Hezilo de Hildesheim

Chandelier de Hezilo, dans la cathédrale de Hildesheim (avant 2010).

Hezilo est probablement issu d'une famille franque et a reçu sa formation théologique à Bamberg. Sous l'empereur Henri III il est membre de l'administration centrale (« Hofkapelle ») à la cour en 1051-52, premier prévôt du palais impérial de Goslar à Goslar, puis chancelier d'Italie en 1053. En 1054, il devient évêque de Hildesheim, succédant à Azelin .

En 1046, la cathédrale de Hildesheim brûle. Le chantier de la nouvelle cathédrale que son prédécesseur Azelin avait commencée n'a pas été poursuivi par Hezilo qui a au contraire fait reconstruire l'église d'Altfrid . Il réutilise les parties déjà achevée du chantier abandonné pour une nouvelle curie épiscopale.

Hezilo s'est efforcé d'affirmer la position de Hildesheim dans et autour de Goslar qui est au centre du paysage royal salien et, comme d'autres membres éminents de l'épiscopat comme Adalbert de Brême et Annon II de Cologne, il profite de la situation pendant que Henri IV est mineur pour agrandir son influence. À Goslar même, Hezilo a fondé l'église Saint-Jacques .

Les efforts de Hezilo ont abouti à une dispute avec l'abbé Widerad de Fulda, qui a culminé en un massacre sanglant dans l'église de Goslar à la pentecôte 1063 en présence du jeune roi, agitation soutenu, selon les dires de Lambert de Hersfeld, par les encouragements personnels de Hezilo aux combattants.

Pendant la révolte des Saxons et la querelle des Investitures, Hezilo a pris une position variable et médiatrice. Au début, il est plus étroitement lié aux adversaires saxons du roi, mais à partir de 1075, probablement en raison des succès militaires de Henri, il se rangea plus étroitement du côté des partisans du roi et fut signataire de la déclaration anti-grégorienne de Worms du 24 janvier 1076.

Dans son évêché de Hildesheim, Hezilo est devenu l'un des principaux bâtisseurs et mécènes de l'art. Il a fait reconstruire la cathédrale, qui avait été détruite par un incendie en 1046 et que son prédécesseur Azelin voulait remplacer par un nouvel édifice plus grand, mais sur les fondations de l'église dédiée à Altfrid. Il a fait don du chandelier de Hezilo à la cathédrale et de la croix Hezilo au Kreuzstift qu'il a fondé.

Hezilo est enterré dans l'église Saint-Maurice de Hildesheim (de).

• Lambert de Hersfeld, Adolf Schmidt (traduction) et Wolfgang Dietrich Fritz (commentaires), Annales : Lamperti monachi Hersfeldensis Annales, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, coll. « Sources choisies sur l'histoire allemande du Moyen Âge. Edition commémorative Freiherr vom Stein » (n^o 13), 1957 (ISSN 0067-0650).

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• (de) Theodor Lindner, « Hezilo », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 12, Leipzig, Duncker & Humblot, 1880, p. 382 f
• Bernhard Gallistl, « Bedeutung und Gebrauch der großen Lichterkrone im Hildesheimer Dom », Concilium medii aevi, vol. 12,‎ 2009, p. 43-88 (DOI 10.11588/cma.2009.0.77578, lire en ligne).
• Hans Goetting, Die Bistümer der Kirchenprovinz Mainz : 3. Die Hildesheimer Bischöfe von 815 bis 1221 (1227), Berlin/New York, coll. « Germania Sacra » (n^o N.F. 20), 1984 (ISBN 3-11-010004-5, lire en ligne), p. 271-295.
• Bruno W. Häuptli, « Hezilo (Hizzil Hildensemensis), Bischof von Hildesheim », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), vol. 26, Nordhausen, Bautz, 2006 (ISBN 3-88309-354-8), col. 712-718
• Ulrich Mattejiet, « Hezilo », dans Lexikon des Mittelalters (LexMA), vol. 4, Munich-Zurich, Artemis & Winkler, 1989 (ISBN 3-7608-8904-2), col. 2206
• Matthias Schrör, « Zur brieflichen Korrespondenz des Bischofs Hezilo von Hildesheim am Beginn des Investiturstreits », dans Florian Hartmann (éditeur), Brief und Kommunikation im Wandel. Medien, Autoren und Kontexte in den Debatten des Investiturstreits, Cologne et Al., Böhlau, coll. « Papsttum im mittelalterlichen Europa » (n^o 5), 2016 (ISBN 978-3-412-50529-5), p. 147–157.

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