Hiroshi Hirata

Hiroshi Hirata est un auteur de bande dessinée japonaise, né le à Tokyo, au Japon et mort le 11 décembre 2021[1] au Japon d'une insuffisance cardiaque.

Hiroshi Hirata
Biographie
Naissance

Tokyo (en)
Décès
(à 84 ans)
Nom dans la langue maternelle
平田 弘史
Nom de naissance
平田 弘
Nationalité
Activité
Fratrie
Shinzō Tomi (d)

Il est principalement connu pour réaliser des gekiga  bande dessinée dont le contenu réaliste et violent s'adresse à un public adulte  sur la vie des samouraïs et du bushido.

Biographie

Né à Tokyo le , sa famille déménage à Nara en à cause des bombardements américains[2]. Son père tient un magasin de plomberie, Hiroshi l'aide souvent en revenant tôt de l'école[2]. Il participe au journal du collège en cachette[réf. nécessaire] ; à cette époque le manga ne l'intéresse pas, mais il apprécie les illustrations des romans historiques[2], surtout celles de Kiyoshi Kimata[Qui ?]. À la mort de son père en 1954, étant l'aîné de six frères et sœurs, il devient responsable de la famille[2] et reprend le magasin familial à 17 ans[3].

C'est en 1958, grâce à un ami du collège rencontré dans une gare[réf. souhaitée], qu'il renoue avec le dessin et publie sa première histoire dans la revue Mazō des éditions Hinomaru Bunko (光伸書房, 日の丸文庫)[2], intitulée Le sabre tueur d'amour et de haine (愛憎必殺剣, Aizō-hissatsuken). Il publiera six autres œuvres au cours de l'année[2]. Par la suite, il fréquente les bouquinistes et les bibliothèques pour se documenter sur l'histoire du Japon[2]. Un libraire de Nagoya lui parle du livre Endiguement de Hōreki (宝暦治水, Hōreki-chisui)[2], qui raconte l'histoire des samouraïs de Satsuma.

À l’été 1965, Hirata part chercher du travail à Tokyo. En , il se marie avec Yoshiko Kaoku.
Hirata se spécialise dans le jidai mono, le manga historique, en particulier dans les histoires de samouraïs[4] et devient à partir de 1970 un auteur de référence du gekiga[2].

Récompenses

Une exposition de ses travaux a lieu au San Diego Comic-Con International, aux États-Unis en 1978.

En 2007, le festival de bande dessinée « On a marché sur la bulle » d'Amiens lui rend hommage[Comment ?] à l'occasion de ses soixante-dix ans[5] et de la publication de L'Âme du Kyudo aux Éditions Delcourt/Akata.

En 2013, le mangaka reçoit le Prix du ministre de l'Éducation de l'Association des auteurs de bande dessinée japonais[6].

Style

Il calligraphie les onomatopées et les dialogues au pinceau, ce qui renforce leur impact et donne plus d'intensité[7].

Œuvre

  • 1958 : Le sabre tueur d'amour et de haine (愛憎必殺剣, Aizō-hissatsuken)
  • 1962 : Chidaruma Kenpō Onorera ni Tsugu (血だるま剣法・おのれらに告ぐ) (Parution en anglais : Bloody Stumps Samurai, trad. par R. Holmberg, 2019 ; (ISBN 978-1-940398-91-4)
  • 1967
    • Zatoichi (座頭市), Magazine Five (en français chez Delcourt en 2006)
    • Histoire de Nisha (二者伝, Nisha-den)
    • Rivière de sang (血潮川, Chishio-gawa)
  • 1968
    • Misère de la voie du samouraï (武士道無惨伝, Bushido muzan den)
    • École de sabre kazashi (Kazashi kenpō)
  • 1969 : L'Âme du Kyudo (弓道士魂, Kyudō shikon), Magazine Five (en français chez Delcourt en 2006)
  • 1970 : Soregashi Kojiki ni Arazu (それがし乞食にあらず)
  • 1972 : Épouse à vie (Shimatsu zuma)
  • 1973 : Prêteur sur vie (首代引受人, kubidai hikiukenin)
  • 1979 : Satsuma, l'honneur de ses samouraïs (薩摩義士伝, Satsuma Gishiden), Leed (en français chez Delcourt en 2004)
  • 1983 : 36 stratégies de Kuroda (黒田三十六計, Kuroda sanjûroku kei)
  • 1987 : L'argent du déshonneur (首代引受人), Nihon Bungeisha (en français chez Akata en 2015)
  • 1990 : Ma voie de père (お父さん物語, Otōsan monogatari), Kodansha (en français chez Delcourt en 2010)
  • 1993
    • Plus forte que le sabre (異色列伝 怪力の母, Kairiki no Haha) (en français chez Delcourt en 2010)
    • La force des humbles (無名の人々 異色列伝, Mumei no Hitobito Ishoku Retsuden), Seirin Kougeisha (en français chez Delcourt en 2008)
  • 1997 : Le Nouveau prêteur sur vie (新 首代引受人, Shin Kubidai hikiukenin)
  • 2002
    • The Bakumatsu (The幕末)
    • The Kenki (The剣鬼)
  • 2004
    • La loi du temps (剣山, Kenzan), Shogakukan (en français chez Delcourt en 2011)
    • L'Incident de Sakai (日本凄絶史, Nihon Seizetsushi)
  • 2005
    • Hangyaku no Kamon (叛逆の家紋)
    • Tueur! (人斬り, Hitokiri), Magazine Five (en français chez Delcourt en 2008)
  • 2006 : Katame no Gunshi (片目の軍師)
  • 2007 : Daichi Gokujō Chi Dairuma Rikishi (大地獄城,血だるま力士)
  • 2012 : Chidaruma Kenpō Fukushū, Tsunde wa Kuzushi (血だるま剣法・復讐つんではくずし)

Notes et références

  1. (ja) « 平田弘史氏 逝去に関するお知らせ | 平田弘史公式サイト », (consulté le )
  2. « HIRATA Hiroshi », sur www.akata.fr (consulté le )
  3. Agnes Deyzieux : Hiroshi Hirata, interview par Martin-Pierre Baudry, Hiroshi Hirata, jidaï gékigaka, dessinateur de l’Histoire, Cité internationale de la bande dessinée et de l'image,  (consulté le ).
  4. Gaumer 2010, p. 420.
  5. « Les Auteurs - Rendez-Vous de la Bande Dessinée d'Amiens 2007 », sur archives.bd.amiens.com (consulté le )
  6. (en) « Shizukanaru Don Wins 42nd Japan Cartoonist Awards », sur Anime News Network, (consulté le )
  7. Manga Design, p. 420.

Annexes

Bibliographie

  • Patrick Gaumer, « Hirata, Hiroshi », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, (ISBN 9782035843319), p. 419-420.
  • Guy Rollet, « L'Âme du kyudo : le samouraï a du plomb dans l'aile », dBD, no 16, , p. 29.
  • (en + de + fr + ja) Masanao Amano, Manga Design, Cologne, Taschen, coll. « Mi », , 576 p., 19,6 cm × 24,9 cm, broché (ISBN 978-3-8228-2591-4, présentation en ligne), p. 418-421
    édition multilingue (1 livre + 1 DVD) : allemand (trad. originale Ulrike Roeckelein), anglais (trad. John McDonald & Tamami Sanbommatsu) et français (trad. Marc Combes)

Liens externes

  • Animation et bande dessinée asiatiques
  • Portail du Japon
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