Henri de Nogaret de La Valette
Henry de Nogaret, seigneur de la Valette (1591-1639), duc de Candale, est le fils aîné de Jean Louis de Nogaret de La Valette et de Marguerite de Foix-Candale.
Pour les articles homonymes, voir Nogaret (homonymie) et Valette.
Henri de Nogaret de La Valette | |
Titre | Comte de Candale (1620-1639) |
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Autres titres | Duc de Candale |
Distinctions | Chevalier du Saint-Esprit |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Nogaret de La Valette |
Naissance | |
Décès | Cazal |
Père | Jean Louis de Nogaret (1554-1642), duc d'Épernon |
Mère | Marguerite de Foix-Candale (ca 1567-1593) |
Conjoint | Anne, duchesse d'Halluin |
Enfants | Sans postérité |
Biographie
Portant le titre de duc de Candale (Kendal), il fut chargé par le prince de Condé, en 1638, de diriger l'assaut au siège de Fontarrabie, il refusa, la brèche n'étant pas assez large selon lui. Il dut céder son poste à Sourdis, qui se vit forcé dans ses lignes et obligé de regagner ses vaisseaux avec le prince de Condé. Ce désastre fut attribué au duc de La Valette, qui n'y était pour rien, et qui aurait, au contraire, mérité des éloges en ralliant et conduisant à Bayonne les débris de l'armée. Richelieu, qui le haïssait, le fit traduire devant un tribunal extraordinaire, présidé par le roi lui-même (1639). Ce tribunal porta contre l'accusé une sentence de mort ; mais cette sentence ne put être exécutée qu'en effigie. La Valette, qui était au courant de l'opinion de Richelieu à son encontre, s'était prudemment sauvé en Angleterre, où on lui donna l'ordre de la Jarretière.
Captal de Buch
De par sa mère il hérita du titre de comte de Candale et du captalat de Buch. Son père, le duc d'Épernon, n'aurait dû administrer le captalat que jusqu'à la majorité de son fils aîné. En fait il se comporta comme s'il était l'héritier de sa femme.
Henri devint duc de Candale en 1621 mais le titre s'éteint avec lui, c'est son frère, Bernard, qui lui succède comme comte de Candale.
Duc d'Halluin
Le duc d'Épernon, le marie, en , avec Anne « van Halewijn » (1591-1641), marquise de Piennes (Peene, et Maignelay) et duchesse d'Halluin. Duc et pair d'Halluin par son mariage, il est reçu au Parlement en tant que pair de France. Mais « ces époux s'étant brouillés, et n'ayant point d'enfants, ils s'étaient accordés à faire casser leur mariage », selon les termes même de Saint-Simon.
Or, Anne va prendre un second mari, le maréchal Charles de Schomberg, et là les choses se corsent ; le nouveau mari ayant logiquement droit de porter le titre de duc et pair d'Halluin, et d'administrer le duché, par son mariage. Le premier mari conservait pourtant le titre et les prérogatives de duc d'Halluin, car, comme le dit Saint-Simon : « les rangs et les honneurs acquis par titre ne se perdent point ». Voilà donc deux ducs d'Halluin vivants. Comme la préséance entre les ducs était liée à leur ancienneté, le premier duc d'Halluin (le Nogaret) eut le pas sur le second à la Cour et aux cérémonies où ils se trouvaient ensemble. Plus curieux : au Parlement, c'est le premier des deux ducs d'Halluin arrivé qui prenait place, car le Parlement ne reconnait qu'un seul titulaire. L'autre, venant après se voyait abordé par le Premier Huissier, qui l'informait que le duc d'Halluin siégeait, ce qui suffisait à lui faire entendre raison. Il n'y eut, semble-t-il, jamais de difficulté ni éclat déplacé en cette affaire complexe d'étiquette.
Armoiries
Écartelé : au I, contre-écartelé en 1 et 4, de gueules au château d'or ouvert et ajouré d'azur (de Castille), en 2 et 3 d'argent au lion de pourpre armé, lampassé et couronné d'or (de León) ; au II, écartelé en 1 et 4, de gueules aux chaînes d'or posées en orle, en croix et en sautoir, chargées en cœur d'une émeraude au naturel (de Navarre), en 2 et 3 écartelé en sautoir d'or aux quatre pals de gueules (d'Aragon) et d'argent à l'aigle de sable (Hohenstaufen) (le tout de Sicile) ; au III contre-écartelé en 1 et 4 d'azur aux trois fleurs de lys d'or et en 2 et 3 de gueules (d'Albret) ; au IV parti en a, d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bande componée d'argent et de gueules (d'Evreux), en b, parti d'argent à un noyer arraché de sinople et de gueules, à la croix d'or, alaisée, vidée, cléchée et pommetée de douze pièces ; au chef de gueules chargé d'une croix potencée d'argent (de Nogaret) ; sur-le-tout, écartelé en 1 et 4 d'or aux trois pals de gueules (de Foix) en 2 et 3 d'or aux deux vaches de gueules, accornées, colletées et clarinées d'azur, passant l'une sur l'autre (de Béarn).[1]
- On trouve aussi
- Écartelé: au 1, contre-écartelé: a. et d. de gueules à un château de trois tours d'or (Castille); b. et c. d'argent au lion de gueules, couronné d'or (Léon); au 2, contre-écartelé: a. et d. de gueules aux chaînes de Navarre d'or (Navarre); b. et c. écartelé en sautoir, d'or à quatre pals de gueules, et d'argent à l'aigle de sable (Aragon-Sicile) ; au 3, de gueules plain (d'Albret) ; au 4, parti: a. d'azur semé de fleurs-de-lis d'or, à la bande componnée d'argent et de gueules, brochant sur les fleurs-de-lis (Evreux); b. à un noyer de sinople, et au chef de gueules, ch. d'une croix potencée d'argent (Nogaret). Sur le tout écartelé: a. et d. d'or à trois pals de gueules (Foix); b. et c. d'or à deux vaches passantes de gueules, l'une sur l'autre, accornées, colletées et clarinées d'azur (Béarn).[2]
Notes et références
- Popoff 1996, p. 36.
- Rietstap 1884.
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Henry de Nogaret de La Valette » (voir la liste des auteurs).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- « Henri de Nogaret », sur roglo.eu (consulté le ) ;
Bibliographie
- Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X) ;
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le ) ;
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