Homéomorphisme de graphes
En théorie des graphes, une branche des mathématiques, deux graphes et sont homéomorphes si l'on peut obtenir un même graphe en subdivisant certaines de leurs arêtes[1].
Cet article concerne l'homéomorphisme en théorie des graphes. Pour l'homéomorphisme en topologie, voir Homéomorphisme.
Ne doit pas être confondu avec homomorphisme de graphes.
Deux graphes sont homéomorphes si et seulement si leurs représentations graphiques usuelles (avec des segments de droites reliant les sommets entre eux) sont homéomorphes au sens que ce mot a en topologie.
Définitions
- Subdivision
- La subdivision d'une arête conduit à un graphe contenant un nouveau sommet et où l'on a remplacé l'arête par deux nouvelles arêtes, et .
- Avant subdivision
- Après subdivision
- Une subdivision d'un graphe (parfois appelée expansion de graphe[2]) est le graphe résultant de la subdivision d'arêtes de .
- Lissage
- L'opération inverse, le lissage (smoothing en anglais) d'un sommet par rapport aux arêtes et arrivant en consiste à supprimer et à remplacer et par .
- Avant lissage
- Après lissage
- Seuls les sommets de degré 2 peuvent être lissés.
- Subdivision barycentrique
- La subdivision barycentrique subdivise toutes les arêtes du graphe. Ce cas particulier de subdivision donne toujours un graphe biparti.
- Homéomorphisme
- Deux graphes et sont homéomorphes s'il existe un isomorphisme entre une certaine subdivision de et une certaine subdivision de .
- Graphe G
- Graphe H
- G' et H',
subdivisions de G et de H
- Déterminer si un sous-graphe d'un graphe donné est homéomorphe à un graphe donné est un problème NP-complet[3].
Homéomorphisme et graphes planaires
Il est évident que la subdivision préserve le fait d'être planaire pour un graphe.
Le théorème de Kuratowski affirme :
Théorème — Un graphe fini est planaire si et seulement si il ne contient pas de sous-graphe homéomorphe au graphe complet à 5 sommets ni au Graphe biparti complet à 6 sommets .
De fait, un graphe homéomorphe à ou à est appelé un sous-graphe de Kuratowski.
Une généralisation qui découle du théorème de Robertson-Seymour affirme que pour tout nombre entier , il y a un ensemble de graphes « interdits » tels qu'un graphe peut être plongé dans une surface de genre si et seulement si ne contient pas de copie homéomorphe à l'un des graphes . Par exemple, est formé des deux graphes interdits ou à pour les surfaces de genre . est appelé ensemble d'obstruction.
Notes et références
- (en) Jay Yellen et Jonathan L. Gross, Graph Theory and Its Applications, Boca Raton, Chapman & Hall/CRC, , 2nd éd., 800 p. (ISBN 978-1-58488-505-4, lire en ligne)
- (en) Richard J. Trudeau, Introduction to Graph Theory, New York, Dover Pub., , 76 p., édition corrigée et étendue (ISBN 978-0-486-67870-2, lire en ligne), Definition 20. If some new vertices of degree 2 are added to some of the edges of a graph G, the resulting graph H is called an expansion of G.
- Andrea S. LaPaugh et Ronald L. Rivest, « The subgraph homeomorphism problem », Journal of Computer and System Sciences, vol. 20, no 2, , p. 133–149 (DOI 10.1016/0022-0000(80)90057-4, Math Reviews 574589).
Voir aussi
Crédit d'auteurs
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Homeomorphism (graph theory) » (voir la liste des auteurs).