In Histoire de la vie et de la mort de Bianca Capello, noble vénitienne et grande-duchesse de Toscane, Tome I, Paris, 1790

Ce tableau fut photographié par Cr. Jouan au Salon de 1861.

Inconnu
Les trois vertus théologales1863cmDijon, musée municipal
Germain Pilon sculptant le groupe des Parques Inconnu

Salons

Notes et références

  1. Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ,
  2. Haentjens Dekker & Gumbert, Jongkind d'après sa correspondance, , 268 p., p. 41
  3. Catalogue des tableaux, aquarelles, dessins, ... composant la collection de Théophile Gautier. Hôtel Drouot. 1873 - Lot 90.

Annexes

Bibliographie

  • Catalogue des peintures études esquisses dessins compositions et croquis laissés par M. Henry Sieurac, peintre d'histoire, Paris, Drouot, .
  • (en) « Henry Sieurac », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)

Liens externes

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