Henryane de Chaponay

Henryane de Chaponay (née Henriane Marie Pierre Manuela Constance Antoinette de Chaponay le à Cannes et morte le à Paris (17e)[1],[2]) est une aristocrate et philanthrope française, figure de l'altermondialisme et de CCFD-Terre solidaire.

Henryane de Chaponay
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Henriane Marie Pierre Manuela Constance Antoinette de Chaponay
Nationalité
Activité
Père
Antoine de Chaponay (d)
Mère

Biographie

Henryane de Chaponay est une aristocrate française, parfois appelée la comtesse rouge[3]. Elle est fille d'Antoine de Chaponay, marquis de Chaponay-Morancé, et de la princesse Geneviève d’Orléans – donc descendante directe du roi Louis-Philippe. Elle est la petite-fille de la princesse Henriette de Belgique, sœur du roi Albert Ier et duchesse de Vendôme[4].

Ses parents s’installent à Tanger puis à Rabat, fuyant l’occupation. Henryane part, pour ses études, aux États-Unis puis rejoint ses parents après le débarquement américain[5]. Elle s'engage pour l'indépendance du Maroc. Après celle-ci, en 1956, le ministre des affaires étrangères du Maroc, Ahmed Balafrej, la sollicite pour participer à la naissance du service culturel. Elle fait la connaissance de Mehdi Ben Barka et elle participe au journal de l’Istiqlal en tenant une rubrique sur la femme marocaine. En 1957 elle fonde, au Maroc, avec l’abbé Pierre, l’Institut de recherches et d'applications des méthodes de développement (IRAM[6]), au service de l’animation rurale pour le développement. Elle quitte le Maroc en 1964. En 1970 le Conseil œcuménique des Églises lui confie une mission en Amérique du Sud afin de sélectionner des projets[7]. Elle travaille avec le R.P. Lebret et avec Chico Whitaker. Elle rentre au CCFD. En 1975, avec Paulo Freire et d'autres, elle fonde le Centre d’étude du développement en Amérique latine (CEDAL[8]).

À partir des années 2000, elle participe aux Forums sociaux mondiaux (FSM), le dernier étant celui de Salvador de Bahia (à l’âge de 93 ans[9]).

Henryane de Chaponay fonde en 2001, et préside jusqu’à son décès, la Fondation Beija Flor abritée par la Fondation de France[10]. La fondation soutient des projets de développement durable innovants et favorise les échanges entre acteurs sociaux dans les pays du Maghreb et d’Amérique latine.

Décorations

Bibliographie, filmographie

  • Nadine Outin et Bruno Vienne filment Graines d'avenir, Henryane de Chaponay en 2017[14]
  • Henryane de Chaponay et Lygia Segala, Toile filante : rencontres, mémoires, parcours, préface de Stéphane Hessel, H. de Chaponay, 2012, 378 p.

Notes et références

  1. Henryane de Chaponay, la comtesse altermondialiste
  2. Décès d’Henryane de Chaponay
  3. Nicolas Senèze, « L’hommage du pape à Henryanne de Chaponay, la « comtesse rouge » », La Croix,
  4. Antoine Peillon, « Portrait La planète au cœur Henryane de Chaponay, militante altermondialiste », La Croix,
  5. Véronique Bruez, « Rencontre avec Henryane de Chaponay »
  6. « Henryane nous a quittés », sur iram-fr.org
  7. Stéphane Hessel, « Préface »
  8. Henryane de Chaponay, Sylvie Robert, « Le CEDAL - Centre d’Etude du Développement en Amérique Latine - change de perspective et adopte les conclusions d’une évaluation qualitative réalisée en 1997 », sur base.d-p-h.info/fr,
  9. Bernard Pinaud, ancien Délégué Général du CCFD-Terre Solidaire, « Henryane de Chaponay, figure historique du CCFD-Terre Solidaire, nous a quitté », sur ccfd-terresolidaire.org,
  10. « Fondation Beija Flor », sur fondationdefrance.org
  11. « Le prix de la réciprocité », sur rers-asso.org
  12. « Le prix Barthelemy Boganda de la paix (2016) », sur dabealvi.over-blog.com,
  13. Le Monde, 24 octobre 2019, p. 19
  14. « Graines d'avenir Henryane de Chaponay », sur brunovienne.com,

Liens externes

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